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Critique de Melcleon


"Boulevard des Branques" constitue l'ultime volet de la trilogie de Patrick Pécherot dédiée aux débuts de Nestor Burma, le héros conçu par Léo Malet, et c'est celui que je préfère : à mon avis c'est le plus original des trois. On y retrouve avec bonheur des personnages rencontrés dans les épisodes précédents, surtout le deuxième puisque deux ou trois ans seulement se sont écoulés. Nous sommes en juin 1940, au moment du grand exode des Français et des Parisiens en particulier vers le sud du pays. le patron de l'agence Bohman, juif, a laissé les clés à Nestor, secondé, ô combien !, par l'irremplaçable Yvette, secrétaire, amante, infirmière, répondant du tac au tac aux propos parfois condescendants de Nestor et lui suggérant des pistes auxquelles il n'avait pas pensé.
Les "branques", ce sont tous ceux qui sont internés dans les hôpitaux psychiatriques, et que les nazis avaient prévu d'éliminer comme beaucoup d'autres catégories de "sous-hommes". Dans cette sombre affaire, Nestor est amené à fréquenter des "fous", vrais ou simulateurs, mais aussi les médecins qui les soignent ou des grands pontes qui les étudient et écrivent des articles sur leurs maladies dans les revues scientifiques. C'est d'ailleurs à la sécurité de l'un de ces mandarins, opposé aux théories eugénistes en faveur chez les dirigeants hitlériens, que Nestor est chargé de veiller alors que les troupes allemandes entrent dans Paris. Mais le professeur se suicide pendant que son gardien dort. Suicide ou meurtre ? Nestor, qui se sent coupable d'avoir failli à sa mission, tente de répondre à cette question. Son enquête, sans jamais l'éloigner vraiment de la sphère psychiatrique, le ramène aussi à des à-côtés peu reluisants de la guerre d'Espagne dont il avait déjà eu vent dans "Belleville-Barcelone".
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