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Critique de frandeseine


Quand le narrateur, aux alentours de la trentaine, apprend que Doro, son ami de toujours, se marie, il le prend mal. C'en est fini de leurs belles années de complicité. Et pourtant non. Pas tout à fait. C'est sans sa femme que Doro revient un jour au pays pour une virée entre hommes. S'est-il disputé avec Clélia ? Il ne cessera pas de poser et de se poser la question quand il ira les retrouver tous les deux pour quelques semaines de villégiature. Doro passe ses journées à faire des tableaux. Clelia, elle, entretient une relation privilégiée et solitaire avec la mer. Alors s'entendent-ils vraiment ? Sans toujours vraiment le reconnaître, il espère bien que non. Parce que son ami lui serait alors rendu. Parce qu'il se verrait confirmé dans l'idée que le mariage est presque nécessairement voué à l'échec. Et parce que Clélia serait libre. Une Clélia qui lui fait des confidences intimes sur son enfance et pour laquelle il nourrit des sentiments ambigus. Comme beaucoup d'autres, d'ailleurs, de façon plus ou moins avouée, dans le petit groupe qui gravite autour d'eux. C'est l'annonce de la grossesse de Clélia qui mettra fin et aux interrogations. Et aux vacances.

C'est un texte subtil, très visuel, tout en nuances. le narrateur est tout à la fois partie prenante de ce qui se passe et complètement en retrait. Il se révèle peu à peu tel qu'il est vraiment. Un solitaire souvent mal à l'aise dans les rapports avec les autres. Et si les vingt ans et le comportement du jeune Berti, lui aussi amoureux de Clélia, le fascinent tant, c'est qu'il est resté englué dans son adolescence. Une adolescence dont on a le soupçon qu'il ne parviendra jamais à s'extirper.
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