La façon dont nous nous sommes comportés envers les Indiens, les bisons, les loups et les grizzlys correspond à la manière dont nous avons écrit notre histoire selon des voies convergentes, éclaboussées de sang, qui nous ont conduits ou nous en sommes à présent. En dépit du léger remords que nous éprouvons aujourd'hui, nous n'avons aucune excuse.
Les Indiens croyaient que les ours étaient des dieux descendus sur Terre pour enseigner l'humilité à l'homme. Ce n'était pas par accident que j'étais arrivé là.
La façon dont nous nous sommes comportés envers les Indiens, les bisons, les loups et les grizzlys correspond à la manière dont nous avons écrit notre histoire selon des voies convergentes, éclaboussées de sang, qui nous ont conduits où nous en sommes à présent. En dépit du léger remords que nous éprouvons aujourd’hui, nous n’avons aucune excuse.
On aurait pu croire que la guerre m'avait endurci alors qu'elle m'avait en quelque sorte mis les nerfs à vif. Je supportais très mal la mort. Chaque hiver, il ma fallait venir ici et la laisser derrière moi sous ce tas de pierres.
Le cairn était mon mémorial, un monument que j'avais élevé en l'honneur de mes morts, de mes camarades tombés, de ceux que j'avais aimés et perdus, de Gage et des autres qui n'avaient pas réussi à tenir le coup.
Une dernière fois, je regardai les traces laissées par l'énorme grizzly, et cette empreinte de pied tordu gravée dans la boue croûtée qui réfutait tranquillement trois mille ans de suprématie humaine.
Nous ne sommes que des visiteurs dans ces écosystèmes où vivent des animaux qui n'ont nulle part ailleurs à aller.
Si vous pensez avoir besoin d'un klaxon ou de clochettes en pleine nature sauvage, s'il vous plaît, restez chez vous.
Le Vietnam nous a dotés d'un pessimisme utile, d'une irrévérence pragmatique. Je peux suivre un sentier fréquenté par des ours et me sentir à l'aise, mais personne ne peut me montrer la photo d'un corps mutilé ou d'un enfant mort et me dire que c'est ainsi que va le monde. Je ne peux pas vivre dans un monde pareil, mais j'ai pourtant envie de vivre. S'il s'agit d'une blessure, je ne souhaite pas qu'elle guérisse.
Je n'ai jamais vraiment cherché à me réadapter à la société, mais mes copains du Montana y tiennent encore moins que moi. Au sud de la frontière canadienne, un guerrier exclu de la société qu'il a été entraîné à servir, mais qui croit encore en ses compétences meurtrières, n'a d'autre choix que de vivre dans le nord des Rocheuses.