La Fille de l'illusionniste

J'avais si hâte de le lire après tant d'avis positifs mais pour moi ça ne sera malheureusement pas un coup de coeur. Je ne sais pas me l'expliquer mais j'ai eu beaucoup de mal à être émue par cette lecture comme si je n'étais pas vraiment plongé dans l'histoire. Était-ce le style d'écriture ? J'ai pourtant apprécié l'histoire mais certains moments m'ont semblé un peu trop...

On fait la connaissance de Léna qui atteinte de la polio ne sait pas marcher et est dans un fauteuil roulant. Elle vit avec son père Horace, illusionniste dans le train du cirque "Le monde des merveilles" et un jour Alexandre qui est juif, débarque dans ce train au début de la seconde guerre mondiale.

Pas mal de secrets que l'on découvre et l'histoire se déroule et est agréable à lire. Mais la partie sur les camps de concentration m'a déplu, l'horreur et les drames qui s'y passaient sont complètement mis de côté et je trouve que l'histoire perd en crédibilité même si je sais qu'il s'agit d'une fiction. J'étais en retrait et n'arrivait pas à m'attacher aux personnages malgré tout. C'est peut-être bête aussi mais malgré toutes les descriptions il m'était impossible d'imaginer ce foutu train/cirque lol. J'avais tout de même hâte de connaître leur destin et ce qu'ils étaient devenus. C'est donc pour moi une jolie histoire mais pour laquelle je suis passée à côté. Dommage mais ça arrive aussi...

Dubitative…
Je suis partagée entre deux sentiments : d'une part, j'ai aimé ce roman pour son plaisir de lecture, rapide, fluide ; d'autre part, je n'ai pas aimé la distorsion exagérée des éléments historiques de l'époque durant laquelle se déroule cette histoire qui aboutit à mon sens a une perte de crédibilité.
Le cirque est trop idéalisé, riche, beau, voyage de pays en pays dans un contexte de seconde guerre mondiale sans difficulté.
L'handicap de Léa sert de prétexte pour justifier la persévérance de l'héroïne à réaliser son ambition.
L'évasion des héros masculins d'un camp de concentration allemand semble trop simple et mal ficelée.
Les amateurs de roman de lucinda riley trouveront dans cette histoire une certaine similitude d'écriture, mais ça reste pour ma part une première rencontre mitigée.

Une belle promesse, mais le voyage à bord du cirque « Le monde des merveilles » ne m'a pas complètement conquise. Après quelques semaines de réflexion, je peux dire que le roman n'a pas réussi à me captiver à 100%. Mais un peu quand même...

J'ai l'agréable souvenir d'un décor très imagé et d'une atmosphère me rappelant quelque peu celle de « The Greatest Showman » (l'un de mes films préférés) et ça m'a beaucoup plu. L'absurdité de ce cirque itinérant et grandiose dans lequel évoluent les personnages a été le gros point fort de ma lecture. Un côté très enchanteur, merveilleusement bien écrit. C'est, je crois, ce qui m'a le plus marquée.

Les personnages, quant à eux, n'ont pas particulièrement conquis mon coeur, à l'exception de Clara, la gouvernante. J'ai apprécié sa personnalité et l'attachement qu'elle a pour Léna. Je trouve que c'est elle qui a véritablement cru en l'héroïne dès le départ. Mais… l'amour que lui porte son père, Théo, et son ami, Alexandre, est très fort et plein de tendresse. La force de caractère et la résilience de chaque personnage, au coeur de la Seconde Guerre mondiale, sont émouvantes. Alors, bien que ce ne soit pas ma meilleure lecture de ce début d'année, l'histoire est touchante.

Une aventure et un destin de femme qui, finalement, ne me laisse pas un si mauvais souvenir !