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Critique de viou1108_aka_voyagesaufildespages


Cher Benjamin Malaussène,
C'est avec une réelle gourmandise que je me suis replongée dans votre saga familiale. Après la Fée Carabine, cette Petite marchande de prose (oui je sais, la chronologie n'est pas mon fort) laissait présager un autre personnage féminin d'envergure, mais, rien à faire, grâce (ou à cause) de votre statut de bouc émissaire, vous êtes toujours le personnage central de vos aventures. Je note toutefois que dans le présent opus, vous avez le dernier chic pour cultiver l'art du paradoxe, certes un peu à l'insu de votre plein gré : la Reine Zabo vous a à peine parachuté sous les feux de la rampe qu'une sorte de vengeur masqué vous envoie jouer les figurants de pacotille pendant les ¾ du bouquin, mais malgré ça il n'y en a que pour vous. Ou en tout cas pour un certain JLB, que vous êtes censé incarner aux yeux du monde avide de connaître les secrets de votre réussite fulgurante (enfin, celle de JLB). J'arrête là, sous peine de vous emberlificoter dans votre propre histoire, car elle ne manque pas de malentendus, de drames et de morts. Elle ne manque pas non plus de femmes-tigresses, de bébé-fusilier, de frangins et frangines remuants, de voisins à toute épreuve de loyauté, de police bienveillante (cela dit, l'inspecteur Pastor me manque beaucoup, faudra que j'écrive à votre mère), de Julius le Chien, ni, surtout, de gouaille bellevilloise.
Quel bonheur (celui des ogres, je suppose) de retrouver ce quartier vaguement interlope mais où la fraternité (de sang ou pas) n'est pas un vain mot, avec sa ribambelle de personnages plus attachants les uns que les autres. Quel plaisir de relire ce style avec lequel vous racontez les pires tragédies sur un ton léger, quand il n'est pas franchement hilarant. Et en plus si vous vous mettez à dézinguer un certain monde de l'édition, davantage branché marketing et chiffres de ventes que littérature, et si vous pensez même à parler d'amour… Mais que demande le peuple ? je vous le demande un peu. Bon, s'il y avait un petit (tout petit) reproche à vous faire cette fois-ci, c'est d'avoir un peu trop tiré sur la corde de l'invraisemblance, mais admettons, dans votre état, c'est sûrement à cause de la morphine et des leçons de chinois (comprenne qui pourra). Malgré cela, sachez que je vous aime, Monsieur Malaussène, et qu'il me tarde de vous retrouver au fil d'autres pages.
Babeliotement vôtre,
Viou
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