Citations sur Une enquête de Nicolas Le Floch : La Pyramide de Glace (35)
Ce n'est point une femme que vous décrivez là, c'est un personnage de vitrail et vous dévidez une hagiographie.Que vous l'aimiez prouve que c'est une sainte personne.
Que plus les Lumières éclairaient le siècle et plus les crédules devenaient des proies faciles.
Ce dur hiver a pétri les esprits au point de les rendre malléables à merci et ouverts aux plus irréelles folies.
- Mais quel est ce royaume où l'on estime que tout problème doit être réglé par une taxe !
Un vieillard ne doit pas s'accrocher à ses nostalgies, il doit s'accrocher à son siècle.
Il y a aujourd'hui dans tous les états de la société un grand malaise. Les uns souffrent de plus en plus, et les autres les oppressent sans pitié.
- Hum ! Je me méfie lorsque vous êtes aussi urbain avec moi. Cette politesse est un miroir sur lequel l'alouette vient se heurter. Vous ne m'avez pas toujours traité ainsi.
Quelque pitié qu'on éprouve pour eux, il reste que ces gens sont dangereux par leur oisiveté et leurs besoins. Ils demeurent les ennemis les plus à craindre du repos de la société à laquelle ils sont, hélas, absolument inutiles et à charge.
- A cela s'ajoute aussi que l'enlèvement des neiges et des glaces n'est guère respecté. L'audience de police du Châtelet, nous le savons, ne cesse de condamner des récalcitrants. On a même tenté de former des compagnies de balayeurs de la cité.
- Et, répondit Nicolas, tu sais que le remède a été pire que le mal. Elle a persuadé le bourgeois que le balayage n'était plus une obligation. Il paraît s'en laver les mains puisque la police se chargerait de tout.
- On crée toujours des impôts nouveaux, remarqua Aimée. Pourquoi n'en supprime-t-on pas ?
- Ah ! Ma mie, dans le cas où le contrôleur général parlerait de supprimer un impôt, soyez assurée qu'il aurait projet d'en établir deux ou trois autres !