La Fille de l'illusionniste

La magie a opéré avec ce très beau roman La fille de l'illusionniste.

Nous suivons le destin de trois personnages centraux. Léna, petite fille infirme suite à la polio, Theo son père protecteur et Alexandre, une rencontre charnière.
Début des années trente, Théo se voit seul à élever son bébé Léna après le décès en couches de son épouse. Remarqué pour ses talents en tant qu'illusionniste, il est repéré par Horace le directeur d'un train gigantesque « Le monde des merveilles ». Théo sera la star des représentations menées par le cirque. Et n'aura de cesse de protéger sa fille à tous prix.
Léna grandira dans ce cirque et sera frappée par le rejet des autres enfants vu son infirmité. La solitude sera lourde à porter pour la petite fille. Même si elle se nourrit de livres et de l'amour de son père.

A l'arrivée du petit Alexandre aux portes de la seconde guerre mondiale, le monde de Léna et de son père va s'en retrouver bouleversé. Sans compter ce secret qui hante Theo… et pourrait mettre à mal sa relation avec Léna.

J'ai beaucoup aimé cette histoire. Les personnages sont bien campés et prennent vie devant nos yeux. Les descriptions du monde des merveilles sont souvent à couper le souffle : les costumes décrits avec une beauté féminine rare, le labyrinthe des miroirs, et ce train qui avance, traversant pays, drames de l'Histoire et espoir. La magie a aussi grandement sa place dans ce roman nous offrant des images spectaculaires ou d'une jolie poésie.

Je vous recommande ce roman historique teinté de magie et d'amour de grande beauté.

Ce roman captivant s'ouvre sur un prologue mystérieux où Gia, après avoir donné naissance à Lena, notre jeune héroïne, décède en laissant derrière elle des secrets et des promesses cruciales. Les premiers chapitres nous transportent quelques années plus tard, où Lena, désormais en fauteuil roulant, voyage avec le cirque "Monde des merveilles", dirigé par son père, Théo, un illusionniste talentueux.

Le récit est ancré dans le cadre itinérant du cirque, qui traverse l'Europe pour offrir des spectacles grandioses. Malgré le monde enchanté des paillettes et de la magie, Lena peine à s'intégrer parmi les autres enfants en raison de sa différence. Sa rencontre avec Alexandre, un orphelin juif, change sa vie, apportant une amitié sincère et transformative.

Le roman s'étend sur une quinzaine d'années, suivant Lena de l'enfance à l'âge adulte, avec des événements historiques en toile de fond, notamment la Seconde Guerre mondiale. Les personnages, dont Théo, Alexandre et Clara, la professeure de Lena, sont particulièrement touchants, chacun offrant un parcours de vie admirable.

La progression de Lena est une véritable métamorphose, comparable à celle d'un papillon. Sa maturité et sa détermination face aux épreuves de la vie sont impressionnantes. L'autrice parvient à capturer cette évolution avec une plume fluide et captivante, rendant la lecture addictive.

Les thèmes abordés sont riches et variés : handicap, résilience, place des femmes au XXe siècle, secrets de famille, le tout sur fond historique. Bien que l'aspect historique ne soit pas le coeur de l'intrigue, il ajoute une dimension fascinante et éducative au récit, notamment avec la mention du ghetto de Theresienstadt.

La construction du récit, alternant entre le quotidien du cirque et les événements historiques, maintient un rythme dynamique et fluide. le mystère entourant Théo, révélé progressivement, ajoute une couche supplémentaire de profondeur à l'histoire.

Les illustrations, bien que non présentes dans ce résumé, sont mentionnées comme étant esthétiques et immersives, contribuant grandement à l'expérience de lecture. La fluidité de la narration et la richesse des descriptions permettent au lecteur de se plonger totalement dans l'univers du cirque et dans la vie de Lena.

En résumé, ce premier roman est une réussite éclatante. Il combine magie et histoire avec une profondeur émotionnelle et une qualité narrative exceptionnelles. C'est une lecture hautement recommandée, qui non seulement divertit mais aussi émeut et instruit.

Malgré mes privilèges de lectrice Faubourg-Marigny, je viens seulement de terminer la lecture de "La fille de l'illusionniste" d'Amita Parikh, paru en janvier dernier dans la maison d'édition que j'aime tant. Lorsque l'on reçoit un livre en avant-première, on a l'opportunité de le lire avant le déferlement des avis positifs et négatifs. Mon retard dans mes services presse m'a permis de m'en rendre compte. Ce roman a fait l'unanimité ou presque auprès des Flamboyantes. Pourtant, j'ai lu quelques avis mitigés, voire clairement négatifs le concernant. J'ai beau essayer de suivre mon instinct et toujours donner sa chance à un livre quelques soient les avis, j'avoue qu'en démarrant ma lecture, j'étais un tout petit peu inquiète. Et tu sais quoi ? J'ai passé un très bon moment en compagnie de Lena: la fille de l'illusionniste. Alors certes, l'histoire est fortement romancée. Néanmoins, elle ne manque aucunement d'intérêt. Je dirais même que les événements qui ponctuent la vie de Lena sont le moteur du personnage et de l'histoire. Normal, me diras-tu? Alors oui, il y a quelques clichés, peut-être aussi quelques invraisemblances. Et encore, qui sommes-nous pour en juger ? "La fille de l'illusionniste" est une fiction historique très documentée. L'autrice a réalisé un travail de recherche gigantesque entre la vie au sein d'un cirque dans la première partie du 20e siècle, la poliomyélite et ses conséquences sur la santé des enfants, le nazisme et les camps de concentration. Amita Parikh n'a pas écrit un livre historique, elle a construit un destin, un personnage féminin et a écrit son chemin de vie pendant une vingtaine d'années au coeur d'événements tragiques qui ont marqué l'histoire du monde. Ce roman est un voyage dans le milieu du cirque et avant tout au coeur des désillusions de la vie pour Lena, cette toute jeune femme. Entre les épreuves, les trahisons, l'espoir, l'absence, l'échec, l'autrice propose au lecteur.trice de garder la foi en la détermination et en la vie. Lena te montrera son chemin si tu montes dans le train. Alors, as-tu déjà pris ton ticket ? Tenté par le voyage ? Discutons-en en commentaire. Je serai d'avis, je serai ravi d'avoir ton avis.
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Résumé : Lena, 9 ans vit avec son père Théo, illusionniste, dans un cirque itinérant à travers l'Europe. Ayant contracté la polio à sa naissance, elle est désormais en fauteuil et a du mal à sociabiliser avec les autres enfants de la troupe jusqu'à l'arrivée inopinée d'Alexandre qui va bouleversé sa vie.

Avis :  Ce livre m'a tout de suite plu. La couverture magnifique a attiré mon attention et les nombreux avis positifs m'ont décidée à me procurer ce joli pavé. Lu dans le cadre d'une lecture commune, j'ai été happée dès les premières pages. Je me suis tout de suite revue au cirque d'hiver dont le roman s'inspire en partie.
La relation fusionnelle Léna / Théo est magnifique et respire l'amour. Léna est une force de la nature, courageuse fillette, courageuse femme ensuite, elle est déterminée à tracer sa route. Ses rencontres vont lui permettre d'avancer vers ses objectifs.
Alexandre est également épatant. Courageux, téméraire, c'est un jeune garçon attachant. Et Théo, ce papa poule qui pèche par excès d'amour.
Le récit se déroule sur plusieurs décennies nous permettant de suivre l'évolution des personnages notamment durant la seconde guerre mondiale qui bouleversera les trajectoires de nos héros.
La plume est agréable et fluide, le récit est certe une fiction mais très bien documentée.
C'est un premier roman réussit brillamment qui permet de passer de belles heures de lecture en compagnie de Léna, Théo, Alexandre, Clara... Une belle découverte

Sans être un coup de coeur, j'ai passé un très joli moment de lecture avec ce roman. J'aime énormément l'univers du cirque, la magie, les spectacles d'illusion et les personnages créés par l'autrice sont vraiment hyper attachants.

Lena vit avec son papa Théo au sein du « Monde des Merveilles », un cirque itinérant où Théo est la star des illusionnistes. Lena a une relation très forte avec son papa mais elle se sent souvent très seule. Les autres enfants du cirque ne la côtoient pas beaucoup, elle se sent mise à part du fait qu'elle soit en chaise roulante et considérée comme une infirme. Sa vie va changer le jour où elle va faire la rencontre d'Alexandre, un orphelin juif au passé assez trouble.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Lena, elle va devoir faire preuve d'énormément de courage et de volonté. Elle va devoir affronter des moments très difficiles mais elle ne va jamais baisser les bras. Dès le début du roman, on sait que la naissance de Lena est entourée d'un halo de mystères et l'autrice nous tient en haleine jusqu'à la fin du récit où les pièces du puzzle se mettront finalement en place. J'ai trouvé la plume de l'autrice très belle et très immersive. J'ai à de nombreuses reprises tremblé pour les personnages et j'ai trouvé le récit très bien documenté.

L'autrice nous plonge dans ce monde magique du cirque pendant la seconde guerre mondiale et si vous aimez les romans historiques où les secrets foisonnent, ce roman devrait vous plaire. Un premier roman que j'ai trouvé très abouti et vraiment très agréable à découvrir.

Cette histoire qui est divisée en trois parties bien distinctes est très touchante... J'ai adoré découvrir la vie de Lena et son père Théo à l'intérieur du Monde des Merveilles, un cirque itinérant. Les passages sur les coulisses bien que très peu nombreux, sont intéressants.

Lena est attachante et sa différence la fait se sentir à l'écart des autres enfants. Jusqu'à l'arrivée d'Alexandre et à l'amitié très forte qu'ils vont créer.

La guerre est bien présente à l'extérieur du cirque mais n'est pas mise en avant dans l'histoire.

J'ai trouvé la construction de l'histoire assez irrégulière avec des passages assez longs et d'autres trop courts et qui auraient mérité d'être plus développés.

Il est question de secrets et même si j'avais deviné le plus important, ça n'a pas gâché ma lecture.
J'ai passé un bon moment avec ce roman.

Je dois avouer que j'ai trouvé que l'histoire mettait du temps à se mettre en place. J'ai été happée dans le beau monde du cirque et aimé cette immersion, mais j'ai ressenti quelques longueurs dans la première partie, quelques éléments m'ont gênée et il m'a manqué ce petit quelque chose qui rend une lecture addictive.

Puis la seconde partie est arrivée et là ça y est : ce petit quelque chose a surgi, le rythme s'est accéléré et je n'ai plus pu lâcher le roman !

Lena, cette jeune fille si forte et persévérante, m'a appris la signification d'epiméno, un mot qu'elle incarne à la perfection. Elle m'a émue et on ne peut qu'admirer sa résilience et sa détermination.

Vous l'aurez compris, ce roman se savoure et s'apprivoise.
Une histoire touchante sur fond de Seconde Guerre Mondiale qui nous fait traverser les années et nous gonfle de peur et d'espoir au fil des pages !

Première parution Faubourg Marigny de l'année et c'est une très belle découverte : surprenante et touchante. C'est vrai que le thème du cirque du XXème siècle est assez exploité en littérature mais je vous assure que ce roman n'est pas celui auquel on s'attend. Surtout lorsqu'on ne relit pas le résumé, comme moi. Parce que non, ce roman n'est pas l'histoire d'un cirque.

C'est l'histoire d'une fillette en fauteuil roulant qui souffre de sa différence et de l'isolement qui en découle. C'est l'histoire d'une fillette avide de savoir et de connaissance mais surtout de reconnaissance et de liberté. C'est l'histoire de Léna, la fille de l'illusionniste Théo. le début du roman est très contemplatif, atmosphérique et intimiste pour nous permettre de cerner pleinement le personnage, ses ambitions et ses limites. de la profonde solitude naît un farouche besoin de compagnie et un farouche besoin de faire ses preuves. Elle trouve du réconfort et du courage auprès d'Alexandre, un orphelin en fuite. Leur amitié est aussi pure et sincère que l'innocence de l'enfance, mais aussi solide et indéfectible qu'un roc. Rien ne peut la détruire, ni les trahisons, ni le temps qui passe. le destin de ces deux enfants ne laisse clairement pas indifférent, les émotions nous serrent le coeur au point d'en avoir le souffle coupé.

L'histoire est simple mais absolument captivante et surprenante. le contexte historique au départ occulté par la vie itinérante du cirque, nous rattrape de plein fouet. le roman prend alors une autre dimension, plus terrifiante et enrichissante mais tellement plus poignante. J'aime les fictions historiques et j'ai trouvé celle ci particulièrement bien menée notamment parce que l'autrice entretient le mystère autour de ses personnages. Les secrets de famille sont les meilleurs moteurs d'une fiction, ce sont eux qui nous font tourner les pages et ici on en a pour notre argent notamment grâce au secret de Théo. Dès le prologue, l'autrice nous appâte avec mais c'est pourtant dans la toute fin qu'il nous sera dévoilé. Je l'avais pour ma part découvert mais les sentiments qui vont de pairs m'ont tout de même touchée. Après cette ultime révélation on se surprend même à rêver d'un happy end mais notre voeu sera il exaucé ? Pour le savoir, il faudra lire ce roman !

Une très belle fiction historique.
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Une fois encore les éditions Faubourg Marigny nous plongent au coeur d'une histoire qui mêle mystère et thématiques plus profondes (l'adolescence et son questionnement, le handicap, l'amour inconditionnel, ...).
J'ai vraiment beaucoup aimé l'histoire, au contexte peu décrit dans la littérature : le cirque, cette vie nomade et surtout la constitution de ce cirque luxueux. Mais ce que j'ai encore plus apprécié c'est le personnage central de ce roman ; la jeune Léna, esprit vif contraint un corps dans les jambes ne répondent plus. L'esprit rationnel de Léna qui grandit dans un monde où tout n'est que magie et illusion. Et surtout le chamboulement à l'aube de la seconde guerre mondiale et les rencontres fortuites, les questions enfantines et innocentes qui viennent bousculer les certitudes et rendre de l'espoir dans les zones les plus sombres.
J'ai vraiment adoré la première partie qui se passe dans l'enfance de Léna, époque prospère pour le "Monde des merveilles" et qui se centre sur la vie de cette jeune fille qui vit entre dure réalité à cause des séquelles de sa poliomyélite et cocon magique et rassurant avec son père le célèbre illusionniste Théo Papadopoulos. La 2ème partie est bien plus historique. Une partie particulièrement documentée (et addictive !) sur la vie des artistes au cours de la seconde guerre mondiale et des camps de concentration, au coeur de la manipulation nazie... la dernière partie vient répondre à tous les mystères qui planaient sur la vie de Léna et marque un tournant particulièrement émouvant du roman (pour être honnête ce n'est pas ma partie préférée ! Je m'attendais à avoir le coeur brisé comme toujours avec les romans que nous dénichent @Laury-Anne mais finalement j'ai surtout été surprise !)

Le mot de la fin : Amita Parikh signe un magnifique premier roman. le mystère plane sur le cirque et ses acrobates et plus encore sur la jeune Léna dont la vie semble regorger de mystères. Un roman touchant et lumineux qui aborde avec ingéniosité la question du passage douloureux de l'enfance à l'âge adulte, du dueil, de l'amour inconditionnel qui lie parent et enfant, et celle de la frontière parfois ténue entre le bien et le mal, l'amour et la haine...
L'auteure a su inscrire la fiction au coeur de la réalité de millions de vies qui n'auront pas été épargnées par la seconde guerre mondiale.

L'univers du cirque, la magie, les secrets de famille et la seconde guerre mondiale sont les principaux ingrédients de ce roman qui m'a séduite de la première à la dernière page.

Amita Parikh nous propose avec son premier roman, une intrigue qui se déroule durant la Seconde Guerre mondiale, au sein d'un cirque itinérant absolument magnifique.

L'histoire traite principalement du handicap et du passage à l'âge adulte d'une fillette durant les heures les plus sombres de notre histoire mais il est bien plus riche que cela.

De Thessalonique à Londres en passant par Paris et le camp de Theresienstadt et de 1938 aux débuts des années 1950, nous suivons Lena, notre héroïne, en quête d'émancipation, qui se morfond dans le cirque des merveilles et dont l'horizon lui semble très restreint.

Mais aussi son père, Théo, un illusionniste sur les épaules duquel repose le succès du Cirque des Merveilles et qui a passé un étrange contrat avec Horace son directeur.

Et puis, Alexandre, orphelin juif d'origine française qui se fait passer pour le fils d'un marchant d'art alors que ce dernier était un voleur, ayant entrainé sa famille dans son entreprise de larcins.

Bien que le livre soit épais, l'autrice réussit à nous captiver de bout en bout en abordant des thèmes très intéressants, sans rallonger inutilement son intrigue, nous évitant ainsi de nous abreuver de longueurs dont je ne suis pas friande comme vous le savez.

Amita Parikh a également bien dosé son intrigue mêlant petite et grande Histoire, avec une toile de fond historique bien documentée, sans jamais tomber dans la leçon d'histoire, secrets de famille, horreurs nazies et émancipation féminine.

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