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Citations sur Les Immortels, tome 1 : Les Mages de Sumer (15)

Plus tard encore, bien plus tard, après nombre de voyages, alors qu'était oublié son nom et effacé la dernière tablette d'argile rappelant sa trahison, le mage Eneresh s'en revint à Uruk, plus puissant que jamais.
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Selon Alad – et Eneresh s’était très vite rangé à son avis –, la Dilmun de Zisudra constituait une de ces dimensions contiguës à la Terre, auxquelles l’accès n’était possible que par une porte magique, en des lieux bien précis, à qui savait l’ouvrir. 

Chapitre 5
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Il aurait fallu détester les femmes pour nier sa beauté : vêtue d’une robe en lin léger d’un rouge éclatant qui découvrait son épaule droite et son dos, elle avait un corps mince encore épargné par les grossesses et assorti d’aimables rondeurs que soulignait le tissu à son moindre mouvement. 

Chapitre II
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 — Eneresh, lui dit-il, le temps est venu de te rappeler que tu me dois pouvoir et richesse, et de me payer ta dette. Utilise ta magie pour découvrir le secret que je convoite.
— La magie n’est rien sans les dieux qui la confèrent, répondit Eneresh, et s’ils n’ont pas exaucé tes prières, ils ne sauraient répondre davantage aux miennes. Toutefois, il est un homme  « auquel ils ont accordé l’immortalité : Zisudra. Lui, peut-être, pourrait nous en révéler le secret.
— Eh bien, trouve-le. Tu me réponds de ton succès sur ta vie.
Et Eneresh s’inclina avec respect. Cet homme intègre partit alors en quête, car il n’imaginait pas destin plus glorieux que de se sacrifier pour la gloire de son maître.
Du moins était-ce ce que croyait Tukulgal. 

Chapitre 2
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La convoitise et la haine soigneusement entretenue par le pouvoir tiraient certes ce char-là, mais c'était la peur qui en tenait les rênes.
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(...), Sargon avait un visage allongé aux lèvres pleines, une barbe réunie en de multiples tresses, des yeux noirs où luisait une  calme intelligence. Empli de force, de dignité, la bouche dépourvue du pli cruel qui caractérisait bien des souverains, celui-là serait peut-être un tyran aussi impitoyable que Lugalzagesi si sa soif de conquêtes ne s’étanchait pas, mais il suffisait de le regarder pour comprendre pourquoi ses hommes le suivaient et le vénéraient. 

Chapitre XXXIII
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Hîshur, jamais elle ne l’aimerait, c’était une certitude – dont elle aurait pu s’accommoder. Mais jamais non plus elle ne le respecterait. Malgré ce qu’elle avait dit, le problème n’était pas tant qu’il fût vieux – il n’avait après tout qu’un peu plus de quarante ans – ni même qu’il fût laid.
Il était répugnant. 
Lorsqu’il mangeait, autant de nourriture finissait dans sa barbe et sur sa poitrine que dans sa bouche qu’il ne fermait pas pour mastiquer. Elle l’avait vu tripoter sans vergogne servantes et esclaves, les rudoyer si elles se dérobaient. Elle l’avait vu fouetter un enfant pour avoir renversé un plat. Elle l’avait entendu parler des femmes, des Akkadiens, des Sumériens, de ses propres compatriotes, de tout ce qui n’était pas lui-même…
Nadua savait qu’elle aussi serait tripotée, violée, fouettée, méprisée, humiliée. Elle ne serait pas la femme de Hîshur, elle serait sa chose, moins importante à ses yeux que le dernier de ses ânes. Comment Urnanna pouvait-il ne pas le voir ? Ou bien le voyait-il, mais estimait-il cela préférable à la pauvreté ? (...)

Avec ferveur, elle pria Inanna, An et tous les dieux dont elle connaissait le nom de lui épargner l’épreuve. Elle doutait toutefois qu’ils l’exaucent : si la vie lui réservait un tel malheur, c’était qu’elle les avait offensés.
Sans cesser de prier, elle fouilla dans ses souvenirs, tentant de se rappeler ce qu’elle avait fait pour encourir leur colère. Elle n’avait toujours pas trouvé lorsqu’elle s’endormit, à bout de forces et de larmes. 


Chapitre IV
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Il admettait volontiers s’être trompé au sujet de l’écriture : loin de constituer une lubie passagère, elle s’était développée, affinée, répandue de par le monde, et elle commençait tout juste de montrer le potentiel que son frère disparu, lui, avait su sentir. (...)
Il admettait volontiers s’être trompé au sujet de l’écriture : loin de constituer une lubie passagère, elle s’était développée, affinée, répandue de par le monde, et elle commençait tout juste de montrer le potentiel que son frère disparu, lui, avait su sentir. »

Chapitre II
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Encore une fois, Enki évita le désastre. Sachant qu’Enlil, sa colère retombée, regretterait ce geste d’humeur, il se manifesta au plus sage et plus pieux de tous les hommes, Zisudra, et lui ordonna de construire un bateau gigantesque afin d’y embarquer en compagnie de sa famille, d’un couple de chaque espèce animale et des semences des plantes nécessaires à la vie humaine.
Durant sept jours et sept nuits, d’un ciel couvert de lourds nuages noirs, les eaux s’abattirent et submergèrent tout. Seuls survécurent Zisudra et les siens, grâce au stratagème d’Enki. Quand cessa le déluge, quand s’apaisa la surface tumultueuse et que s’en abaissa peu à peu le niveau, le bateau s’échoua au sommet d’une haute montagne. Ses occupants le quittèrent, sacrifièrent aux dieux et, sans tarder, se mirent au travail avec plus d’ardeur que jamais. Par eux, la Terre fut repeuplée.  (...)

Enlil, soulagé au bout du compte d’avoir été contrarié dans son dessein, leur accorda la vie éternelle et les installa sur une terre idyllique au fabuleux pays de Dilmun, où ils vécurent depuis lors dans une félicité de chaque instant. 

Chapitre 2
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Aux temps anciens, disait la tradition – qui était vérité –, seuls les dieux existaient, et d’entre eux, certains possédaient un statut inférieur qui les contraignait à travailler durement afin de nourrir les autres. Si durement qu’un jour, harassés, poussés à bout, ils finirent par se révolter, menaçant l’ordre social divin au point qu’Enlil, leur maître à tous, envisagea d’abdiquer, ce qui aurait plongé l’Univers dans le chaos.
Enki le sage, par bonheur, imagina une autre solution : créer une race d’êtres d’argile et de sang qui accompliraient tous les travaux pénibles et, inférieurs par nature, n’auraient aucune raison de remettre en question l’autorité de leurs maîtres. Ainsi naquirent les hommes.
Les années passèrent. Les hommes se multiplièrent, tant et si bien qu’ils recouvrirent toute la surface de la Terre étendue entre le monde d’en haut et le monde d’en bas. Dans la frénésie de leur agitation, ils en vinrent à troubler le repos d’Enlil par un perpétuel vacarme. Excédé, oubliant quel conflit leur création avait permis de résoudre, le grand dieu décida de les annihiler et, à cette fin, de déchaîner sur eux les eaux du ciel. 

Chapitre 2
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