Frederik Peeters clôt Aâma de la plus grandiose des façons et le résultat est absolument bluffant.
Avec quatre tomes aussi résolument différents, un premier en forme de roman SF classique, un second basé sur l'exploration, un troisième comme un survival et ce dernier métaphysique, on pouvait craindre que la trop grande disparité de tons nuise à la cohérence de l'ensemble.
Il n'en est rien, Peeters réussit avec Aâma à faire évoluer le niveau de compréhension du lecteur en même temps qu'il l'emmène visiter d'autres genres littéraires. Si le procédé fonctionne pourvu qu'on arrive à s'affranchir des certitudes livrées par le premiers tomes, sans doute certains lecteurs resteront-ils sur le carreau de l'incompréhension.
Et alors ?
Quand je vois ce final, cette explosion sensorielle magnifiée par le dessin et l'usage de la couleur, je me dis que le voyage valait largement le sacrifice d'une intrigue classique et ainsi faire percuter Philip K.Dick et
Keiichi Koike, Akira et
Dan Simmons.
Culte.
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