Cet album nous propose d'aborder
Kurt Cobain d'un point de vue inédit et original, celui de son ami imaginaire : Boddah
D'ordinaire, les amis imaginaires s'effacent avec l'âge. Pas Boddah. Double, alter-ego, présence qui ne juge ni ne conseille vraiment, il suit Kurt depuis ses sept ans, depuis le délitement familial, dans l'humiliation paternelle, dans le succès fulgurant, dans l'insondable mal-être, dans la déchéance droguée, dans la passion (auto) destructrice, dans la certitude de n'être pas, pas assez
Adapté du roman éponyme d'Héloïse Guay de Bellissen, que je n'ai pas lu,
Nicolas Otero a totalement investi son sujet. du succès de Nervermind à son suicide. Il nous offre des planches en trois tons de gris qui débordent, saturées de musique, de bruits, d'odeurs, d'excès de toutes sortes qui nous restituent Kurt, son hypersensibilité, son amour pour
Courtney Love, sa musique, puissante, ... qui le lie au monde... Pas assez... Pas suffisamment...
Hommage magnifique, il fait des clins d'oeil, des références, notamment à l'album Godspeed dessiné par Flameboy dont je vous ai parlé l'an dernier. Les deux BD se complètent à merveille!