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Critique de Nadrouge


«Là où chantent les écrevisses» est une expression familiale que la mère de Délia Owens lui disait quand elle était enfant : «Ce que ma mère évoquait par là, c'est que si j'allais assez loin dans la nature, seule, et que je la ressentais vraiment, alors j'entendrais les écrevisses chanter. En d'autres mots, il fallait que j'écoute ce que la nature avait à me dire».

Ses connaissances en biologie et zoologie vont permettre à l'auteure de nous rendre à la perfection cette atmosphère si particulière des marais. L'intrigue, somme toute assez simple, va être transcendée, sublimée par cette ambiance si bien recrée. Cette nature palpable, ne faisant qu'un avec l'héroïne.

Ce roman est construit sur des allers-retours entre l'enfance de Kya et une intrigue policière se déroulant dans la petite ville proche des marais, quelques années plus tard.

Abandonnée seule dans les marais, petit à petit par tous les membres de sa famille, Kya va se débrouiller seule. Déçue par le genre humain et perdue, le marais va devenir tour à tour sa famille, son confident, son refuge, pour finalement fusionner avec elle. Kya puise toute sa force dans ces marais. Cette force qui lui permettra de survivre, de se nourrir, qui l'aidera à faire face aux préjugés, à l'abandon et à la solitude.

Méprisée de toute la petite communauté de Barkley Cove, ville côtière de caroline du nord, seuls Jumping, sa femme Mabel et Tate l'ami d'un de ces frères, vont se préoccuper d'elle et la soutenir. Tate connaissant son vécu va l'aider du mieux qu'il peut et lui apprendre à lire, lui ouvrant par là-même d'autres horizons.

Délia Owens nous dépeint avec justesse et simplicité, une histoire où se mêlent tour à tour fraîcheur, candeur, gravité, solitude et souffrance.

N'hésitez pas à pousser la porte de Kya, même si elle n'est pas là elle n'est jamais bien loin. Et laissez vous charmer par le monde envoûtant de «son marais».
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