Si les anciens avaient écrit avec précision l’histoire de Zisudra au lieu de la raconter oralement, nous n’aurions pas eu besoin d’errer sur cette île pendant si longtemps. Nous serions allés droit au but.
Chapitre I
(...) il fallait éradiquer le mal, (...) avant qu'adviennent des événements irréparables.
Chapitre XVII
Sa mère le lui avait dit peu avant d’être emportée dans le monde d’en bas : pour les femmes, il n’est pas question d’amour avant le mariage ; ensuite, si elles ont de la chance, elles peuvent en venir à aimer leur époux, comme elle affirmait que ç’avait été son cas. Et sinon à l’aimer, au moins à le respecter.
Chapitre IV
L’aîné était sorti des entrailles de la femme légitime d’Irutu. Nul ne savait qui, dix ans plus tard, avait enfanté le cadet : leur père, prestigieux général de l’armée d’Uruk(1), l’avait simplement ramené avec lui au terme d’une affectation au pied de la grande montagne des cèdres, au nord-ouest, où il commandait la troupe défendant les bûcherons chargés d’expédier du bois de construction à la cité. Le lieu de sa naissance ainsi que ses oreilles très légèrement pointues, comme celles de certains êtres légendaires, lui avaient valu son nom d’Alad-gisheren, le Génie du cèdre.
Chapitre I
(...) : les bras levés, les yeux fixés sur l’étoile d’Inanna, comme chaque soir première apparue au firmament, le prêtre chantait une prière en forme d’invocation fervente, et sa voix grave, rauque, ne cesserait de retentir qu’à l’ultime soubresaut du petit animal.
Chapitre I
XXXe siècle avant J.-C.