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Critique de LecturesdeWicket


La carte du temps, première oeuvre de Félix J. Palma révèle un talent rare, un écrivain capable de décrire le Londres de la fin du 19ème siècle comme s'il y était, et un homme capable de discuter avec H.G. Wells comme s'il le connaissait. L'auteur nous offre ici un roman original structuré en trois histoires indépendantes mais dont les ramifications sont communes et dont certains personnages sont redondants. Ces trois aventures s'articulent sur le même thème : le voyage dans le temps à l'époque victorienne, une période au cours de laquelle HG Wells et Jules Verne posèrent les premières pierres de la science-fiction moderne….alors Félix J. Palma fait appel à eux et les intègre à ses récits. On suivra donc un amoureux transi souhaitant remonter le temps pour empêcher le meurtre de sa douce par Jack l'éventreur, on rencontrera aussi une jeune aristocrate blasée se faire séduire par un guerrier du futur, héros de guerre contre des milices robotisées, cherchant à le revoir avec son ombrelle dans un Londres post apocalyptique. Un message à l'intention des allergiques à la science-fiction : ne passez pas votre chemin, ne vous fiez pas aux apparences, l'aspect futuriste n'est qu'un décor, cette oeuvre est surprenante et se révèle être une ode aux originaux du 19ème siècle, à ces visionnaires qui transportèrent des millions de lecteurs en leur temps. Somme toute, la lecture est plaisante et la narration agréable. L'intrigue s'avère prenante et pleine de rebondissements. Toutefois, Félix J. Palma, malgré son indéniable talent, tombe dans des travers très classiques, un récit très long, qui ralentit à mesure que la lecture avance, et d'une inégalité fatigante. D'une excitation folle dans les 300 premières pages, on se surprend à s'impatienter d'en finir à la 600ème. le rythme se montre saccadé ; le roman se découpe en trois nouvelles distinctes dont la première apparait plaisante, la seconde remarquable, et la dernière très médiocre. Curieux sentiment, donc, que de passer du chaud au froid, mais cet état de fait prouve que la recette délicieuse de l'écrivain a ses limites. 500 pages aurait suffi, point trop n'en faut, au risque de faire tourner la sauce. Malgré ces inconvénients, une oeuvre plaisante et originale.
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