J'aime retrouver Nicolas le Floch, commissaire de police au Châtelet et la piquante galerie de personnages qui l'entoure !
Nous sommes en 1786 et si les relations entre l'Angleterre et la France traversent une embellie, il n'en reste pas moins que la paix est bien fragile.
Meurtres obscurs, déguisements, espionnages, trahisons et attentats se succèdent dans ce Paris pré-révolutionnaire où nous immerge la plume de
Jean-François Parot.
Les intrigues sont tellement emberlificotées que le lecteur s'y perd un peu... tout comme Nicolas, qui doit de plus affronter la jalousie de la belle Aimée, les projets matrimoniaux de son fils et des révélations ahurissantes sur sa naissance.
Mais le plaisir de la lecture réside moins dans l'intrigue elle-même que dans le fourmillement de détails passionnants sur le contexte historique et social de l'époque.
Le peuple a faim, le peuple gronde, la noblesse est corrompue et complote, le pays est au bord de la banqueroute mais le roi garde une confiance aveugle dans l'amour que ses sujets lui portent.
Des émeutes, des pamphlets, des complots et des cris de rage sont les premiers avertissements d'une déflagration dont Nicolas pressent la menace. le ton du roman rend superbement cette atmosphère oppressante et incertaine.
Lorsque Nicolas renouvelle par mille liens sa fidélité à la famille royale, je ne peu m'empêcher d'imaginer le pire pour son devenir dans la suite de la série ! Que j'attends pourtant avec grande impatience !!