Le choix d'exister

L'allégorie de la lettre pythagoricienne "Y" ressurgit chez les calligraphes du Moyen Age. Ceux-ci tracent cette fois la branche gauche du Y d'un long trait fin et l'autre branche d'un trait court et large. L'idée est la même: c'est, d'une part, la voie étroite de la vertu, celle qui est promise à une longue gloire mais qui n'est pas sans sinuosités, sans difficulté; d'autre part, la voie facile du plaisir dans laquelle s'éteint la vie de l'esprit. (...)
Ce Bivium est au cœur de notre propos et explicite l'injonction " le choix d'exister" ou encore avec Thucyclide: " Il faut choisir, se reposer ou être livre."

...l'acquisition de connaissances pour elles-mêmes n'est pas une fin en soi. L'important est l'utilisation des connaissances nous permettant de remettre en cause ce que nous croyons savoir, de modifier ce que nous avions pour certitudes, de se rapprocher au plus près de la vérité. Etre pétri de certitudes est le plus grand mal de l'espèce humaine. Nous forgeons nos certitudes depuis les premières heures de notre naissance, alors que nous arrivons dans un état brut.. Charge à nous de travailler à les défaire.