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Critique de lenoir_emilie_72


Voilà que prends fin la saga de James Osmont, et quelle pépite ce tome 3.

Dans l'ordre, il y « Régis » puis « Sandrine ». Nous sommes plongé dans un univers littéraire complètement inédit. Des oeuvres de James, ont peut les qualifier de thrillers psychiatriques. Mais pas que... elles sont poétiques, artistiques dans le style de l'écriture, mais il y a aussi la volonté et la recherche de l'auteur à y intégrer des chansons venant illustrer ce que ressentent les personnages. C'est un gros travail d'orfèvre qui a été fait dans ces oeuvres. Que l'on aime ou pas l'histoire, ce qui est quelque chose de propre à chacun, on ne peux qu'applaudir la qualité du travail fournit. Cette saga nous plonge en plein coeur de la folie de l'âme humaine, jusqu'où la maladie peut emmener des individus dans les ténèbres ou à les conduire sur le chemin du « mal »...Sommes-nous tous protégé de cela ? Avec « Régis » on explore l'univers de la psychose, avec « Sandrine » davantage celui de la névrose et avec Dolores nous sommes dans l'entre-deux, l'état limite, même si au final on y retrouve tout les thèmes.

Je vais maintenant vous parlez de « Dolores » plus précisément, qui est pour moi le plus aboutit des trois romans et celui que je préfère. Il clôture à merveille et de façon très intelligente cette saga, j'ai adoré cette fin, une vraie fin qui à la fois surprend et boucle le tout.

Dolores est une jeune adulte meurtrie, une écorchée vive qui fait d'elle une personne instable, immature, dépendante... une vraie tornade dans les moments de crise. Elle est Borderline, un pied dans la psychose et un autre dans la névrose, évoluant sur un fil instable. C'est un sujet, que je trouve passionnant à la base, donc ce livre je ne pouvais que l'aimer connaissant la plume de l'auteur. Elle n'a de cesse que de repousser les limites, se retrouvant hospitalisé suite à de nombreuses tentatives de suicides. Lors d'une hospitalisation, elle fait la rencontre de Lucas, un autre patient, fils d'un psychiatre. Il a un caractère tout opposé à Dolores, ils vont tous deux réussir à nouer un semblant de lien. On va suivre Lucas à travers le récit et en même temps découvrir un aspect politique/administratif de la psychiatrie. On retrouve également Sandrine dans quelques passages ainsi que le fameux Thorsten, qui représente le mal dans ce roman, une personne qu'il vaux mieux ne pas croiser sur son chemin. Les chapitres s'enchaînent au rythme des mélodies avec chacun de ces personnages. Mais quel lien entres eux ? Où l'auteur veux t-il nous emmener ? Je n'en dirais pas plus pour vous laisser découvrir l'histoire... Attendez-vous à quelques passages un peu dur, mais qui m'ont tout de même fait rire dans la façon dont l'auteur les décrits. Les métaphores qu'il utilise sont géniales.

Dans le style de l'écriture donc, on y retrouve une précision incroyable, les termes cliniques sont très justes, il n'y a pas de fausses notes. La lecture demande de prendre son temps, car c'est une écriture assez rigoureuse. Concernant ce qui touche à l'aspect musical du roman, pour ma part je n'arrive pas à lire et écouter la musique en même temps et j'avoue que ce n'est pas mon style de musique de prédilection. J'en garde donc les paroles qui illustrent le texte à merveille. Par ailleurs petit clin d'oeil à Regis, certains protagonistes se retrouve avec le lecteur MP3...serait-il maudit ? Il provoque toujours une interrogation chez eux avec son mode aléatoire.

Je tenais également à faire un petit retour sur la photo de couverture car elle peux être...effrayante certes mais elle est sublime. Lorsqu'on découvre Dolores, on comprend cette couverture et voici comment je l'interprète : Ce regard vide, noir mais avec des petits yeux présents qui nous montre la profondeur de sa souffrance. Une souffrance indicible que les personne Borderline ressentent. Cet effet est accentué par cette bouche ouverte comme un cri sans fin de désespoir. L'image est floutée sur une partie, tout comme Dolores qui a une perception flou d'elle-même, et plus particulièrement dans les moment de dissociation/dépersonnalisation, elle ne se (re)connaît pas.

Donc voilà pour mon ressentie, j'ai relevé une quantité assez importante de passages, le livre était couvert de post-it. J'ai mis d'autres citations sur le site pour les curieux et si vous voulez vous faire un avis sur l'écriture de James Osmont.

N'hésitez pas à le découvrir, si cela vous tente, il mérite d'être reconnu pour son travail en tant qu'auteur auto-édité.
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