Ralentir ou périr : L'économie de la décroissance

Que l'humanité courre à sa perte n'est plus contesté par grand monde. Qu'il faille d'urgence engager une transition écologique et énergétique, mieux protéger la biodiversité, lutter contre toutes les pollutions, etc., ne faire guère plus débat.

Mais que pour cela on doive s'engager dans une voie de décroissance globale, voilà qui est loin de faire l'unanimité, ni même de réunir une majorité de Terriens. C'est à ce défi que s'attaque Timothée Parrique.

L'auteur commence par une critique, qui paraît pertinente, du culte de la croissance, et singulièrement de son principal indicateur, le PIB.

Il s'attache ensuite à démontrer que les progrès technologiques ne peuvent pas résoudre la question de la surconsommation actuelle des ressources (rappelons que nous consommons en 8 mois ce que la Terre est capable de produire en un an...). La démonstration, que je crois juste, est un peu plus laborieuse.

Mais là où je suis plus sceptique, c'est sur les solutions proposées. Je cite : "réduction de la production et de la consommation pour alléger l'empreinte écologique planifiée démocratiquement dans un esprit de justice sociale et dans le souci du bien-être". Ce qui, en clair, signifie que les plus riches (en majorité européens et nord-américains) devront accepter d'avoir moins, pour que d'autres puissent avoir plus tout en diminuant la consommation globale des ressources terrestres...

Si l'Homme était généreux et altruiste, je pourrais y croire. Mais il n'a jamais démontré massivement ni l'une ni l'autre de ces qualités. Qui acceptera de son plein gré de baisser son niveau de vie pour permettre à d'autres de progresser tout en préservant la planète ? Bien peu, une infime minorité peut-être... Et l'on risque de tomber dans une sorte de "dictature du prolétariat", "dictature écologique" dans notre cas, théorisée par Marx et dont on connaît les résultats concrets, plus que décevants...

La Terre n'a pas besoin des humains pour survivre ; d'autres espèces prendront leur place !

Je crains que l'Homme ne prenne réellement conscience du danger, et n'accepte de changer ses pratiques, que lorsque que sa survie sera concrètement et visiblement en danger, plus garantie. Il sera peut-être alors trop tard...


Lien : http://michelgiraud.fr/2023/..

Longtemps lobotomisés et matraqués par les tenants d'un système fou, antinaturel et inhumain, il nous faut nous réveiller. Ce livre, clair et parfaitement étayé, fait partie des moyens pour ce faire.

Après une telle lecture (et pas que), qui rejoint des intuitions et des ressentis profonds, je ne mâcherai pas mes mots : quiconque, après avoir lu cet ouvrage et ses conclusions s'inscrirait globalement contre, est un malade mental ! Oui, être contre, c'est de la maladie mentale, ni plus ni moins. Il est temps que les abîmés voire brisés du système (et qu'on taxe de diverses maladies) prennent les rênes. Les reprennent à ces véritables et authentiques tarés qui sont à la tête du système économique, ou qui cherchent à y être ou qui croient encore pouvoir y gagner. Oui, à ce stade d'égoïsme, ça relève de la folie !

La croissance est un mot qui doit maintenant nous faire peur et devenir un vrai repoussoir.

Le positif et l'encourageant, c'est que les richesses réelles, naturelles et l'intelligence humaine existent en suffisance. Mieux les répartir nous aidera, nous soignera, nous sauvera, tous.

(Seulement 4 étoiles parce qu'un essai est rarement plus parlant ou plus percutant que ne peut l'être un reportage audiovisuel. Et c'est le cas pour ce livre, malgré les qualités de son fond.)

Je n'ai jamais lu de livre d'économie mais après avoir entendu une intervention de l'auteur, je me suis dit que celui-ci était peut être abordable pour moi.

Un peu difficile au départ d'appréhender et de comprendre les principes économiques régissant le monde depuis de nombreuses décennies.
Au fur et à mesure, les explications et propositions de Timothée Parrique apportent des éclaircissements et offrent une nouvelle voie afin que l'homme soit en harmonie avec la planète qui le fait vivre.

Sommes-nous prêts à changer notre mode de vie, à réduire notre dépendance à la croissance, à mieux répartir les richesses, à être moins égoïste ?
En tout cas, si c'est la solution pour laisser une planète vivable aux générations futures cela vaut le coup.

Voilà, une bonne vulgarisation d'un sujet complexe. Je ne pense pas me souvenir de tout et il me faudra surement retourner à certaines pages pour argumenter avec mon entourage.
Mais quelque soit le nom que l'on lui donne, la décroissance bien planifiée est la solution pour vivre dans un monde soutenable et égalitaire.

Lecture très intéressante, voire passionnante à certains endroits. Chacun(e) devrait prendre le temps de s'y pencher puisque qu'il s'agit d'une description factuelle de notre monde et de sa trajectoire, dont on perçoit déjà naturellement certaines de ses limites dans notre vie quotidienne. Quant aux solutions proposées, outre le bon sens de nombre d'entre elles, elles ne manquent pas d'interroger sur la nature profonde et individualiste de l'homme, ultime limite du changement de trajectoire selon moi.