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Critique de Trollibi


Kya n'est pas une enfant comme les autres. Elle n'a que 6 ans quand elle se retrouve seule, à devoir survivre dans une cabane, au coeur d'un marais de Caroline du Nord. Sa mère a quitté le foyer, un jour sans se retourner ; puis ce sont ses frères et soeurs qui l'ont laissée seule avec son père, alcoolique et violent ; jusqu'à ce qu'il disparaisse lui aussi, la laissant livrée à elle-même, sans ressource, mis à part sa ténacité, son adaptabilité, sa grande force de caractère et son amour pour la nature et le marais dont le coeur bat à l'unisson du sien.

« Là où chantent les écrevisses » est sans aucun doute mon plus grand coup de coeur de cette année lecture 2023 ! Et je suis contente d'avoir terminé l'année sur cette lecture merveilleuse.

J'ai été touchée par l'histoire de Kia (malgré le tout petit côté invraisemblable que d'aucun pourront reprocher à l'intrigue). Délia Owens dose savamment drame, récit de vie, romance et énigme policière et le tout fonctionne parfaitement. L'auteur est parvenue à me tenir en haleine du début à la fin, notamment grâce aux constants aller-retour entre le passé et le présent, entre la vie de Kia et l'enquête sur la mort de Chase Andrew. Et sa plume, si poétique et pourtant réaliste en même temps, m'a transportée au coeur de ce marais, au coeur de la nature et des sentiments de Kia. Et j'ai été profondément touchée par le personnage de Kia, une héroïne complexe, marginale mais très intelligente. C'est une enfant « née du mauvais côté », une jeune fille farouche, une femme forte, qui a dû se construire seule pour survivre dans le marais. J'ai eu envie de pleurer avec elle, de hurler avec elle, de m'émerveiller avec elle. Malgré les difficultés et derrière le drame, il y a beaucoup de douceur et de tendresse dans ce récit magnifique.

Dans la foulée, j'ai prolongé le plaisir en regardant l'adaptation cinématographique qui, il faut le reconnaître (et je le dis rarement) est très fidèle au roman et très réussie.
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