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Critique de JMLire17


Ce petit livre comprend deux textes. le premier « un détective à la Havane » sous titré : Comment naît un personnage n'est pas une fiction. Léonardo Padura y explique comment il a eu l'idée, dans les années 90, de son personnage récurrent, l'ancien policier, devenu bouquiniste, Mario Conde. Il décrit ce qui a justifié la personnalité qu'il lui a donnée, ce qui a fait également sa longévité, alors qu'au départ, il ne pensait pas le conserver dans autant de romans. Il montre le rôle que ce personnage a eu sur ses lecteurs cubains, car à travers lui et ses enquêtes, il évoque les difficultés de la vie à Cuba, la pauvreté, l'alcoolisme, les trafics, la corruption, mais aussi l'entraide, l'amitié, la joie de vivre et la culture. Dans chaque enquête que mène Mario Conde, il est question de culture. Il rappelle également ses modèles dans la littérature américaine et dans celle d'Amérique latine. Il revient sur sa propre vie et le pourquoi de ses plus célèbres romans dont « L'homme qui aimait les chiens » (dans lequel ne figure pas Mario Conde) et « Hérétiques ». En fin de compte c'est la relation entre un auteur et son personnage qu'il développe dans ce texte d'une trentaine de pages. C'est super ! Personnellement, j'adore lorsqu'un écrivain parle de ses personnages comme des êtres de chair.
le second texte, « Une histoire de famille » est précisément une courte enquête de Mario Conde dans laquelle il doit élucider la disparition de Juan Miguel, son neveu. A travers cette nouvelle, Léonardo Padura traite de la fuite des jeunes cubains, qui sont prêts à tout, y compris voler leurs parents, pour rejoindre l'Amérique. C'est vite lu, mais c'est révélateur de ce que Cuba ne peut pas offrir à sa jeunesse, pas de travail, pas de débouché, par d'espoir.
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