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3,57

sur 305 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voici un roman historique vite lu parfaitement documenté , à l'équilibre parfait entre le quotidien de la guerre_ Nous sommes à Londres en 1941_:Gravité des aspects historiques : bombardements, fracas épouvantable des immeubles détruits, piles de gravats en feu et odeur de brûlé , bruit des avions ennemis, extraction des survivants dans les décombres par les valeureux pompiers ------ le drame du blitz----- et la Légèreté du ton ---- Car certaines pages recèlent et s'imprègnent d'un tel humour anglais, corrosif qu'il nous réchauffe le coeur et nous fait sourire.
Les personnages sont attachants : Emmeline Lake rêve de devenir grand reporter de guerre, euphorique, elle exulte lorsqu' elle obtient un poste...
Elle déchante vite , croyant recevoir une offre d'un grand journal quotidien, la voilà coincée dans le bureau - cagibi du magazine poussiéreux " le Wooman's Friend " sous les ordres d'une certaine Mrs Bird, glaçante, cassante ,revêche et rétrograde qui refuse qu'Emmy réponde au courrier de lectrices parlant d'amour, de sexe, de relations conjugales , dresse même une Liste de Sujets inacceptables , le comble !
Emmy vit en colocation dans un appartement avec Bunty , son amie, qui la soutient .
Car elle n'a pas dit son dernier mot.....je n'en dirai pas plus...
En parallèle elle travaille comme standardiste à la caserne des pompiers , appelés pour extraire les survivants et faire face avec courage et détermination dans la tourmente comme je l'ai souligné plus haut.
Attachantes, drôles et courageuses ces femmes désirent malgré le contexte mordre la vie à belles dents...

C'est un livre à la fois distrayant et instructif, drôle et poignant , tragique aussi. L'auteur, passionnée de revues publiées durant la 2eme guerre mondiale décrit parfaitement l'évolution de la société pendant la guerre, le quotidien des Londoniens , les préoccupations féminines de cette époque des plus graves aux plus intimes .

Elle nous rappelle que ces femmes devaient trouver leur place en l'absence des hommes partis combattre.
Un vent optimiste souffle sur ce récit partagé entre moments historiques et légèreté de l'humour britannique: flegme , courage , dignité , générosité, amitié, solidarité...
On sourit ou on pleure, l'auteur réussit à garder tout au long un ton léger ....

Un équilibre parfait à l'aide d'une écriture chaleureuse à la saveur particulière .
Je ne ferai pas de comparaison avec "Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates" contrairement à l'éditeur , lu il y a longtemps .
Un premier roman charmant .
Traduit de l'anglais par Roxane Azimi.
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Malgré la guerre et le Blitz qui frappe Londres chaque nuit, Emmelyne Lake est aux anges. Elle partage un appartement avec Bunty, sa meilleure amie, elle participe à l'effort de guerre en tenant à mi-temps le standard des pompiers et elle est fiancée à Harold, un jeune homme charmant qu'elle connaît depuis l'enfance. Seule ombre au tableau : son travail de secrétariat chez un notaire. Epatée par les articles des femmes journalistes pendant la guerre d'Espagne, Em caresse le rêve de devenir reporter de guerre ! Aussi, quand elle découvre une petite annonce pour un poste d'assistance au London Evening Chronicles, elle sait avec certitude qu'elle tient là une chance d'entrer dans le monde merveilleux du journalisme. Euphorique, elle postule, obtient un entretien et...déchante. Il ne s'agit pas de travailler pour le London Evening Chronicles mais pour Women's day, un journal féminin sur le déclin. Qu'à cela ne tienne ! La jeune femme accepte le poste et la voilà assistante de Mrs Bird. A charge pour elle de trier le courrier des lectrices pour la rubrique ''Problèmes''. Mais la tâche est ardue. Mrs Bird est un dragon revêche et ses critères de sélection sont draconiens. C'est un véritable crève-coeur pour Emmy qui doit détruire toutes les lettres, et elles sont nombreuses !, qui ne conviennent pas à son irritable patronne, chantre de la pudeur et de la bienséance. Toutes ses femmes auraient pourtant besoin d'aide et Emmy ne compte pas en rester là...

Avec chère Mrs Bird, AJ Pearce réussit le tour de force de concilier légèreté et drame. L'époque n'est pas gaie, Londres en 1941 souffre quotidiennement des attaques aériennes allemandes, les hommes sont au front, les femmes doivent faire face. Partie intégrante de l'effort de guerre, elles sont encouragées à vivre comme si de rien était, à se faire belle, à s'amuser, à soutenir les Forces anglaises, à narguer Hitler par leur beauté et leur joie. C'est dans ce contexte que nous faisons la connaissance d'Emmelyne Lake, dite Emmy ou Em, une jeune fille fraîche, pétillante, enthousiaste et ambitieuse. Elle a entendu le message de la patrie et passe ses nuits chez les pompiers où elle répond aux appels désespérés des londoniens bombardés. Elle se rêve reporter de guerre, nourrit de grande ambitions professionnelles, malgré la désapprobation de son fiancé. La guerre a fait évoluer les moeurs, les femmes se libèrent et Emmy est de celles qui veulent faire bouger les choses. Insouciante, parfois maladroite, elle fait sa route, entourée par ses amis Bunty et William, encouragée par des parents ouverts d'esprit. Alors même quand elle entre, par erreur, à la rédaction d'un magazine féminin en perte de vitesse, elle ne baisse pas les bras et cherche à résoudre les problèmes de toutes ces femmes qui font face, amoureuses, trompées ou abandonnées. Car les moeurs évoluent mais pas pour tout le monde ! Mrs Bird, la rédactrice en chef par intérim, ne tolère aucun manquement à la bienséance. le courrier des lectrices est pour elle une plaie et elle ne répond qu'aux questions pratiques qui ne concernent ni le sexe, ni l'adultère, ni l'amour, ni..., ni..., ni tout ce qui touche de près ou de loin aux sentiments. La liste est longue des sujets tabous pour la pauvre Emmy qui doit trier le courrier avant de le soumettre à sa terrible patronne.
Beaucoup d'humour, de frivolité, de bonne humeur mais aussi des descriptions très réalistes de la vie des londoniens durant le Blitz. Des moments plus graves aussi avec la perte d'un être cher dans un bombardement, et les lettres parfois touchantes de ces femmes qui vivent des drames personnels. Une vraie réussite que ce roman qui parle de solidarité, d'amitié, d'amour et de la guerre avec un ton résolument optimiste et une légèreté qui cache beaucoup de profondeur. Les personnages ne sont pas en reste, hauts en couleurs et très british. Un excellent moment de lecture. Une suite est prévue, on l'attend avec gourmandise.
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Londres. Hiver 1940. Emmy, âgée d'une vingtaine d'années, rêve de participer plus activement à l'effort de guerre. Lorsqu'elle découvre qu'un journal propose un poste, elle s'imagine déjà reporter de guerre. Son rêve va-t-il rejoindre la réalité ?

Ce livre est écrit à la première personne, Emmy nous décrit la vie dans un petit journal anglais mené par un Cerbère en jupon et en parallèle ses gardes de nuit au standard d'une caserne de pompiers. Derrière l'humour, nous entrevoyons ce qu'a pu faire le quotidien des civils. L'attente également de la fin de semaine pour se retrouver entre amis et sortir au cinéma malgré la peur des bombardements. C'est pétri d'humour britannique, cette façon de ne jamais prendre au sérieux les choses même et surtout les plus graves. L'ambiance globale est assez légère. Dommage que le livre se termine en queue de poisson et nous laisse sur notre faim.

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Londres, 1941, c'est la Seconde Guerre Mondiale. Pourtant, Emmelyne Lake a des étoiles plein la tête, elle vient de postuler pour un poste de reporter de guerre au London Evening Chronicles. Mais la désillusion est brutale, c'est en fait, un poste au Women's Friend, un magazine féminin sous le déclin. Elle doit répondre aux lettres de femmes demandant des conseils sur différents sujets. En plus, elle est aux ordres de Mrs Bird, une vieille femme qui a dresse une liste de sujets interdits. Les lettres sortant du cadre fixé par Mrs Bird sont impitoyablement déchirés sans aucune autre forme de procès. Mais Emmy a un caractère qui l'empêche d'être insensibles à ces appels au secours...
Un beau roman sur l'entraide et l'amitié tissées sous fond de seconde guerre mondiale. En 1941, celle-ci bat son plein et Londres est souvent bombardée. A.J. Pearce décrit un Londres où les pompiers et autres volontaires font tout leur possible pour tenir une ville qui continue de vivre malgré la tragédie. Emmy et d'autres femmes donnnent de leur temps pour aider les gens qui souffrent des bombardements. A son poste d'assistante, elle donne aussi de son temps et de son coeur pour aider les gens à aller mieux. J'ai aimé sa générosité et j'ai été triste de la voir souffrir... Dommage qu'on en apprenne pas plus sur son fiancé et sur les retours des femmes à qui elle a répondu. le fil rouge sur les lettres envoyées par les femmes est très touchant et d'autant plus dur de voir Mrs Bird hurler contre ses demandes heurtant ses principes.
Le thème très féminin et l'amitié entre Bunty et Emmy donnent au roman un don un peu léger mais le sujet reste difficile avec la guerre, les bombardements, le deuil difficile... C'est une belle histoire sur l'entraide, avec une belle dose d'humour. Une jolie découverte !
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Londres, 1941. La capitale anglaise croule sous les bombes des avions de la Luftwaffe. C'est l'époque du Blitz et du blackout.
C'est la guerre et la jeune Emmy, 22 ans, ne rêve que d'une chose : devenir reporter de guerre. Lorsqu'une annonce pour un poste d'assistante apparaît dans le London Evening Chronicle, Emmy saute sur l'occasion. Elle postule, décroche un entretien et est embauchée. Victoire ! Ce poste à mi-temps lui permettra de continuer son travail de bénévole à la caserne des pompiers. Mais Emmy va vite déchanter car en guise de correspondante sous le feu de l'action, elle se retrouve à trier le courrier des lectrices de l'hebdomadaire Woman's Friend que Mrs Bird, l'autoritaire et rigide rédactrice en chef par intérim, dirige d'une main de fer. C'est la guerre, tout le monde doit se montrer courageux et patriote, alors pas de place dans ce magazine aux sujets polémiques comme la politique ou aux futilités. Ainsi, pas question de répondre à des lectrices qui se lamentent sur leur solitude ou leurs problèmes de coeur. Pourtant, Emmy pense que ces femmes ont également besoin de soutien en ce temps de guerre. Armée de son courage, Emmy décide de répondre à ces femmes parfois désespérées dans le dos de sa patronne, pensant de cette façon pouvoir elle aussi contribuer à l'effort de guerre.

Reposant sur une riche documentation, « Chère Mrs Bird » est un roman qui se révèle bien plus intéressant et plus grave que ne le laissent présager le résumé de la quatrième de couverture et la jolie couverture vieux rose. Certes, le ton y est léger, mettant en scène des personnages enjoués. Emmy et ses amis représentent une jeunesse sympathique qui ne se laisse pas aller mais sait faire preuve d'un optimisme à toute épreuve. Malgré le Blitz qui détruit Londres, on pense encore à faire la fête, à rire et à aimer. Mais si ces jeunes gens profitent comme ils le peuvent de la vie, ils n'en restent pas moins courageux.

Au côté d'Emmy, on découvre ainsi le rôle des pompiers, professionnels et bénévoles, qui chaque nuit partent à l'assaut des flammes pour sauver des vies, bien souvent au péril de la leur. On découvre également des femmes qui à la caserne répondent aux appels des gens désespérés. J'ai beaucoup apprécié les descriptions des bombardements, très réalistes et la découverte de la vie londonienne en cette époque très troublée.

Mais il y a aussi toutes ces femmes esseulées, délaissées ou trompées, qui doivent faire face vaille que vaille. Dans une société où le patriotisme, la morale et l'effort de guerre sont considérés comme essentiels pour montrer à Hitler que le peuple britannique ne se démoralise pas, on ne tolère guère la compassion pour des problèmes de coeur. Et bien ce sont elles justement, ces femmes un peu perdues, qu'Emmy décide d'aider à sa manière. Car quoi que l'on puisse penser, pendant la guerre, la vie continue et l'amour aussi. Avec les problèmes que cela implique.

Avec des moments légers, d'autres nettement plus graves, « Chère Mrs Bird » est un beau roman sur la force de l'amitié, sur le courage d'une jeunesse qui ne veut pas non plus renoncer à ses plaisirs, sur des femmes qui se battent, qui endossent tous les rôles et qui, surtout, veulent continuer à aimer et à rêver. Même si c'est la guerre.

Jolie découverte donc avec cet auteur qui a su me faire découvrir une page de l'histoire de la bataille d'Angleterre autour d'une intrigue et de personnages des plus sympathiques.

A noter que je n'ai pas retrouvé le même humour que dans "Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates" auquel ce livre est comparé. De plus, il ne s'agit pas d'un roman épistolaire.

Merci à Babélio et aux éditions Belfond pour ce livre reçu dans le cadre d'une Masse critique privilégiée.
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1940, Londres est sous les raids des avions allemands. Emmy, une jeune secrétaire, rêve d’être journaliste, correspondante de guerre. Elle lit dans le journal une annonce, le London Evening Chronicle recherche une assistante, c’est un poste pour elle, la chance de sa vie, cela prendra du temps, mais elle va s’accrocher.

Elle se retrouve en fait dans un minuscule bureau d’un journal féminin et est chargée de taper les réponses au courrier des lectrices sous les ordres de l’intransigeante Mrs Bird. Emmy vient de quitter une place respectable dans une étude notariale pour taper des niaiseries, quelle gourde elle fait. D’autant plus que Mrs Birds a sa liste des sujets inacceptables et les lettres sincères où les lectrices livrent leurs secrets, leurs angoisses ou leurs désespoirs finissent dans la corbeille à papiers. Parmi ces lettres éliminées, celle de « Dans la mouise », une jeune fille de 17 ans amoureuse d’un garçon qui est dans la marine. Alors Emmy prend sur elle de répondre à ces courriers rejetés.

Un livre drôle et émouvant sur l’amitié et le courage, un livre qu’on lit avec son cœur, un roman résolument optimiste. L’écriture légère de AJ Pearce nous entraîne dans Londres, sous les bombardements, les immeubles incendiés, les maisons effondrées, les cratères dans les rues laissées par les bombes.

Un hommage aux femmes qui ne sont peut-être pas au front, mais qui se doivent de combattre de leur côté. Le ton est très anglais et un peu désuet, mais ce n’est pas pour nous déplaire, car le style est plein d’entrain et le lecteur se laisse emporter dans la vie quotidienne de Londres en temps de guerre. Le portrait d’une jeune femme enthousiaste, généreuse et pleine d’empathie.

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Cela faisait longtemps que j'avais envie de lire ce roman et je n'ai pas été déçu. AJ Pearce avec ce récit à su concilier drame et légèreté tout en intégrant une pointe d'humour dans cette période difficile qu'est la seconde guerre mondiale.
J'ai beaucoup aimé le personnage d'Emmy qui en plein blitz veut apporter aide et réconfort. Elle va pour cela enfreindre les règles et répondre aux lettres de ces femmes qui vivent des drames personnels. Un livre qui nous raconte une belle histoire d'amitié et de courage. J'ai trouvé ce roman émouvant et les personnages attachants. Un très très bon moment de lecture et j'attend avec impatience la sortie du deuxième tome.
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Au départ, c'est la couverture qui m'a fait craquer. Je n'ai jamais lu le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates, aussi, je ne savais pas à quel type de livre m'attendre.

Je remercie Netgalley et les Éditions Belfond pour cette découverte.

Alors qu'Emmy croyait avoir décroché un poste de reporter de guerre, son travail consiste à sélectionner pour la redoutable Mrs Bird, les courriers des lectrices qui recevront une réponse. Mais attention, certains thèmes et mots sont complètement bannis par la rédactrice en chef. Emmy, malgré le risque, décide d'aider les personnes en détresse.

Alors que ce roman, au premier abord, paraît léger, il devient de plus en plus profond au fil des pages. Emmy, comme d'autres femmes en période de conflit, veut participer à l'effort de guerre. Pour cela, elle est standardiste pour les pompiers. Ce livre m'a fait découvrir le rôle et le sauvetage effectué par les soldats du feu dans cette période tragique. Je n'avais jamais réfléchi au sujet, ni lu de livres traitant de ce thème.

Notre héroïne, avec l'insouciance de la jeunesse, veut aussi aider les femmes qui se tournent vers le courrier du coeur pour parler de problèmes qu'elles ne peuvent évoquer avec leur entourage. Les lettres qui figurent dans le roman montrent les préoccupations de cette époque, dans un monde féminin en pleine évolution. Certaines lettres font sourire, d'autres sont émouvantes.

L'histoire se passe pendant le blitz anglais. Deux événements m'ont particulièrement touchée, c'est à ce moment-là que j'ai compris que ce livre n'était pas qu'un roman feel-good. Je ne vous révélerai pas ces passages, afin que vous puissiez vous aussi les ressentir.

L'auteure parle de la vie sous les bombardements. La population veut continuer à s'amuser, à sortir, montrer à Hitler qu'il n'a pas détruit leur envie de vivre. Ces réactions m'ont fait penser à ce qui a été dit après les attentats de Paris, en novembre 2015, qu'il fallait continuer à aller en terrasse, etc. pour ne pas laisser gagner le terrorisme. Aussi, lorsque des drames se produisent, le livre gagne en intensité.

La suite sur mon blog.
Lien : http://www.valmyvoyoulit.com..
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Emmeline, dite Emmy ou Em, vit avec sa meilleure amie, Marigold, appelée Bounty, dans un petit appartement appartenant à la grand-mère de Bounty. Cette dernière travail pour le ministère de la guerre et l'autre rêve de devenir journaliste, ou plus précisément reporter de guerre. Em saute donc de joie quand elle voit une offre d'emploi pour un journal, elle y voit là, la porte d'entrée à ce monde! mais elle va vite déchanter quand elle comprendra que c'est pour être la secrétaire d'une horrible rédactrice en chef, Mrs. Bird, rétrograde, qui ne fait rien et juge tout le monde, d'une magazine pour femme mineur et en perte de vitesse. Elle est prise de dilemme quand elle découvre la quantité de lettres envoyées par des femmes, en quête de conseil, en prises avec leurs doutes, et la période trouble, ou beaucoup repose sur elle, à la frontière entre deux époques, or ces lettres sont directement jetées à la poubelle sous les directives moralisatrices de Mrs. Bird. Elle va donc finir par décider de répondre à ces femmes, et les aider, comme elle peut. En parallèle de son travail, Em mène sa vie de célibataire, accompagne Bounty et William son fiancé et, se rend à la caserne des pompiers en tant que standardiste bénévole. La vie suit son cours sous les bombes de Londres
Cher Mrs Bird est un charmant roman, qui pourrait paraître un peu léger à l'image de ces deux jeunes filles, personnages principaux de cette histoire, qui traversent Londres en plein Blitz, avec une certaine joie et frivolité. Mais, en fait, il n'en est rien, ce sont seulement deux jeunes filles, tellement jeunes pour notre regard contemporain, qui font fit de l'adversité, les restrictions, les bombes qui peuvent pleuvoir du jour au lendemain sur l'immeuble voisin ou le leur, qui travaillent dur et donne de leur temps et de leur courage pour la communauté et le bien de tous, et surtout, pour faire face (ou faire la nique, quoiqu'il arrive) à Hitler. Souffrir certes, mais souffrir avec élégance et panache! et une tasse de thé, voir un sherry ou un whisky quand l'heure est trop sombre.
J'ai aimé découvrir le Londres, dur, de cette époque, à travers le regard de ces deux charmantes filles, qui doivent faire face, comme le reste de la population. Un livre vraiment intéressant à lire et agréable.
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Chère Madame Bird,

je viens de lire un livre qui me rappelle beaucoup le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates de Mary Ann Shaffer et Annie Barrows ou de la chorale des Dames de Chilbury de Jennifer Ryan lu plus récemment. Et pourtant, l'auteur arrive à insuffler encore un petit quelque chose de différent.

Madame Bird pouvez vous me dire comment ces auteurs arrivent à ne pas nous offrir de pales copies, mais bien une âme différente voire complémentaire ?

Bien à vous

Une lectrice à visée



Les journaux, la radio et même les magazines comme le nôtre regorgeaient d'appels au courage, à l'optimisme, à la force d'âme. Ils parlaient de batailles gagnées, d'avancées de troupes. Ils parlaient de garder le moral, de prendre soin de son foyer, de son apparence en attendant le retour des hommes, car c'était pour cela qu'ils se battaient. Il fallait être pomponnée, bien coiffée et ne pas se laisser aller pour montrer à Hitler qu'il ne réussirait pas à nous abattre. Et, en plus d'assurer sur le front domestique après six mois de bombardements, nous attendions de nos lectrices qu'elles gardent sous la main un joli corsage et le tout nouveau rouge à lèvres pour quand leurs hommes revenaient le temps d'une permission. Combien de fois leur disions-nous bravo ? Combien de fois complimentait-on les femmes pour le travail qu'elles accomplissaient ? Leur expliquait-on qu'elles n'avaient pas à tout porter sur leurs épaules ? Que c'était normal de se sentir un peu découragée ?

Chère Lectrice à Visée,

Afin de pouvoir vous répondre au mieux, il a fallu que je lise les trois livres en question. Voilà ce qu'il en ressort.

Le contexte, tout d'abord, dans le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates l'auteur vous plonge dans le quotidien d'un groupe de personnes sur l'île de Guernesey. Dans La chorale des Dames de Chilbury, vous êtes avec un groupe de femme qui chante dans une chorale, Chilbury est une petite ville de province. Dans le roman, dont je fais partie, nous sommes au coeur de Londres. Au centre des évènements anglais.

La guerre, oui en effet, cette fameuse guerre est présente dans les trois romans. Les pénuries, restrictions, absences d'hommes se ressentent dans tous. Mais nous sommes confrontés très régulièrement aux bombardements pas rapport aux deux autres romans. Nous essayons de vivre normalement en allant au cinéma, en nous déplaçant et la jeunesse londonienne ne baisse pas les bras. D'ailleurs , dans mon histoire (enfin j'exagère un peu, car il n'est en vérité pas question de moi, mais de la personne qui se fait passer pour moi ! ) les femmes se retrouvent à la caserne des pompiers après leur journée de travail. Elles réceptionnent les appels d'urgence. En étroite collaboration avec les pompiers, au péril de leur vie, mais avec le sentiment d'être utile, d'aider les concitoyens. Un aspect qui n'avait pas été abordé, je pense. Les pompiers anglais pendant la Seconde Guerre mondiale !

La forme du roman pour terminer. le premier est un roman épistolaire pur et dur, le second est un mélange entre lettre et journal intime. Ici, c'est un roman où se glisse des lettres de femmes perdues, désoeuvrées qui racontent leurs détresses à un journal et à moi Mrs Bird en particulier.

Alors oui dans les trois romans se glisse une histoire d'amour bien que finalement, celle présente dans ce roman ne soit finalement pas à la première place, mais agrémente l'histoire principale.

Voilà chère Lectrice à visée, je pense avoir répondu en mon âme et conscience. Vous avez raison de dire que ces livres sont complémentaires. Et que chacun à une âme particulière.

Bien à vous

Mrs BIRD
Lien : https://lesciblesdunelectric..
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