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Critique de Citelle


Erik Orsenna a été nommé ambassadeur de l'Institut Pasteur. Pour "se rendre utile", il a été chargé par le directeur de cette institution de parler des moustiques.
En résulte cet essai, scientifique mais pas trop, très facile d'accès, écrit en collaboration avec le docteur Isabelle de Saint Aubin, spécialiste du sujet.

D'abord quelques chiffres qui donnent le vertige :
Seulement 1% des 8 millions d'espèces animales sont des vertébrés (poissons, grenouilles, oiseaux, reptiles et mammifères dont… nous).
Les moustiques font partie des 99% autres. Cela montre la modestie de la place de l'homme sur terre.
D'autre part, les moustiques sont les premiers "tueurs d'hommes" (les plus médiatiques, les requins ou les loups, en tuent 10 par an, les moustiques 700 000).

On comprend que la bataille est rude pour s'en protéger, d'autant que, comme tous les insectes, ils ont une incroyable capacité à s'adapter aux changements de milieu et nous suivent dans nos modes de vie et dans nos voyages à travers la planète.
Comme ils sont porteurs de virus responsables de maladies graves, nous avons cherché à nous en protéger.

L'auteur a parcouru le monde à la rencontre de chercheurs oeuvrant à la connaissance de ces bestioles, ainsi que d'autres porteurs de virus. Ce sont souvent des personnes passionnées et engagées, parfois au point de paraître déjantées *.
Il a parcouru les laboratoires où sont recherchés les moyens de lutte. Plusieurs ont été envisagés et essayés (éradication, stérilisation, éloignement, modification génétique…). Mais parfois ces moyens sont dépassés, ou se révèlent mortels pour les animaux se nourrissant de ces moustiques, ou encore pourraient avoir des retombées incontrôlables.

Même s'il m'a paru parfois un peu décousu, j'ai été captivée par le contenu de ce livre que j'ai lu pratiquement d'une traite, aidée en cela par le talent de conteur d'Erik Orsenna.

C'est finalement une ode à l'ingéniosité de la vie.

* Quel beau métier que le nôtre ! Bac + 10 ou 12 pour qu'un jour vous ayez l'honneur de vous faire pisser et chier dessus par des chauves-souris, si possible infectées.
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