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La collection "Les Reines de Sang" s'étend avec une nouvelle série consacrée à Constance d'Antioche. On revit l'histoire des croisades par les yeux d'une femme à la fois « poulaine » c'est-à-dire occidentale née en orient et métisse puisqu'elle revendique fièrement ses héritages arméniens (ou contraire de sa mère qui plus royaliste que le roi les renie, à l'image de ces latinos qui militent pour le Parti Républicain aux États-Unis ou à l'image de ces immigrés de 2e ou 3e génération qui militent au sein du FHaine).
Descendante des Capétiens français, des Hauteville normand et des Malatyatides arméniens, Constance princesse d'Antioche se retrouve en 1130 à la fois orpheline et prisonnière : sa mère Alix de Jérusalem veut le pouvoir à tout prix, car en bonne pourriture de l'aristocratie elle considère sa propre progéniture comme un instrument de pouvoir comme un autre, et à la mort de son père Bohémond II lors d'une bataille contre l'émir Gazi Gümüchtegin elle réalise un coup d'État en enfermant sa fille pour gouverner toute seule en son nom pour une durée qu'elle organise indéterminée… Il y a donc une phase enfance très proche du conte de fées où la princesse rebelle se fait martyriser par la marâtre et ses créatures (sauf que la belle-mère est une pétasse narcissique assoiffée de pouvoir à la Cersei Lannister doublée d'une mère indigne de la pire espèce), puis une phase adolescence où la princesse rebelle est sortie de prison pour être mariée immédiatement et sans son consentement et elle échange la tyrannie de sa mère pour la dictature de son époux, Raymond de Poitiers de 25 ans son aîné… Elle ne peut pas haïr de dernier qui fait ce qu'il peut pour se montrer doux et attentionné, mais elle veut être souveraine alors qu'on la cantonne dans les rôles de d'épouse de mère (5 enfants en 5 ans !), la cour occidentale de son mari ignore sciemment ses opinions d'orientale et sa mère qui n'a pas renoncer au trône de fer multiplie les complots et les intrigues (on dirait la vendetta entre Louis XIII et Marie de Médicis ^^). le couple tient bon parce que malgré les cultures différentes de l'homme et de la femme, il a le même objectif : sauver la Principauté d'Antioche du marteau musulman et l'enclume byzantine, ou du marteau byzantin et de l'enclume musulmane. le destin se joue à la Bataille d'Inab où l'ost de Raymond de Poitiers allié à l'armée des nizârites d'Ali Ibn Wafd affronte l'armada du Glaive de l'Islam Nur ad-din : c'est la victoire ou la mort !

Jean-Pierre Pécau qui a été rôliste avant d'être scénariste de bande dessinée retrouve avec l'Orient des croisades médiévales un de ses sujets préférés que pourtant il n'a que trop peu exploré, et c'est même amusant de retrouve les aïeux de tous les personnages du "Château des Djiins" le tome 2 de la saga ésotérique "L'Histoire Secrète" ! Toujours bon dialoguiste je le trouve ici moins efficace dans le pur récit historique que dans les Séries B transgenres pleines d'humour et de 2e degré, mais cela reste pas mal du tout avec cette idée intéressante que les Arméniens sont liés au destin des Chrétiens et que les Kurdes sont liés au destin des Musulmans : comme le disait la fable De La Fontaine on a toujours besoin d'un plus petit que soi, et on s'aperçoit que dans le Moyen-Orient d'aujourd'hui la morale est toujours d'actualités (les grandes puissances qui roulent des mécaniques sur le terrain de la réalité doivent passer par les minorités). Pour ne rien gâcher on revisite la Deuxième Croisade et la guéguerre entre Louis VII et Aliénor d'Aquitaine par leurs yeux des locaux, mais ce tome pâtit comme le reste de la série d'un côté romanesque plus ou moins stéréotypé (même si bien sûr on a choisi des personnages à fort potentiel romanesque) : on oppose de manière manichéenne Alix ambitieuse, égoïste, injuste et mauvaise mère à Constance ambitieuse, altruiste, juste et bonne mère (et puis vachement instruite, vachement cultivée, vachement douée et vachement zen la jeune fille enfermée durant toute sa jeunesse par sa pétasse narcissique de mère), et l'Arménien Thoros et le Nizârite Ali Ibn Wafd sont trop proches des héros de cape et d'épée pour ne pas être un peu artificiel malgré leur coolitude ^^
Sans être extraordinaires les dessins Gabrielle Parma sont agréables, sans doute car bien mis en valeurs par les couleurs chaudes de Dimitri Fogolin qui collent bien au sujet du Proche Orient des croisades médiévales...
Lien : http://www.portesdumultivers..
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La série BD « les reines de sang » propose une nouvelle figure du moyen-âge : Constance d'Antioche, unique fille de Bohémond II, prince de Tarente et d'Antioche. En ce début du douzième siècle, les Croisés ont conquis Jérusalem. Antioche est une principauté, dépendante du royaume franc de Jérusalem.

Bohémond meurt dans un affrontement avec les Arméniens (chrétiens), alors que Constance n'a que deux ans. La jeune fille est aussitôt enfermée par sa mère, Alix de Jérusalem, qui veut conserver l'entièreté du pouvoir. La veuve de Bohémond, en tant que régente d'Antioche, cherche à détacher la principauté de l'autorité de Jérusalem pour s'allier à Zengi, atabeg d'Alep et de Mossoul. Beaudouin, roi de Jérusalem, père d'Alix, ne peut pas laisser passer cette mésalliance. Il vient avec ses troupes prendre Antioche et rendre à sa petite-fille cloîtrée dans ses appartements son titre de princesse d'Antioche. le début d'un long combat pour Constance qui va chercher à exister face à sa mère (qui la hait), l'époux qui lui a été imposé, Raymond de Poitiers (de vingt cinq ans son aîné), et les adversaires locaux, musulmans, byzantins, et autres seigneurs croisés.

Pour une fois, sur cet épisode, le titre Reine de sang n'est pas trop justifié. Constance fait certes preuve de caractère, mais elle sait épargner ses ennemis, se forger des alliés et faire sa place, sans excès de violence. Elle s'accommode du mari qui lui a été imposé, Raymond de Poitiers, à qui elle va donner cinq enfants. Raymond qui saura fort bien accueillir sa nièce Aliénor lors son voyage en Orient, lors de la croisade avec son mari Louis VII.

L'album est plaisant. le décor et la période y contribuent. Cette période où l'Occident rencontre (de vive force) l'Orient est particulière. On sent bien que les alliances se font et se défont, sans que le critère de la religion soit le plus fort. Prince arménien contre francs, tentative d'alliance entre prince chrétien et chef musulman, byzantins contre Edesse puis Antioche… Les croisés se marient à des princesse locales, leurs enfants naissent dans le pays.

Le dessin et la mise en couleurs sont réussis. le scénario laisse suffisamment de latitude pour que tout reste ouvert pour le (ou les) tomes suivant(s).
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Antioche tout comme Jérusalem est une terre sainte aux mains des chrétiens mais ils sont entourés d'ennemis. C'est ainsi que Bohemond, seigneur d'Antioche, est tué alors que sa fille unique est trop petite pour prendre la couronne. Constance va se retrouvée enfermée pour que sa mère suisse régner en régente.

J'avoue je ne connaissais pas le personnage de Constance d'Antioche même si mes événements en terre sainte de cette époque sont plus connus notamment à travers Louis VII et Alienor. Ce fut donc avec plaisir que j'ai pu creuser le sujet grâce s cette bd.
L'histoire débute par l'enfance malheureuse de Constance : une mère qui ne l'aime pas, qui la cloître. La jeune fille fait grandir son désir de régner jusqu'au jour où on lui fait épouser Raymond de Poitiers. Si ce dernier ce montre prévenant et attentionné, il laisse peu de place à Constance pour diriger la principauté d'Antioche. Néanmoins le même désir de protéger cette terre les réunit.
On se prend d'affection pour la jeune fille qui dans cd tome semble sensée et juste. Elle y apparaît comme une mère aimante et une épouse bonne conseillère. La reine de sang n'a visiblement pas encore fait parlé d'elle.
Le récit est un peu linéaire et passe peut être un peu vite sur certains points mais dans l'ensemble c'est un récit de qualité qui nous transporte sur les heures difficiles de la chrétienté en Asie mineure.
Le dessin est plutôt pas mal.
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Il n'est pas facile d'être une jeune reine surtout au Moyen-Age dans un monde dominé par la fureur des hommes. Par ailleurs, l'action se situe dans une principauté située en terre-sainte durant l'époque des Croisades. Même le lieu géographique est sujet à danger. C'est malheureusement encore le cas après un millénaire.

On va très vite suivre le parcours de Constance qui perd son père d'une horrible manière à l'âge de seulement trois ans. Sa mère est avide de pouvoir et fait tout pour le conserver en tentant de l'éliminer soit en l'enfermant dans un monastère, soit en la mariant à un roturier.

Cependant, les plans de la machiavélique Alix de Jérusalem seront déjoués. Cette femme n'aime pas qu'on lui résiste et va vouloir se venger. Constance sera obligé d'épouser de très jeune âge un chevalier Raymond de Poitiers afin d'assurer sa survie et sa protection. On aura également le plaisir de retrouver un court instant la fameuse Aliénor d'Aquitaine (parenté à Raymond de Poitiers) que les habitués de la série « Reine de sang » doivent bien connaître.

C'est une période de l'histoire que je connaissais assez peu ainsi que cette reine rebelle qui ne m'était guère familière. Cela peut combler une lacune d'autant que c'est fort plaisant à lire. On ne va pas s'ennuyer car c'est une vie fort riche en complots, rebondissements et alliance diverses dans un jeu politique fort difficile.

Le graphisme restitue la beauté de ces lieux. On se croirait presque en Europe tant il y a beaucoup de verdure.

Pour le reste, c'est un bel hommage qui est rendu à cette reine fine stratège qui a dû se battre envers et contre tout pour se faire une place.
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Un premier tome intéressant pour une reine moins connue du grand public que ces consoeurs de la série.
Bien difficile, pour moi, de critiquer le poids de la légende noire de cette reine car je ne connaissais d'elle que son nom et la personnalité de son second époux dont il n'est pas encore question ici.
Toutefois, je suis, pour le moment, un peu dubitative sur l'aspect sanglant du personnage qui semble ne pas combattre dans la même catégorie que Aliénor, Frédégonde ou encore Tseu Hi. Ici, nous avons plutôt le portrait d'une jeune fille de caractère qui subit le système que celui d'une ambitieuse cherchant à tout prix le pouvoir (trait de caractère ici plus développé chez Alix, la mère de Constance).
Toutefois, il s'agit d'un premier tome et peut-être que la suite de l'histoire me donnera tord (mais wiki reste très succincts quant à sa biographie alors que les notices consacrées à Raymond de Poitiers, Alix de Jérusalem et René de Châtillon sont plus longues)
Bref, à suivre!
Côté dessin, c'est loin d'être parfait mais ce n'est pas désagréable. La mise en couleur, chaude, est agréable.
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Après pas mal de reines célèbres, la série s'attaque à Constance d'Antioche, que je ne connais pas du tout il faut l'avouer.
Je m'attendais à découvrir toute une époque chargée d'Histoire et un pays que je connais peu aussi. Mais à vrai dire, c'était beaucoup d'enchainements de faits importants pour Antioche. J'étais un peu perdue dans tout ça, encore avec les familles comme souvent dans cette série, pareil pour la religion, pour les conflits... A peine assez romancé. Je ne sais même pas quoi retenir si je devais faire un résumé.
Surtout que Constance est au final assez passive. Elle se révèle à un moment, mais trop furtif. On a du mal à la cerner et à s'y attacher. Sans qu'elle ne soit antipathique.
On se demande ce qu'il va se passer, si ce n'est qu'une introduction ou si la suite sera du même acabit.
Les dessins ne sont pas moches, efficaces mais manquent parfois de détails. La colorisation adoucit le tout.
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Une bonne entrée en matière pour cet opus des reines de sang plutôt bien réussi coté dessin (et de la couleur chaude). L'histoire un peu complexe des dynasties du moyen orient est intéressante. A suivre.
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Cette BD sur Constance d'Antioche est une bonne découverte, ne connaissant cette princesse que de nom. Je suis juste un peu déçue du coté rapide de la BD pour traiter son histoire.
Toutefois, vivement le tome 2 !!!
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