AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de mh17


Les trois nouvelles du recueil sont extraites de Vacances d'août (Feria d'agosto) une oeuvre hétérogène publiée en 1946 comprenant des « raconti » et des réflexions théoriques. Elles se déroulent dans les Langhe la région la plus sauvage du Piémont, celle où le jeune Cesare Pavese passait ses vacances. En quelques phrases vous êtes dans ce pays rude avec les petites gens plutôt taiseux, au bord du fleuve, dans les ruelles des villages ou au milieu des collines crépitantes que l'auteur connaît intimement. Il caresse les collines du regard et sait ce qu'elles cachent. Il saisit ce moment unique où le narrateur enfant connaît ses premiers émois et « n'ose pas regarder dans l'ombre » *. Il sait déjà que son enfance est révolue.

1) le blouson de cuir
L'action se déroule au bord du fleuve. Pino, le narrateur-enfant donne un coup de main au patron de la baraque de l'embarcadère. Ceresa est son idole, un homme solaire, magnifique, musclé, il porte à même la peau son beau blouson de cuir. Ils font des parties de pêche magiques ensemble. Un jour d'orage, Ceresa glisse le blouson de cuir sur les épaules du garçon. Et puis arrive Nora, la belle et aguicheuse servante…Le blouson de cuir finira sur les épaules de la mère Pina qui le jette sur ses épaules quand il pleut.

2) Premier amour
L'action se situe dans un petit village. Nino et le narrateur sont très copains. Nino habite dans une villa à la sortie du village, il sait plein de choses et a de nombreuses grandes soeurs qui intimident le narrateur. Nino fauche des cigarettes à une de ses soeurs pour les offrir à Bruno. Un homme fascinant qui conduit et qui aime les femmes…

3) Histoire secrète
Le père est veuf, régulièrement il marche la nuit à travers collines et vallées pour arriver à l'aube sur les marchés. Il est maquignon. Et il a décidé de se remarier avec Sandiana. C'est la fille d'un de ses amis. Elle vit seule au milieu des vignes depuis que ses frères et son père sont partis. Dans ce récit infiniment poétique. le présent- le narrateur adulte revoit Sandiana après la mort du père- et le passé se font écho. La nouvelle magnifique m'a fait penser aux récits de Giono.

*L'enfant n'ose pas regarder dans l'ombre,
Et pourtant il sait bien que pour devenir homme
Il devra se perdre dans le soleil et se faire aux regards du ciel.
(Atavisme)
Commenter  J’apprécie          445



Ont apprécié cette critique (39)voir plus




{* *}