Citations sur Le palace, tome 2 : Last kiss (29)
En fait, je suis tout aussi surprise que lui. Je l’ai toujours laissé faire le premier pas, parce que non seulement j’aime ça, mais lui aussi. Mais là, je suis trop bouleversée par mes propres émotions pour avoir envie de faire autre chose que de le serrer contre moi.
Avec tout ce que j’ai appris sur lui et tout ce que je sais sur elle, je sais que leur couple n’était pas des plus équilibrés. Elle aime être adorée et qu’on s’occupe d’elle, et même si je sais que beaucoup d’hommes m’appréciaient d’une certaine manière et elle d’une autre, je n’arrive pas à voir Reeve comme ça. Il ne se plierait jamais à tous ses caprices. Il ne céderait jamais.
On pirate tous les jours des bases de données sécurisées. Je suppose que même les milliardaires complètement maniaques ne sont pas immunisés contre la cybercriminalité.
Il a suggéré son amour pour moi mais ne me l’a jamais avoué directement. Ces mots sont si énormes pour nous qu’ils sont devenus une barrière qui nous sépare. Soit il m’a menti, ce qui serait une réponse cruelle à mes machinations, soit il m’a dit la vérité – ce qui nous mènerait à quelque chose d’autre. Quelque chose de plus substantiel.
Le plus important, c’est qu’en fin de compte, j’étais honnête avec lui. En fait, je suis même honnête sur ce plan depuis un petit bout de temps.
Il pose son bras sur le dossier de la balancelle et ses doigts sont si proches de mon épaule que je peux presque les sentir me frôler. J’aimerais tellement qu’il me caresse.
S’il choisit de se dévoiler, je peux faire la même chose, ça en vaut bien la peine. Quelque part, cet échange me semble encore plus intime que tout ce que nous avons fait avec nos corps. Il me donne de l’espoir. Il essaye, ce qui veut dire que… eh bien ça veut dire quelque chose.
« J’en déduis que le coup de la photo n’a pas fonctionné », reprend-il en se frottant la paume de sa main contre sa cuisse.
En fait, j’aimais bien. J’aimais la sensation que ça me procurait, j’avais l’impression d’être à elle. Je ne sortais du lit que pour elle – parce qu’elle bougeait dans tous les sens en dormant et que j’avais toujours l’impression de la gêner.
Mon cœur s’emballe, comme toujours lorsqu’il me donne un ordre, et mes mains deviennent moites, comme toujours, lorsque je crains de l’avoir contrarié. Je crépite également d’excitation, comme toujours lorsque ces deux sensations se croisent.
L’enfer, c’est de regarder celui que j’ai serré tellement fort m’échapper. L’enfer, c’est de comprendre que celui que je me suis mise à aimer ne choisira jamais de m’aimer en retour.
J’avais oublié ce trait de caractère chez elle – oublié que sa capacité de charmer et séduire tous les hommes qu’elle rencontre était autant un fardeau qu’un avantage dans notre amitié.
Il m’a été facile d’oublier ce genre de détail quand je pensais que je ne la reverrais plus jamais.