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Citations sur Histoires de Berlin (4)

Trois mots suffisent à rappeler les épreuves qu'eurent à subir les civils berlinois [à la chute de Berlin en 1945], et plus encore les femmes : la peur, la faim, le viol.
"Des hordes de barbares, écrit Raymond Cartier, écumaient les ruines pleines de richesses d'une métropole de l'Occident. Ils ne connaissaient que trois mots de la langue des vaincus : Uhr (montre) et Frau, komm ! (Femme, viens !), prélude du viol."
Des fillettes aux aïeules, elles furent des dizaines de milliers à subir ce sort, souvent sous les yeux de leurs proches, parents, mari, enfants. Par un soldat isolé pour celles qui avaient de la chance, mais parfois par une section entière. Celles qui résistaient finissaient le plus souvent avec une balle dans la tête ou un coup de baïonnette dans le ventre.
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Si l'on fait abstraction des premiers siècles d'émergence et de stagnation, Berlin n'existe vraiment que depuis trois siècles. New York, qui était déjà la ville la plus peuplée d'Amérique à la fin du XVIII° siècle, est à peine plus jeune que Berlin. Rien d'étonnant à ce que les deux villes aient eu en commun un dynamisme, une curiosité, une soif de modernisme et qu'elles aient en quelque sorte aspiré les hommes et les idées à la pointe de la nouveauté. De 1850 à nos jours, la comparaison entre Berlin et l'Amérique reviendra de façon répétitive sous la plume des observateurs. "Sa seule tradition, c'est de n'en pas avoir", écrit Wolf Jobst Siedler dans son livre Phönix im Sand ("le Phénix dans le sable").
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A chaque congrès de Nuremberg, qui déroule son faste envoûtant tous les ans au mois de septembre, à chaque plébiscite, l'adhésion du peuple allemand au national-socialisme semble plus unanime. On a expliqué ce ralliement massif par la terreur et par la propagande.
Avec le recul, on a gommé un troisième facteur qui, sur le moment, fut aussi important que les deux autres : les réussites économiques du régime. Quand Hitler arrive au pouvoir en janvier 1933, il y a 6 millions de chômeurs et l'Allemagne est exsangue. Chaque année, ce chiffre ne cessera de décroître jusqu'à repasser sous la barre du million en 1937.
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C'est l'un des monuments les plus parlants qui soient, justement parce qu'il est muet. Une place piétonnière, entourée de beaux édifices anciens. Elle s'appelait jadis Opernplatz, la place de l'Opéra, c'est aujourd'hui Bebelplatz : on lui a conservé son nom du temps de la RDA, celui du vieux leader socialiste du début du siècle.
En plein centre, une plaque en verre épais se trouve au niveau même du sol, si discrète que des promeneurs marchent dessus sans même s'en apercevoir. Sous cette vitre on distingue une petite pièce carrée aux murs blancs et le long de ces quatre murs, des étagères en bois, peintes elles aussi en blanc. Et puis rien.
Pas une inscription. Pas un objet sur les étagères. Et surtout pas un livre.
Car c'est en cet endroit précis qu'eut lieu le 10 mai 1933 une cérémonie incantatoire aux relents de paganisme, qui frappa l'opinion mondiale : l'autodafé des livres.
Ce même soir, dans toutes les villes universitaires, foyers de culture allemande, des bûchers furent dressés et les étudiants invités à jeter au feu tous les livres "contraires à l'esprit allemand", parce que leurs auteurs étaient juifs, marxistes ou simplement libéraux.
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