« Ordonnez-moi de rester », aurait-il voulu dire, mais il ne le pouvait pas.
Il avait vingt ans, il était le prince d'un pays rival, et même si leurs deux nations avaient été amies, cela serait demeuré impossible.
« Kastor a toujours pensé que le trône lui revenait. Que tu le lui avait volé. Il est incapable de reconnaître ses fautes, quelles qu'elles soient : il préfère toujours prétendre qu'il a échoué parce qu'on ne lui avait jamais 'donné sa chance'. Tout ce dont il avait besoin, c'était que quelqu'un lui murmure à l'oreille qu'il devait la saisir lui même. »
- Qu'est-ce qui vous fait croire que Kastor est plus faible que moi ? Vous ne le connaissez pas.
- Mais je commence à te connaître, toi, dit Laurent.
Arrêtez, supplia Jord. Ce n'est qu'un jeune garçon. Ce n'est qu'un enfant, il est trop jeune pour cela, il a peur. Il pense que vous allez anéantir sa famille.
J'avais oublié, tu ne baises pas les petits garçons.
D'abord, écraser le régent puis le faire prendre des vessies pour des lanternes
Votre visage est équilibré. Vous avez de très longs cils. Comme une vache.
- Où se trouve le capitaine que votre oncle vous avait assigné ?
- Je lui ai transpercé l'épaule de mon épée, puis je l'ai fais déshabiller et expulser de la compagnie, répondit Laurent.
Face à une atmosphère aussi pressente, un souverain prudent aurait envoyé un diplomate plus expérimenté prendre la tête des opérations, et non Laurent qui arrivait comme une guêpe sur un pique-nique, irritant tout le monde.
Les bâtards pourrissent la lignée, font tourner le lait, dessèchent les cultures et noircissent l'éclat du soleil. Mais ils ne me dérangent pas. Je ne m'attaque qu'aux fils légitimes.