Là-bas

Certains supposent que le cerveau fonctionne comme une antenne en mesure de capter le champ de conscience, mais que ce n’est pas le véritable siège ou la cause de la conscience.

La science a encore beaucoup de chemin à parcourir…

Je marche seule dans une nuit sans étoiles, et je ne sais pas si et quand je trouverai ma voie. Je sais juste que, dans ma poitrine, bat un coeur écrasé par un poids insoutenable, un roc qui m'oppresse sans pitié...

Aujourd’hui, nous sommes plus ouverts et disposés à prendre des risques, et je me considère sans fausse modestie comme un pionnier de cette mentalité moderne qui cherche à connaître la conscience même selon de nouveaux paradigmes. Il y a même ceux qui poursuivent des théories quantiques, supposant que notre conscience n’est pas l’expression d’une réalité physique locale.

C’est toujours un plaisir de revenir chez soi.

Je me demande si le changement de saison suffira pour que mon âme s’habille différemment. Pour que revienne le temps des sourires. L’automne n’a pas offert de couleurs. Le premier froid a été un allié précieux, il m’a fourni une excellente excuse pour m’enfermer encore plus dans ma coquille. Maintenant je sors, encapuchonnée, enveloppée dans une écharpe, je porte le casque de l’indifférence et aucun événement, aucune personne ne pourraient le fendre un tant soit peu.

Je retourne dans la pièce, je retrouve mon téléphone et j’appuie sur une touche au hasard, juste pour activer l’affichage et découvrir qu’il est huit heures du soir. Et moi qui pensais qu’il faisait nuit noire. Je ne sais pas pourquoi je le fais, probablement parce que nous sommes des êtres humains, esclaves d’une curiosité parfois absurde. Comme lorsqu’on entend un bruit chez soi, et qu’on est sûr qu’il n’y a personne dans les autres pièces, mais qu’on se lève malgré tout, par sécurité, pour ouvrir les portes, le cœur battant.

Qui a décidé que les délinquants, les dealers, les escrocs, les vieux qui gaspillent leur retraite en paris, devraient toujours être en vie, mais pas ma mère ? Quel mystérieux dessein divin planifie une histoire pareille ? Non, Dieu n’a rien à voir là-dedans.
Il me semble plutôt difficile de croire au réconfort chrétien depuis que quelqu’un a osé me dire que ma mère n’avait évidemment pas assez prié, ces dernières années. Ou que cette balle était un message du Seigneur qui la rappelait à Lui. Ou que « c’est toujours les meilleurs qui partent en premier ». Des répliques de ce genre m’ont poussée à ne pas même me présenter à ses obsèques, pour éviter de me retrouver submergée sous un déluge de considérations superficielles de la bouche de personnes qui fondent leur foi sur les images pieuses accrochées au rétroviseur de leur voiture.

Ma mère est toujours la plus belle, même quand elle ne fait rien pour tenter de l’être. Ses cheveux ondulés lui tombent aux épaules, châtains avec des reflets dorés, et elle porte ces boucles d’oreilles, les grands anneaux qu’elle met rarement mais qui lui vont si bien. Son maquillage est léger, subtil. Son regard vif, enthousiaste, en même temps radieux et profond. La meilleure carte de visite possible.