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Critique de pencrannais


Troisième épisode sur les quatre de l'excellente série Aristophania de Xavier Dorison et Joël Parnotte, la source Aurore nous plonge dans l'action dès l'ouverture de l'album avec ce combat entre membres de l'Azur et ceux de l'Azur noir.
Basile, Calixte et Victor semblent bien avoir le don d'Azur. La jeune fille, Calixte, le découvre en premier et disparaît. Elle va devoir retrouver sa fratrie restée avec Aristophania qui essaye de mobiliser la reine d'Azur contre le roi banni de plus en plus puissant. Il a, en effet, ouvert une usine qui fabrique du Calamyrh, substance magique qui les rend encore plus puissant.
Mais alors qu'Aristophania reste un des derniers espoirs d'Azur, voilà que Basile, par amour pour une jeune fille, entre en contact avec Gédéon, le roi banni aux allures du Jean Valjean de Victor Hugo et semble de plus en plus attiré par le côté obscur.
On est alors dans une sorte d'adaptation du Star Wars de George Lucas à la sauce Urban Fantasy. Mâtiné de Pagnol et de Victor Hugo comme l'a déjà bien dit Alfaric. Et c'est plutôt très bien fait.
C'est aussi beaucoup moins manichéen que la version spatiale.
Le roi banni est-il d'ailleurs réellement le grand méchant de l'histoire ? Si ses méthodes sont violentes, ses motivations ont l'air, de premier abord, plus qu'honorables. Il a vécu la Commune de Paris et le massacre de la Semaine sanglante. Il a vu la souffrance du petit peuple contre les nantis et contrairement à la reine d'Azur, il ne veut pus rester neutre. Il veut modifier l'histoire. Il a donc basculé du côté noir de l'Azur et pour le bien du peuple doit d'abord se débarrasser des seuls qui pourraient l'en empêcher, les « chevaliers jedi » de l'Azur.
Le bien et le mal n'ont pas de frontière bien claires, mais en plus de la mythologie Star Wars, cela m'a fait aussi penser à l'évolution du communisme français qui s'est radicalisé sur les décombres de la Commune mais aussi aux nombreux attentats anarchistes qui ont ensanglantés la France de cette époque là. La motivation des terroristes était louable mais leurs méthodes pour le moins contestables. Gédéon, le roi banni ressemble de plus en plus à un leader révolutionnaire qui défend une cause juste et qui, une fois au pouvoir, peut devenir le pire des tyrans.
Dans ce déluge d'action, de batailles magiques, le fond de cette troisième aventure est beaucoup plus intéressant encore que celui des deux premières.
Au dessin, Joël Parnotte réalise une composition parfaite avec cette opposition entre couleurs sombres et lumière éclatante, avec ces cadrages particulièrement audacieux lors des combats entre Azur et Azur noir, page21 à 26 par exemple.
Les personnages possèdent un charisme incroyable et on n'arrive même pas à détester les méchants de service.
Un troisième opus très réussi qui fait avancer l'histoire vers son climax. Un vrai plaisir de lecture.
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