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La saga des brouillards (Trilogi... tome 2 sur 4
EAN : 9782070347575
304 pages
Gallimard (22/11/2007)
3.54/5   73 notes
Résumé :
Patrick Pécherot
Belleville-Barcelone

Paris, 1938. Dans les locaux de l'agence Bohman, un détective s'ennuie. Il ne sait pas encore que le monde bascule, mais les évènements vont faire de lui un gibier de premier choix. Le Front populaire vit ses derniers jours. En Europe le péril monte. L'embrasement général s'annonce. On chante Tout va très bien, Madame la Marquise tandis que la Cagoule multiplie les attentats. La République chancelle. Une fi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Paris 1938, le Front populaire est sur le déclin, la guerre d'Espagne a 2 ans, Staline continue ses purges et Hitler assoit son pouvoir.
Un détective privé est chargé de retrouver une jeune fille partie avec son "amoureux"; mais le chemin est semé d'embûches et de cadavres.

Beaucoup d'argot de parigot qui nous met dans l'ambiance du lieu et de ces années là; peut-être dommage qu'il n'y ai pas un petit lexique d'explication pour les non initiés.

Peinture sociale et sociétale de l'époque qui se prolonge encore de nos jours, l'Est populaire tandis que l'Ouest plus nanti.

P.Pécherot revient sur une affaire qui défrayait la chronique de ces années d'avant guerre avec le procès d'Eugène Weidmann, surnommé le « tueur au regard de velours ».
Pour ceux qui seraient intéressés par cette affaire, le livre
"beaux ténèbres" la pulsion du mal d'Eugène Weidmann de Michel Ferracci- Porri.
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On prend le même et on recommence avec ce second opus de la « Trilogie Parisienne » de Patrick Pécherot.

Effectivement, l'auteur poursuit l'histoire de la jeunesse de Nestor Burma à travers l'Histoire de son époque.

Après les années 20 et les séquestres des usines allemandes suite à la Première Guerre mondiale, l'auteur envoie son personnage revisiter l'avant seconde-guerre mondiale, la guerre d'Espagne, les luttes intestines en URSS... bref, tout le contexte explosif qui va mener au conflit mondial qui vît la plus grande horreur que l'univers ait connue (Hiroshima).

L'auteur prend donc les mêmes et il recommence. Même personnage de Pipette, devenu détective dans l'agence Bohman sous un nom que l'auteur évite de citer, toujours André Breton, les célébrités, les lieux emblématiques, le contexte historique... l'argot.

Du premier roman, il ne subsiste que son héros et André Breton. Les autres sont soit partis, soit morts. le duo se déplace toujours dans un monde peuplé de célébrités médiatiques et historiques, ce qui multiplie encore les personnages... toujours un peu trop.

Car Pécherot cherche encore une fois à ancrer son récit dans la double histoire, celle médiatique des artistes et celle Historique avec un grand « H ». de par cette double volonté naît une multitude de personnages dont il est difficile de se souvenir. Certes, il est assez aisé de ne pas oublier Jean Gabin, Fernandel ou Michel Simon, mais plus ardu de saisir dès la première évocation les personnages historiques plus obscurs que les Franco ou Trotsky.

Mettre en place la jeunesse au sortir de l'adolescence de Nestor Burma tout en dénonçant ou énonçant certains faits historiques sans oublier de parsemer l'histoire de célébrités n'aide pas à se concentrer sur un point précis.

Là encore, tout comme le précédent opus, le récit est narré d'une plume argotique qui n'avait pas encore cours dans la littérature policière de l'époque dans laquelle l'histoire s'inscrit (il faudra attendre encore quelques années), mais ce dernier détail ne doit déranger que moi.

Mis à part ça, le roman est dans la même veine que le précédent opus. Respectueux du personnage de Nestor Burma et de sa verve, le récit pêche par les multiples directions que l'auteur cherche à lui donner. À trop vouloir en faire ou en dire, on perd un peu son lecteur.

Du coup, difficile de suivre exactement le chemin tracé par l'auteur, chemin qui devait pourtant être évident dans son esprit, et donc à s'attacher pleinement aux personnages et à l'histoire.

Ce roman ayant les mêmes qualités et les mêmes défauts que le précédent, il est donc plutôt à conseiller à ceux qui ont aimé « Les brouillards de la butte », même si « Belleville-Barcelone » n'offre malheureusement pas une similaire scène liminaire qui avait le don, dans le premier opus, de titiller notre curiosité et donc, de passer sur certains défauts pour connaître les tenants et les aboutissants de cette intrigue.

Au final, pas un mauvais livre, en tout cas, pas plus mauvais que le précédent, mais pas meilleur non plus, et c'est peut-être ça le problème, car on aurait pu espérer que l'auteur gommerait certains travers de son premier opus pour améliorer le second.
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Suite au tome 1, c'est avec plaisir que j'ai retrouvé Pipette et le Paris d'entre deux guerres. Si le premier volet se situait après la grande guerre et avant 36, ici c'est la guerre civile d'Espagne et Staline qui forment le décor de fond.

Pipette, qui a changé de nom, suite à ses exploits de jeunesse, est embauché par l'agence Bohman comme détective. Il est contacté par le père d'une jeune femme de bonne famille qui est partie vivre avec un ouvrier . Cet ouvrier n'est pas n'importe qui, il est de ses jeunes qui se sont engagés dans la guerre d'Espagne pour défendre leurs idéaux. La disparition de celui-ci va amener Pipette sur les traces d'un vaste combat politique qui prend corps en Espagne pour se prolonger à Paris en passant par Moscou. Les cadavres et les disparus jonchent l'enquête et éclairent les enjeux d'une guerre qui laissé l'Espagne sous la dictature sanglante de Franco .

L'autre personnage de ce roman c'est Paris , un Paris d'ouvriers, de petites gens , d'émigrés, croisés par quelques artistes de cinéma ou de la chanson, de poètes et bien sûr par Breton.

Un vrai plaisir de lecture.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Où l'on retrouve Pipette 10 ans plus tard ayant intégré une agence de détectives privés , l'agence Bohman , qui maintenant officie sous son vrai prénom ( même si ses papiers sont toujours faux ) : Nestor . Deuxième épisode de cette trilogie , ces nouvelles aventures se déroulent en 1938 , avec les prémices d'une guerre qui se rapproche à nos frontières . En parlant de guerre c'est celle d'Espagne qui sert de toile de fond et de liant aux différents meurtres de sympathisants à la cause espagnole et contre le fascisme de Franco . Nestor va avoir fort à faire pour démêler le vrai du faux dans les jeux troubles que mène une puissance communiste en pleine purge à l'extérieur de ses frontières . le contexte n'est peut être pas très gai mais Patrick Pécherot nous ravie pourtant encore une fois avec ses expressions d'époque , la verve et la truculence de ses personnages plein de vie . On n'a pas l'image mais on n'a aucun mal à s'immerger dans cette histoire que l'on suit sans temps mort jusqu'à la fin et que l'on lâche avec regret tellement on s'est régalé .
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Une douzaine d'années ont passé depuis l'affaire... embrouillée que raconte Patrick Pécherot dans "Les brouillards de la Butte" et les débuts de Pipette comme détective amateur. Nanti d'une nouvelle identité (Nestor Burma mais le patronyme n'est jamais prononcé), il est revenu de Belgique où il s'était mis au vert et pratique désormais le métier d'enquêteur privé au sein d'une agence avec pignon sur rue et secrétaire. Celle-ci va d'ailleurs se métamorphoser complètement au cours du roman : Nestor, persévérant, va réussir à transformer une dactylo revêche en collaboratrice efficace usant de ses charmes, à l'occasion, sur le terrain et lui réservant les plus secrets des ses appas.
L'arrière-plan politico-historique est constamment présent dans cette trilogie parisienne. L'action du premier volet se déroulait au moment du procès des anarchistes Sacco et Vanzetti ; c'est la guerre civile espagnole qui sert de toile de fond aux péripéties narrées dans le tome 2. Plus précisément, c'est cette période où la Russie de Staline, qui soutenait les républicains contre Franco par des envois d'armes, décide de mettre un terme à l'influence croissante de l'extrême gauche au sein de la coalition anti-franquiste, y compris en commanditant l'assassinat de certains de ses chefs militaires ou théoriciens.
Géographiquement parlant, Barcelone n'est qu'évoqué ; on reste à Paris, dans des quartiers populaires, mais plutôt à l'est qu'au nord, à Belleville plutôt qu'à Montmartre. Comme dans le tome 1, la description du milieu est remarquable et, alliée à la façon dont Nestor relate ses aventures, restitue à la perfection une atmosphère on ne peut plus "malétienne".
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Le sous-fifre de Caretta avait toujours l'allure sportive. Et l'air réjoui à l'idée de me le prouver. Il a fait rouler ses biscotos sous son costard. Le truc troublait sûrement les dactylos, moi, j'avais passé l'âge des émois. J'ai sorti mon pétard :
- Les abdos d'acier, ça stoppe le plomb ?
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Retrouver une fille de famille partie avec son soupirant, pour un privé, c’est de l’argent vite gagné. Mais quand les tourtereaux font leur nid sur une poudrière, c’est une autre paire de manche.

Comment aurais-je pu prévoir que deux gentils amoureux me conduiraient sur le sentier de la guerre ? Celle d’Espagne, pour commencer, un chemin drôlement fréquenté en ce printemps 38. Des fascistes italiens à leurs amis français, des admirateurs d’Hitler à ceux de Staline, ça se bousculait du côté de Belleville. Jusqu’aux anars, en route pour Barcelone. Et au milieu de tout ça, un corps décapité, un croque-mort fakir, des fusils baladeurs, un bateau fantôme. Une vraie toile surréaliste. Ca tombait bien, André Breton était de la fête. Et moi, là-dedans, je ne savais plus si j’étais le chasseur ou le gibier.
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Parce que certaines choses valent qu'on risque sa peau.

Justement, on était en train d'en tanner une, dans le coin. Le bruit ne laissait aucun doute, on passait quelqu'un à tabac. Un truc qui m'a chatouillé les narines. J'ai pointé mon nez où résonnait le sale son des gnons.

Ils étaient quatre à s'acharner et le cinquième tenter de parer les coups. Entreprise délicate quand on est couché sur le pavé. Aussi, les autres ne ménageaient pas leurs encouragements : "Métèques ! On va te faire bouffer tes dents en or !".
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Elle a passé un châle sur ses épaules. C'était comme un rideau tiré.


La grande tourmente des idées avait secoué l'usine à rêves.


Elle pouvait rêver de grand écran, son seul rôle, elle l'avait décroché à la naissance : laissée-pour-compte.
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Staline soutient la République (espagnole) comme la corde soutient le pendu.


Pas besoin de dessin pour piger d'où venait la rumeur. Il en courait des dizaines taillées dans le même bois. Celui dont on fait les potences.
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Videos de Patrick Pécherot (15) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Patrick Pécherot
Rencontre avec Patrick Pécherot au Salon du livre d'expression populaire et de critique sociale 2018 à Arras, le 1er mai. Dernier roman : Hével. La Série Noire/Gallimard
Médiation : Tara Lennart Captation : Colères du Présent
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