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Critique de dancingbrave


1803. Nous sommes quelques temps après le coup d'état de Bonaparte du 18 Brumaire de l'an VIII. le général, de retour d'Egypte est adulé par les français.
Il met fin au directoire et le remplace par le consulat dont il est le premier consul.

Jean d'Ormesson, dans cette demi-fiction historique, imagine une conversation entre Bonaparte, un premier consul parfaitement conscient de ses capacités et de l'amour que le peuple lui porte et le second consul, Cambacérès, qui lui est totalement dévoué.
Demi-fiction car si cette conversation n'a peut-être jamais eu lieu, tous les propos tenus par le futur empereur sont avérés.

En quelques phrases bien senties l'auteur nous présente l'émergence de l'idée de l'Empire qui dirigera Bonaparte dès lors.
Je ne suis pas féru d'histoire et j'avais du mal à comprendre comment, après avoir révolutionné notre pays et son régime, après avoir tué notre roi, nous avions pu accepter de voir s'établir un empereur.
C'est à présent chose entendue.

De ce texte ressort le dévouement complet de Bonaparte à la république, au peuple français, sa haine de l'ancien régime, la certitude qu'un gouvernement personnel est préférable à des assemblées. que le retour d'une monarchie est incontournable. Mais une monarchie en rupture complète avec les Bourbon.
On le voit manoeuvrer, à coups de hochets, afin de mettre tout le monde dans sa poche, y compris, ses opposants, les anciens royalistes et l'église.
Et c'est tout naturellement que se profile le titre d'empereur avec l'assentiment de tous.

Le portrait du futur Napoléon 1er qui ressort de ce texte court, brillant et plein de l'humour légendaire de Jean d'Ormesson est celui d'un homme exceptionnel, pragmatique, conscient de ses facultés, exempt de toute humilité, droit dans ses bottes, véritablement assommé par les intrigues de son entourage et les agissements puérils de ses frères et soeurs .Un portrait plutôt flatteur.

Bien sûr cela n'engage que moi qui, en matière d'histoire, ne voit pas forcément plus loin que le bout de son nez…
En tous cas lire une telle prose est pur plaisir, pure douceur de la belle langue. Je trouve que cela relève de la politesse, du respect. C'est presque gratifiant.
N'importe quel sujet devient soyeux, confortable avec D'Ormesson.

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