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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Juillet 2006. La famille El Chatawi se rend à l'aéroport Charles de Gaulle. Direction, le pays natal de Mustapha, le papa: le Liban. Seul Gabriel, l'aîné, reste. Il les rejoindra dans 2 semaines. Il compte bien profiter un peu de l'absence de ses parents pour inviter ses amis à la maison...
À Tyr, au sud du pays, Mustapha, Anna et les deux enfants, Denis et Mélodie, sont accueillis par Farès, un ami de la famille. Denis va aussitôt faire un tour aux souks et retrouve là-bas son ami, Ali. Ils espèrent tous que le pays ne va pas fermer les frontières étant donné qu'un accrochage a eu lieu le matin-même avec les Israëliens. Mustapha n'est pas inquiet du tout à l'opposé d'Anna que le papa de Mustapha tentera d'apaiser. Mais, le soir, une fois installés dans leur appartement, des explosions retentissent au loin. Israël continue de bombarder le pays. Elle s'inquiète aussitôt pour Denis, resté avec quelques amis, et préconise de se rendre à Beyrouth, là où ils pourront repartir sans problème pour la France. Encore une fois, Mustapha tente de la rassurer, lui certifiant que cela ne va pas durer et qu'il a l'habitude. Malheureusement, les heures et les jours qui suivent vont lui donner tort...

Joseph Safieddine raconte l'histoire de la famille El Chatawi. En juillet 2006, alors que la guerre israëlo-libanaise commençait, cette famille décide de se rendre au Liban, pays d'origine de Mustapha. Dès lors, ce qui devait être un voyage dépaysant au soleil virera au cauchemar. Dès leur arrivée, les bombardements retentissent au loin. Suivront les coupures d'électricité et d'eau, la pénurie de nourriture, l'évacuation du personnel de l'ONU et les attaques qui s'intensifient. Dans ce récit autobiographique, l'auteur nous plonge au coeur de ce conflit vu par des civils, apeurés, angoissés mais aussi solidaires. L'on comprend le comportement de Mustapha qui ne veut pas laisser les siens et fuir un pays en guerre. L'on comprend un peu moins le fait qu'il mette en danger la vie de sa famille. L'auteur alterne habilement le récit en se penchant sur ce qui se passe au Liban et ce qui se passe en France, information qui sera d'ailleurs bien vite reléguée au faits divers, sans jamais juger la légitimité du conflit. le dessin de Kyung-Eun Park sert à merveille cet album dense: un trait semi-réaliste très expressif et des couleurs ensoleillées.
À la fin de l'album, des explications, des photos et les témoignages de Joseph Safieddine et de Kyung-Eun Park qui sont les bienvenus.
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2006. Une famille libano-française revient au pays pour les vacances. Un fils resté en France les rejoindra plus tard. On parle de foot. Zidane a filé le coup de boule légendaire à (ce pauvre type de) Materazzi.

Puis tout dérape. Israël bombarde le sud Liban, la région de Tyr, les montagnes, prétextant des repaires du Hezbollah.

Le lecteur va suivre le lent cheminement de la famille, passant de la famille aux amis, pour finir dans le paquebot affrété par l'ONU.

En contrepoint, le récit montre le père de famille, 25 ans auparavant, engageant l'inconscience et la fouge de sa jeunesse dans la lutte contre Israël... et son exil en France (forcé par son père). Ce va-et-vient incessant entre passé et présent jette un éclairage intéressant sur un conflit dont on ne semble plus voir ni le début ni la fin.

Je n'ai pas attendu ce livre pour savoir que la guerre n'a pas d'âme, ni de sens. Qu'elle détruit les gens autant qu'elle alimente la haine qui permet au conflit de perdurer.

Le scénariste tire son récit du vécu de sa famille, prise dans les bombardements. Mais, il n'y a pas de prise de position. Pas de morale. Pas de grands discours sur "la faute à qui". Pas de blanc/noir dichotomique, que du gris sous le soleil du Liban. Un pays déchiré depuis sa création. Un pays qui n'attend qu'une allumette pour s'embraser de nouveau, avec la Russie et les USA qui ne cherchent (de nouveau) qu'un prétexte pour se livrer à la guerre par procuration.
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La famille de Mustapha, vivant en France depuis des années, part à Tyr, au Liban, pour l'été en laissant l'aîné de leurs enfants en France. Ils la rejoindra plus tard. Un conflit à la frontière suscite des bombardement de l'armée israélienne. La famille est bloquée à Tyr, soumise au quotidien des libanais.
Inspirée de la vie du scénariste, cette bande-dessinée retrace non seulement un "épisode" de conflit sur le territoire libanais mais aussi elle évoque le quotidien de la population qui développe un certain état d'esprit pour continuer à vivre malgré les menaces constantes, la débrouille, la révolte aussi qui parfois prend des chemins radicaux. C'est aussi le récit touchant du déchirement de ceux qui sont partis ou qui partent pour "échapper" à cette vie et qui vivent avec la culpabilité et la douleur de la séparation.
A lire, à lire, à lire !
La professeuse documentaliste de cdicollegeguisthau
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Une plongée au coeur de l'horreur, au plus près de la guerre. On suit une famille franco-libanaise en vacances au Liban à l'été 2006. Sous les bombes, dans l'incertitude d'un rapatriement, j'ai partagé les angoisses et les peurs des personnages. Poignant.
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Juillet 2006, la famille El Chatawi part pour quelques jours de vacances au Liban, sauf le fils aîné Gabriel qui reste en France avec ses amis. Cette famille franco-libanaise va se retrouver confrontée au conflit qui éclate après leur arrivée à Tyr (ville du Sud Liban) suite à un accrochage qui a eu lieu la veille à la frontière israélienne avec le Hezbollah.
Comme a leur habitude rien n'inquiète vraiment ces libanais habitués aux « intimidations » militaires, la vie poursuit donc son cours : Denis, l'un des fils atteint d'hémophilie, part pour le souk à la rencontre d'un ami de longue date, Ali ; le reste de la famille, les parent Mustapha et Anna ainsi que leur fille Mélodie, discute avec famille et amis, Anna est quand même très affecté par l'évènement et craint que la situation s'envenime.

Le soir même des explosions agitent le calme de la ville, Israël bombarde le sud-Liban, Anna souhaite que la famille parte pour Beyrouth où un plan d'évacuation des citoyens français aura certainement lie mais Mustapha refuse arguant que les choses vont s'apaiser très vite comme d'habitude. Malheureusement le conflit s'amplifie, les routes sont fermées, les avions israéliens survolent le Liban et devant l'entêtement de Mustapha il est trop tard pour évacuer. Gabriel resté en France s'inquiète pour sa famille d'autant plus que la ligne téléphonique ainsi que l'électricité coupe très souvent, il reste prostré devant la TV et le téléphone, envoi des mails pour demander de l'aide pour sortir sa famille de se bourbier.
La famille El Chatawi va devoir se mettre à l'abri des bombardements, échappant de justesse à une explosion, faisant appel à des amis ou à la famille, dans ce genre de cas musulmans ou chrétiens peu importe tous sont libanais avant tout.

Toute la population est prise pour cible et pas seulement le Hezbollah, le conflit est très bien rendu à travers les dessins, et ce qui rend le « récit » plus authentique est qu'il s'agit d'une histoire vraie, romancée certes, mais vraie c'est celle de Joseph Safieddine et de sa famille. J'ai été complètement immergée dans le conflit et dans ces rues à la recherche d'un abri, j'ai été prise de compassion pour cette mère affolée par ce qui pourrait advenir.
J'ai tout de même été surprise du calme des hommes face aux bombardements « ne jamais s'inquiéter » et de leur courage face à l'annonce de la mort.
160 pages de stress, d'angoissantes journées mais cet album met davantage l'accent sur l'aspect humain plus que sur le politique. Comment des vacances qui étaient censées être calmes et parfaites se transforment en cauchemar ?, j'ai été touché par ce père de famille qui se remémore ces instants passés à combattre auprès des palestiniens et ce moment où son père l'a contraint à fuir le pays, aujourd'hui il ne veut plus fuir, il est tiraillé entre le désir de rester près des siens, faire quelque chose pour son pays, et de mettre sa famille à l'abri.
Finalement la famille sera évacuée quelques jours plus tard.

J'ai été subjuguée par cette histoire, ces dessins aux couleurs chaudes. Un peu déçu par ces moments répétitifs où les deux parents s'accrochent et se hurlent dessus. Puis vient les pages annexes avec des photos et des explications sur le conflit, l'histoire du père de Joseph Safieddine.
Je remercie vivement Babelio et les Editions le Lombard pour cette BD que j'ai attendu avec impatience, ça valait le coup d'attendre.

Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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La famille de Mustapha, vivant en France depuis des années, part à Tyr, au Liban, pour l'été en laissant l'aîné de leurs enfants en France. Ils la rejoindra plus tard. Un conflit à la frontière suscite des bombardement de l'armée israélienne. La famille est bloquée à Tyr, soumise au quotidien des libanais.
Inspirée de la vie du scénariste, cette bande-dessinée retrace non seulement un "épisode" de conflit sur le territoire libanais mais aussi elle évoque le quotidien de la population qui développe un certain état d'esprit pour continuer à vivre malgré les menaces constantes, la débrouille, la révolte aussi qui parfois prend des chemins radicaux. C'est aussi le récit touchant du déchirement de ceux qui sont partis ou qui partent pour "échapper" à cette vie et qui vivent avec la culpabilité et la douleur de la séparation.
A lire, à lire, à lire !
La professeuse documentaliste
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Fin juillet 2006. Les parents, frère et soeur du scénariste Joseph Saffiedine, partent en vacances à Tyr au sud du Liban, dont le père est originaire. Ils subiront les bombardements israéliens, lâchés en représailles à un attentat du Hezbollah sur la frontière. L'expérience familiale traumatisante, l'inquiétude de Joseph resté en France et qui guette les nouvelles par le téléphone, les retours dans le passé pour comprendre l'attachement du père à son pays d'origine, constituent une narration très réussie, pleine de tensions. le dessin réaliste de Kyungeun Park, la palette des couleurs bleu nuit, ocre, vert ou sépia est bien utilisée pour traduire d'une part les ambiances selon le lieu ou le moment de la journée où se déroule la scène, et d'autre part rendre compte de ce décalage surréaliste entre un vécu bien réél (la guerre) pendant une période qui ne s'y prête pas (les vacances).
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Yallah Bye est une histoire vraie, vécue par son auteur Joseph Safieddine.
C'est sous les traits du personnage de Gabriel que Joseph Safieddine a décidé de raconter ce qui s'est passé pour lui et sa famille durant l'été 2006.

Gabriel est franco-libanais. Son papa est libanais et est arrivé en France en 1976 fuyant la guerre qui a ravagé son pays pendant quinze ans jusqu'en 1990.
Gabriel a un plus jeune frère, Denis et une petite soeur, Mélodie.

L'histoire commence au début de l'été quand Mustapha, sa femme Anna, Denis et Mélodie partent pour le Liban, à Tyr, pour y passer les vacances.
Gabriel reste en France et doit les rejoindre quelques jours plus tard.
Mais quelques jours à peine après leur arrivée, le sud du Liban est bombardé par Israël, en conflit avec le Hezbollah. Très vite, la ville de Tyr se retrouve sous les bombes.
Gabriel, resté en France, s'inquiète du sort de sa famille au Liban, surtout que son frère est hémophile et que les médicaments dont il a besoin ne sont disponibles qu'à Beyrouth. Il lance alors un appel à l'aide, à qui voudra bien l'entendre.

Yallah Bye est un petit bijou, l'histoire, vraie, est extrêmement bien retranscrite, oscillant parfaitement entre la situation de la famille au Liban et de celle de Gabriel, seul en France.
A la lecture de ce roman graphique j'ai eu l'impression de découvrir le témoignage d'un libanais qui me racontait avec fatalité une situation presque normale pour lui, montrant la presque indifférence des français et ce, sans volonté de faire larmoyer ou d'en rajouter.
Grâce à cette justesse, les émotions sont puissantes.

Le graphisme m'a impressionné ! Kyungeun Park est coréen et pourtant il a su reproduire le Liban et les libanais comme rarement je l'ai vu. Des détails dans les rues, dans les maisons et sur les personnages pourraient laisser croire que Kyungeun Park a une connaissance poussée du Liban, qu'il y aurait même vécu.
Les émotions (la peur, la terreur, la joie, la tristesse ...) sont habilement reproduites.
C'est une très belle découverte qui pourrait bien m'amener à découvrir d'autres BD/romans graphiques de Kyungeun Park !

Petit plus, à la fin de l'histoire, Joseph Safieddine fait un rapide survol de l'histoire contemporaine du Liban en y expliquant les différents conflits depuis 1926. Cela permet à ceux qui ne sont pas familiers de l'histoire du Liban de se plonger dans le contexte politique du pays et de comprendre ce qui s'y déroule en 2006.
Ensuite Joseph Safieddine nous partage des photos de famille et d'époque qui font écho à son histoire et donc à celle que nous venons de lire.

Juste après, c'est au tour de Kyungeun Park de nous raconter son séjour au Liban, et plus particulièrement à Tyr, où il est allé rejoindre Joseph Safieddine, pour s'imprégner des lieux et de la vie libanaise.
Son témoignage sur ce séjour est très touchant.


Vous l'aurez compris, c'est une lecture qui m'a énormément plu, touchée et fascinée.
Lien : https://lecturepissenlit.blo..
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