la rupture prônée par ses membres s'est mue en mère de bien des arts offrant une descendance bien vivace au futurisme.
le futurisme se révèle être bien plus qu'un mouvement opportuniste, pilleur du cubisme; il a su développer une identité artistique hétérogène, un vaste creuset esthétique et plastique qui fut un tremplin pour bon nombres d'avant gardes européennes.
le futurisme essima dans le monde entier, confirmant qu'il n'était pas qu'un mouvement artistique mais bien un phénomène culturel qui toucha le Japon, le Mexique, la Belgique, les Etats Unis, la Tchécoslovaquie, la France et jusqu'à la Grande Bretagne, où le futurisme se fait vorticisme en 1914.
l'excellence des collages et la permissivité typographique ont également constitué un substrat fort nourrissant pour les membres de dada qui empruntèrent une voie semblable en 1916.
si l'influence du mouvement porte bien sur les sujets urbains et sociaux, réclamant le progrès et la guerre salvatrice, la force formelle et conceptuelle du futurisme est de loin, la facette la plus passionnante de cette influence.
le cubisme s'affirme comme l'autre influence essentielle du futurisme pictural. Mouvement alors relativement confidentiel développé à paris depuis 1907, il impressionne profondément les membres fondateurs Boccioni, Carra, Russolo et Severini.
la première des influences est celle du divisionnisme italien, développé à partir de 1891 par les peintres Giovanni Segantini ou Vittore Grubicy de dragon, eux mêmes inspirés par le rationalisme des œuvres de Georges Seurat et de Paul Signac.
elle témoigne d'une cohésion perpétuelle, contrebalancée par l'hétérogénéité des personnalités artistiques qui la constitue
la peinture futuriste n'est pas aussi révolutionnaire ni adepte de la rupture que le prône les manifestes.
ne plus contempler la vie mais y participer activement, voici le grand dessin du futurisme, tendu vers l'objectif d'un renouvellement permanent de la pensée, une exaltation du futur, le désir primant sur l'acquis