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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En voilà un roman truculent! Qui date pourtant de 1972 mais qui n'a absolument pas pris une ride. Gail Parent nous raconte la vie de Sheila Levine, une fille au sens de l'auto-dérision plus que permanent. Sheila a dépassé la trentaine, elle est new yorkaise et trouve cela fantastique, elle voudrait bien perdre quelques kilos, trouver un job créatif qui ne demande pas de taper à la machine, mais surtout, et par-dessus tout, elle donnerait tout l'or du monde...pour se marier. Sheila est juive ET célibataire. Mais à son âge les deux termes ne devraient plus cohabiter. Sa mère la harcèle de questions à ce sujet et elle-même se démène comme une forcenée pour rencontrer un parfait petit juif. Il faut avouer qu'avec les années ses prétentions sont revues à la baisse. Mais après avoir essayé toutes les techniques de rencontre, Sheila doit se faire une raison : JAMAIS elle ne se mariera. Et sa mère ne concrétisera jamais son plus grand rêve, à savoir danser au mariage de sa fille (pas toutes les filles, plutôt). Il faut dire qu'elle lui a lobotomisé le cerveau avec cela depuis la naissance, alors Sheila se sent coupable d'être célibataire. Dépitée, il ne lui reste qu'une solution : mettre fin à ses jours. Si elle n'a pas réussi sa vie, elle accomplira quelque chose de beau avec sa mort.

Le roman est en fait la lettre explicative que Sheila laisse à sa famille. Un récit qui va de son enfance à l'organisation de son enterrement. Que ce soient les jeunes années de Sheila et sa quête incessante d'un époux, ou les préoccupations telles que "médicaments ou revolver?", tout est hilarant. Sheila se montre à nue et dévoile toutes ses honteuses et hallucinantes péripéties à une mère qui succomberait certainement d'une crise cardiaque en les lisant. Que ce soit son dépucelage à la limite de l'acceptable, ses aventures avec un homo ou son désespoir face à un Norman médiocre, rien n'est épargné. Elle raconte aussi ses ambitions professionnelles qui tombent à l'eau et ses amitiés pas aussi fortes qu'elle les imaginait.

Toute une vie d'échecs. Bizarrement tout ceci est très drôle et l'on se prend d'affection pour cette folle dingue qui préfère les manteaux de fourrure aux opérations chirurgicales nasales, déteste taper à la machine, déteste le modèle féminin qui l'a éduquée alors qu'au fond elle ne rêve que de le reproduire à son tour. Un récit absolument savoureux, où l'auteur va toujours plus loin dans le rabaissement de son héroïne principale, pour nous faire rire, d'abord à gorge claire, puis jaune. Car lorsque Sheila rencontre le rabbin qui officiera à sa messe funèbre ou qu'elle achète son cercueil et sa concession on est dans l'humour absurde et bien noir. Oui car voyez-vous même les concessions dans un cimetière sont faites pour les couples. Pour célibataires, cela ne se fait pas.

Une excellente lecture, légère mais qui nous rappelle tragiquement des choses bien réelles.
Lien : http://summerday.hautetfort...
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Un livre drôle et amusant à lire. Très bon moment de lecture, plein de sourires et même de rires !
Précurseur de "Sex and the City", on suit les tribulations d'une célibataire à Manhattan dans les années 1960/70. On retrouve toutes quelque chose de nous dans Sheila Levine !

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Roman des années 70 qui n'a pas pris une ride. On plonge dans NY avec ses quartiers bohèmes, son esprit d'indépendance et de liberté .... Sheila est une looseuse, professionnellement, sentimentalement, amicalement, elle est pathétique mais pleine de ressources. C'est pour ça qu'on a tellement d'empathie pour elle. L'écriture est fluide, sarcastique. Un roman drôle sans être "girly". Avec un discours sur le statut social de la femme tristement (encore) d'actualité.
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Publié pour la première fois en 1972, Sheila Levine est morte et vit à New York de Gail Parent revient à l'honneur cet été avec sa parution en poche aux éditions Payot Rivages, et malgré quatre décennies écoulées, cette comédie n'a rien perdu de son mordant !
Mort et vie d'une femme de 30 ans.

« Mon nom est (était) Sheila Levine. Sheila Levine ? Avec un nom pareil, on ne s'avise pas d'aller se tuer. le suicide, c'est vraiment pas casher. »
Le ton est donné, Sheila Levine, jeune femme juive new yorkaise a décidé d'en finir, puisque qu'après tous les efforts inimaginables qu'elle a fait au cours des dix dernières années de sa vie à essayer de se marier, personne s'est décidé à lui passer la bague au doigt. Elle a donc failli au commandement familiale suprême «Trouve un mari à la fac après ça sera plus dur. » Alors ça ne vaut plus la peine de vivre, Sheila Levine sera morte le 3 juillet.
« Pourquoi le 3 juillet, demandez-vous ? Que cette question vous ait effleuré ou pas, je vais tout de même y répondre. Je me suis dit que si je me tuais le 3 juillet, il faudrait qu'on m'enterre le 4. C'est pas joliment symbolique comme date ? le 4 juillet, ma propre fête de l'Indépendance. »

Chaque réflexion que Sheila exprime directement au lecteur est aussi truculente que grinçante. Après tout, la jeune femme n'est désormais plus retenue par la pudeur et les convenances, elle nous conte alors le récit de sa vie et les raisons l'ayant poussé à prendre cette radicale décision, via une longue lettre d'adieu qu'elle destine à ses parents, avant d'organiser sa mort comme on prépare ses noces. Mais loin d'être au bout de ses peines, Sheila va alors découvrir que même les funérailles semblent réservées aux couples. Hilarant!
« FAIT : Cent trois filles viennent au monde pour cent nouveau-nés. le calcul est vite fait. Je suis une des trois filles en trop.»

Sheila Levine, c'est un savoureux (précurseur) mélange entre Woody Allen, Carrie Bradshow et Bridget Jones, bien que cependant plus proche d'un Philip Roth que d'Helen Fielding. En effet, Sheila Levine est morte… résonne comme (...) la suite de la critique sur le blog : http://vagabondssolitaires.wordpress.com/2014/07/27/sheila-levine-est-morte-et-vit-a-new-york-_-gail-parent/
Lien : http://vagabondssolitaires.w..
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Drôle, caustique , sarcastique.
Sheila vit avec avance sur son époque et sur sa communauté; indépendante mais avec ses amies, solitaire mais entourée, célibataire mais pas seule, elle "provoque" des rencontres( contrainte parfois sinon par choix) .
ce livre écrit en 1972 pourrait avoir été écrit hier tant certains sujets et comportements n'ont hélas pas évolués .
carpe diem Sheila et toutes les filles et femmes de tous temps
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Voici la Bridget des années 70. Sheila Levine est l'ancêtre de Bridget Jones en plus cynique et nettement moins romantique! Sheila est née dans une famille juive dont le mot d'ordre est : « trouve un mari à la fac, après ce sera plus dur », Sheila Levine, toujours célibataire à 30 ans, décide que la plaisanterie a assez duré et se lance dans l'organisation de son suicide. le passage de la recherche du caveau pour celibataire est hilarant. Mais, ce qui m'a le plus frappé c'est le ton de ce bouquin (à la superbe couverture au demeurant), moderne, noir, déroutant et tellement actuel pour un livre écrit en 70.
Je recommande vraiment.
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Ce roman hilarant écrit avec une liberté de ton qui, 35 ans après sa parution nous semble rafraïchissant, narre les aventures d'une jeune femme plutôt ingrate face aux pressions familiales pour qu'elle se trouve un mari. Publié en 1972, l'héroîne, Sheila Levine est la Bridget Jones des années 60.
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