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3,32

sur 37 notes
Il est très rare que je ne termine pas un livre, mais malgré un sujet qui me plaisait beaucoup, je ne suis jamais entrée dans ce roman.
J'ai suivi péniblement les aventures d'une jeune islandaise au début du XIX ème siècle mais ni la partie en Islande ni celle à New-York ne m'ont intéressé.
J'ai trouvé l'intrigue très pauvre, comme si quelqu'un racontait l'histoire d'un ton extrêmement monotone, c'est lent, il ne se passe pas grand chose et quand enfin des événements surviennent, ceux-ci sont racontés sans aucune émotion ni aucune passion.
Je sais que dans très peu de temps, je ne me souviendrai de rien du tout et j'en suis désolée car j'étais ravie de découvrir ce roman, l'histoire me tentait vraiment, entre un père paléontologue, une jeune fille douée en broderie et sa volonté d'émancipation, mais le récit est décidément trop terne, sans aucune saveur.
Je remercie NetGalley et les éditions Métailié pour cet envoi.
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Il est des histoires d'aventures qui se faufilent entre les mailles. Entre deux jeux d'aiguilles, il est temps de faire place à l'énergie qui vous appelle au-delà des mers, au delà de l'oppression domestique, au-delà de vous-même. Partir sur Un coup de tête, mais partir, surtout, pour sortir de sa condition, de son cocon, des diktats de la société. Sigurlina se pique de liberté et de culture, et devient une femme indépendante au grand dam de certains…

Il est des histoires de froufrous. C'est fou comme on sent les étoffes qui bruissent, les odeurs envahir l'espace, tous les petits bruits faisant partie de la sphère féminine, peuvent ressortir aussi vivants et si sonores sous la plume de Sigrùn Pàlsdòttir…C'est presque magique, d'avoir su faire entendre la singularité phonique des activités au féminin au XIXe siècle. On a l'impression d'être avec ces femmes dans l'atelier de couture, dans la cuisine parfois, ou avec l'heroine quand elle gratte le papier…

Il est des histoires qui parle d'Histoires, qui fleurent bon l'ancien et la passion. Des histoires d'aventures et de mésaventures. Des histoires de femmes restreintes, des histoires de rêves déchus. Des drames et des hasards heureux. Des histoires à écrire, des histoires à embellir, des histoires clinquantes, des histoires brillantes. Et un bijou. Mais encore faudrait-il qu'il vous raconte son Histoire…

J'ai lu et adoré Un coup de tête, parce qu'il met en lumière l'Islande, que je rêve de visiter un jour, mais plus que cela, puisque il parle d'un destin de femme courageuse et remarquable. Une femme qui a choisi l'émancipation comme leitmotiv, et malgré les difficultés, elle fait preuve d'une détermination admirable pour continuer vers cette voie libératrice…Quelle meilleure manière de commencer ce #marsaufeminin , avec cette nana spontanée et fougueuse?
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La fuite vers New York

En retraçant le parcours de Sigurlina qui, à la fin du XIXe siècle a fui Reykjavik pour New York, Sigrún Pálsdóttir réussit un roman qui mêle l'histoire et l'aventure aux sagas islandaises, sans omettre d'y ajouter une touche féministe.

Nous sommes à Reykjavik en 1896. Sigurlina y vit avec son père qui, après le décès de son épouse, se consacre presque exclusivement à ses collections. Au musée des Antiquités il passe son temps «au milieu de son fatras à répertorier les trouvailles qu'on lui apporte et qu'il s'efforce d'exposer pour les voyageurs étrangers.» Il en oublie sa fille qui n'a qu'à se consacrer à ses travaux d'aiguille et à trouver un bon parti.
Mais Sigurlina s'est forgé un fort caractère et entend mener sa vie comme elle l'entend. Elle est curieuse, aime lire et écouter les conversations, y compris lorsqu'elles ne lui sont pas destinées. Et elle a repéré un jeune rédacteur ambitieux. Mais ce dernier est promis à une autre. Alors, après avoir été troussée par un vieux sadique, elle décide de rassembler ses affaires, s'empare d'une fibule dans la collection de son père et prend le premier bateau vers l'Écosse, puis vers New York. Dans ses bagages, elle a aussi la lettre d'un important collectionneur que son père avait accueilli et guidé en Islande. Un courrier qui sera tout à la fois son sauf-conduit et sa lettre d'embauche. Installé dans une belle demeure, elle devient rapidement la secrétaire particulière de cet érudit. Mais, en voulant attraper un volume de sa bibliothèque, il fait une chute mortelle. Et voilà Sigurlina à la rue. Elle va parvenir à trouver un toit et un emploi de couturière, mais le destin va s'acharner contre elle. Un incendie détruit son immeuble et ses maigres biens. Dans la poussière et les cendres, elle parvient cependant à récupérer la fibule, se disant qu'elle pourrait peut-être en tirer un bon prix. Je vous laisse découvrir comment l'objet sera exposé au Metropolitan Museum avant de connaître des péripéties dignes des sagas islandaises, dont on finit du reste à l'associer.
On ne s'ennuie pas une seconde dans ces multiples pérégrinations qui, après avoir pris un tour dramatique vont virer au tragicomique. Et nous rappeler que L Histoire n'a rien de figé, qu'elle se construit sur des récits plus ou moins authentiques, qui enflamment les imaginaires. Et à ce petit jeu Sigrún Pálsdóttir fait merveille, en retrouvant les recettes du roman populaire, en construisant son livre comme un feuilleton à rebondissements dans lequel chaque chapitre contient son lot de surprises. Bref, c'est un bonheur de lecture!

Lien : https://collectiondelivres.w..
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Ce qui a attiré mon attention sur ce premier roman de la rentrée littéraire qu'on vous dévoile de janvier 2023 ?

Le fait qu'il était d'une autrice islandaise (une fois qu'on a découvert la littérature islandaise,on y retourne inlassablement), qu'une partie de l'intrigue se passe en Islande et que le traducteur est Eric Boury (traducteur entre autres de Arnaldur Indridason ou du fantastique Jon Kalman Stefansson).
Nous sommes à Reykjavík,à la fin du XIX° siècle et une jeune fille Sigurlina vit avec son père.
Depuis qu'il est veuf, elle est en charge de tout le quotidien et elle coud aussi des vêtements qu'elle vend ensuite.
Sigurlina étouffe dans ce quotidien qui n'est qu'une suite de tâches ménagères et d'obligations et rêve d'ailleurs.
Un jour sur un coup de tête, elle embarque dans un bateau pour l'Écosse puis pour New York mais sa vie sera bien plus difficile que ce qu'elle avait imaginé.
Si le personnage de Sigurlina est attachant par son courage et sa détermination (elle ne possède quasiment rien, n'a pas d'amis mais ne baisse jamais les bras), je n'ai malheureusement pas totalement retrouvé la poésie des romans islandais que j'ai lus jusqu'à présent.
J'ai eu aussi un peu mal à croire à cette histoire de broche qui détermine le destin de la jeune fille et qui impacte aussi d'autres personnages.
Je l'ai lu malgré tout, sans déplaisir aucun, ne serait ce que parce que le roman est court et qu'on a envie de savoir comment Sigurlina s'en sortira !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Reykjavik, 1896, Sigurlina tient le ménage de son père veuf et lui sert de secrétaire dans le musée archéologique qu'il dirige. Mais elle rêve du large et embarque pour New York. Un roman sombre, dans la veine de la littérature réaliste du 19e siècle, centré sur une figure féminine forte et déterminée. Une écriture concise, mais également poétique et évocatrice, et un engagement pour la préservation du patrimoine culturel.
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"Sans qu'on sache comment, Sigurlina avait fini par se retrouver à la cuisine, à s'affairer derrière les fourneaux. Ils avaient fini par s'assoir tous les trois à table pour prendre leurs repas. Et elle avait fini par s'habituer à l'image que son père et son frère suscitaient en elle en l'absence de sa mère, à cette impression qu'on a de ne pas exister tout en ressentant l'immense souffrance engendrée par le vide infini qui vous déchire l'âme".

Reykjavik, fin du 19ème siècle. La mort de sa mère met fin aux rêves d'études de Sigurlina, la jeune fille se retrouve cantonnée aux tâches ménagères malgré le zèle et l'efficacité avec lesquels elle assiste son père, responsable d'un musée d'archéologie islandaise. Un concours de circonstances va la mettre en possession d'un objet ancien très précieux et la pousser à tenter sa chance de réaliser son rêve américain en fuyant sur un coup de tête. Arrivée à New York, elle se met en quête d'un acheteur afin d'assurer sa subsistance, et c'est le début d'un parcours plein de péripéties qui lui fera goûter à la précarité et exploiter à bon escient ses talents de brodeuse, son intelligence et sa débrouillardise.

Dans ce court roman, l'auteure s'amuse à jouer avec le destin, les hasards et les coïncidences sur un rythme trépidant. La jeune Sigurlina est un personnage qui mêle fraîcheur, courage et résolution, construit comme le pendant féminin des héros des grandes sagas islandaises. C'est d'ailleurs sur ce parallèle que surfe habilement l'auteure, historienne qui rappelle ici la thèse selon laquelle Christophe Colomb fut loin d'être le premier à découvrir le continent américain, précédé par une expédition viking au 11ème siècle. Elle prend également un malin plaisir à mettre en regard des aventures new-yorkaises de sa jeune héroïne les commentaires des notables masculins de Reykjavik autour des bribes d'informations qui leur parviennent. C'est assez croustillant. Tout ceci donne un roman charmant, divertissant et bien ficelé qui multiplie les allers-retours entre les sociétés new-yorkaises et islandaises et possède assez de fond pour éviter de se prendre au sérieux.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Auteure islandaise, historienne de formation, c'est son 1er roman traduit en français. C'est un court roman, qui a obtenu le Prix de littérature de l'Union Européenne en 2021.
L'histoire se déroule à la fin de 19ème siècle. Elle début à Reykjavik. On suit Sigurlina, qui est une jeune fille, orpheline de mère, elle s'occupe de son père, de la maison, mais elle a d'autres rêves et notamment celui de voyager. Elle va embarquer pour New York, et là on suit ses aventures ou mésaventures.
L'auteure, au travers du personnage de Sigurlina, évoque le quotidien d'une jeune fille au 19ème siècle, de la condition de la femme, et aussi un pan de l'histoire de l'Islande. Mais c'est une succession d'évènements. Tout est raconté de façon monotone, sans émotions particulière. le rythme est plat.C'est un récit historique. de plus le démarrage a été pour moi compliqué avec une multitude de personnages.
J'ai eu envie plusieurs fois d'arrêter ma lecture. Je n'ai pas du tout accrocher à l'histoire. Pourtant le 4ème de couverture semblait prometteur, mais pour moi ne reflète pas du tout l'histoire. Peut-être que j'ai manqué quelques choses lors de cette lecture.
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A deux semaines d'intervalles, les éditions Métailié publient deux romans historiques islandais. Une coïncidence amusante pour deux livres qui n'ont cependant que peu en commun, outre l'époque qui n'est pas la même. Là où le roi et l'horloger d'Arnaldur Arnaldur Indriðason se révèle captivant et admirablement agencé, Un coup de tête de Sigrún Pálsdóttir se montre agréable à lire, tout en ressemblant parfois à un pastiche plutôt qu'à une oeuvre réaliste. L'action se situe à Reykjavík, à la fin du XIXe siècle, avant de basculer rapidement à New York, aux basques d'une jeune fille, Sigurlina, qui, comme le titre du roman l'indique, est partie sans crier gare, en abandonnant son vieux père dont elle était une aide précieuse dans ses recherches archéologiques. Sur fond de querelle autour de la découverte de l'Amérique (Christophe Colomb ou les Vikings ?), Sigurlina, experte par ailleurs en broderie, va tenter de survivre, avec pour seul viatique une broche ancienne issue comme elle d'Islande. Les péripéties s'enchaînent à vive allure et l'on retient avant tout le tempérament volontaire de son héroïne plutôt que les hasards et coïncidences qui rythment le récit de manière plus ou moins vraisemblables. Au fond, cela aurait pu être une histoire sérieuse d'émancipation et de choc des cultures mais la romancière a souhaité la traiter de façon plutôt primesautière et ironique. C'est un choix assumé qui sort des sentiers battus et donne de l'originalité mais qui enlève peut-être un peu de profondeur et d'authenticité au contexte.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Métailié.






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💬 ⭐/5

Ce livre, paru la semaine dernière, m'avait tapé dans l'oeil de par sa couverture (que voulez-vous, je suis faible… @revesdelivres tu me comprends, n'est-ce pas ?). Puis, en lisant la quatrième, je me suis dit : Oh oui ! Oh oui ! (non, je ne simule pas… #humourdecrotte, je sais !) Donc, ni une, ni deux ! Je me suis jetée sur lui (le livre). Sauf que, voilà !…

Alors, comment vous dire ? Vous savez, quand vous sortez d'une salle de cinéma et que l'on vous demande ce que vous avez pensé du film, et que vous répondez « c'était – vous marquez ici une pause pour trouver le mot qui correspond le mieux à votre ressenti – intéressant » ? Et si en plus vous faites précéder votre réponse de l'expression « disons que », alors là vous atteignez le paroxysme de l'antithèse de ce que vous considérez réellement intéressant (et avec cette phrase, j'ai perdu 2 ou 3 d'entre vous, bref).

Eh bien, c'est exactement ce que j'ai ressenti en fermant le livre (enfin, en éteignant mon iPad) : c'était... intéressant. Voilà, voilà !

Bon, certes, Sigrún Pálsdóttir est une historienne passionnée, et cela se ressent tout au long du récit : on perçoit dans les entrelignes tout le plaisir qui a animé l'auteur à nous conter un pan de l'histoire de son pays, l'Islande, et à remettre les points sur les i en ce qui concerne la découverte des États-Unis. Toutefois, si l'on met l'Histoire de côté, que reste-t-il vraiment de l'histoire ? Pas grand-chose, si ce n'est le récit des (més)aventures d'une jeune fille qui, à la fin du XIXe siècle, cherche à s'émanciper du joug de son père, et à fuir son pays pour découvrir le monde, notamment New York. Comment ça « pas grand-chose », me demandez-vous. J'y viens : le schéma narratif, qui alterne entre le présent et le passé, est certes très bien construit, mais je n'ai réussi ni à m'identifier avec le personnage principal ni à m'y attacher. Alors, si on ajoute à cela une fin qui, pour moi, n'en est pas une… Eh bien, disons que c'était… intéressant (voilà, vous avez tout compris).
Lien : https://www.instagram.com/al..
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Nous sommes en 1897, afin de fuir un quotidien tout tracé, la jeune Sigurlina va tenter le tout pour le tout et quitter son Islande natale pour New York. Elle laisse un père copiste auprès duquel elle à appris la profession et un jeune frère qui a le droit d'aller à l'université alors qu'elle n'y a pas sa place. de sa défunte mère elle a appris la couture et la broderie où elle excelle. Sur un coup de tête cette jeune fille courageuse et éprise de liberté va devoir affronter la dure réalité. Une belle histoire d'indépendance et de femme qui nous parle d'une autre époque où le patriarcat prédominait. L'auteur nous dévoile aussi sa passion pour l'histoire de son pays en plaçant des éléments qui s'intègrent parfaitement à la fiction. J'ai aimé découvrir la compétition pour savoir qui de Christophe Colomb ou de Leif Erikson avait découvert l'Amérique. L'arrivée à Ellis Island passage obligé pour tous les émigrants à cette époque, premier pas pour cette jeune femme forte et vulnérable à la fois, qui possède des ressources insoupçonnées. On imagine aisément la rudesse de la vie en Islande, sévérité Luthérienne, pauvreté et conditions de vie difficiles. Il faut dire qu'elle n'est pas parti sans rien, elle a au fond de sa poche un objet précieux du patrimoine culturel qui ne lui appartient pas et qui va jouer un rôle important pour la suite des événements. Une écriture lente et posée qui apporte une ambiance bien particulière et nous fait ressentir l'époque et ses diktats. le personnage de Sigurlina est touchant, on ne peut qu'éprouver de l'empathie et une dose d'admiration pour sa détermination et sa fidélité à son pays. Elle traverse de nombreuses épreuves et poursuit son chemin sans faiblir. Un roman court et original qui donne une nouvelle définition des coïncidences et de la destiné. Bonne lecture.
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