AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,14

sur 3650 notes
Cher Benjamin Malaussène,
C'est avec une réelle gourmandise que je me suis replongée dans votre saga familiale. Après la Fée Carabine, cette Petite marchande de prose (oui je sais, la chronologie n'est pas mon fort) laissait présager un autre personnage féminin d'envergure, mais, rien à faire, grâce (ou à cause) de votre statut de bouc émissaire, vous êtes toujours le personnage central de vos aventures. Je note toutefois que dans le présent opus, vous avez le dernier chic pour cultiver l'art du paradoxe, certes un peu à l'insu de votre plein gré : la Reine Zabo vous a à peine parachuté sous les feux de la rampe qu'une sorte de vengeur masqué vous envoie jouer les figurants de pacotille pendant les ¾ du bouquin, mais malgré ça il n'y en a que pour vous. Ou en tout cas pour un certain JLB, que vous êtes censé incarner aux yeux du monde avide de connaître les secrets de votre réussite fulgurante (enfin, celle de JLB). J'arrête là, sous peine de vous emberlificoter dans votre propre histoire, car elle ne manque pas de malentendus, de drames et de morts. Elle ne manque pas non plus de femmes-tigresses, de bébé-fusilier, de frangins et frangines remuants, de voisins à toute épreuve de loyauté, de police bienveillante (cela dit, l'inspecteur Pastor me manque beaucoup, faudra que j'écrive à votre mère), de Julius le Chien, ni, surtout, de gouaille bellevilloise.
Quel bonheur (celui des ogres, je suppose) de retrouver ce quartier vaguement interlope mais où la fraternité (de sang ou pas) n'est pas un vain mot, avec sa ribambelle de personnages plus attachants les uns que les autres. Quel plaisir de relire ce style avec lequel vous racontez les pires tragédies sur un ton léger, quand il n'est pas franchement hilarant. Et en plus si vous vous mettez à dézinguer un certain monde de l'édition, davantage branché marketing et chiffres de ventes que littérature, et si vous pensez même à parler d'amour… Mais que demande le peuple ? je vous le demande un peu. Bon, s'il y avait un petit (tout petit) reproche à vous faire cette fois-ci, c'est d'avoir un peu trop tiré sur la corde de l'invraisemblance, mais admettons, dans votre état, c'est sûrement à cause de la morphine et des leçons de chinois (comprenne qui pourra). Malgré cela, sachez que je vous aime, Monsieur Malaussène, et qu'il me tarde de vous retrouver au fil d'autres pages.
Babeliotement vôtre,
Viou
Commenter  J’apprécie          612
Ce roman est la suite de deux autres livres du même auteur, « Au bonheur des ogres » et « la fée carabine », relatant les aventures de Benjamin Malaussène, mais on peut très bien le lire seul (ce que j'ai fait au début, avant de dévorer les autres). J'ai ouvert ce livre par hasard, il y a bien longtemps, et là...divine surprise ! Une écriture dont je ne pouvait pas décrocher, jubilatoire, des mots précis, choisis, un vrai plaisir de bouche, des descriptions sensuelles, avec toujours un humour décalé en filigrane. Très bien écrit, lu et relu.
Commenter  J’apprécie          601
J'ai découvert Daniel Pennac avec La petite marchande de prose. Je ne connaissais pas les aventures précédentes, mais j'ai adoré les personnages et le style particulier de Daniel Pennac.
Benjamin Malaussène travaille, toujours comme bouc émissaire, pour un éditeur. Il reçoit les auteurs de manuscrit refusé et le livre commence par une scène où il est mis en situation. Après avoir dévasté son bureau, un géant prétendant à la littérature, se retrouve à consoler Benjamin.
Benjamin n'est pas heureux, sa jeune soeur Clara va épouser le directeur sexagénaire d'une prison modèle. C'en est trop pour lui, il démissionne.
Sa patronne qu'il est le seul à interpeller de son surnom, la reine Zabo, a une idée lumineuse : Benjamin va assumer l'identité d'un auteur à succès. Et c'est le commencement des ennuis.
Un livre qui reste dans la mémoire.
Commenter  J’apprécie          542
La famille Malaussène a encore frappé, et en plein dans les zygomatiques!

Troisième volet de la saga Malaussène et c'est toujours aussi bon, en tous cas moi, je ne m'en lasse pas! On retrouve nos personnages préférés dans leur quartier de Belleville, certains sont en vacances, d'autres vont nous quitter et on se prépare à accueillir un ange...

Daniel Pennac a le chic pour nous embarquer dans les situations les plus rocambolesques avec cet humour qui le caractérise mais au-delà de l'humour, il y a aussi plein de tendresse!

Je reste fan et je suis prête pour de nouvelles aventures!
Commenter  J’apprécie          466
Ça y est ! je l'ai lu ce troisième tome de la saga des Malaussène, toujours aussi déjantés et attachants.
C'et du Daniel Pennac pur jus. Peut-être devrait-on dire du "Malaussène" ?
Dans cet ouvrage, Benjamin Malaussène inverse les rôles. Lui qui a toujours été le souffre-douleur, le bouc émissaire réceptacle de la haine de l'humanité, le voici au début du roman, l'objet de l'adoration des foules.
Mais à quel prix ?
D. Pennac écrit bien. Malgré quelques allers retours dans le temps, les passages concernés sont suffisamment courts pour que le lecteur ne se sente jamais perdu.
Et il en profite pour relancer certains thèmes, certains débats, comme l'idée de "Sérial Killer" ou d'euthanasie, sans y répondre d'ailleurs. Mais n'est-ce pas là le propre d'un débat, que de ne pas répondre à tout ?
En tout cas, j'avais été, je l'avoue, un peu perturbé lors de la lecture du premier tome de la série, par l'humour un peu décalé du texte et l'imagination débordante de Daniel Pennac.
Cependant je m'y suis habitué et ils vont tous finir par me manquer, les Benjamin, Julius, Claire et autres membres de la tribu.
Commenter  J’apprécie          422
Cette famille Malaussène, c'est du bonheur en barre !
Benjamin, notre frère patriarche, a du souci à se faire : sa soeur préférée a choisi de se marier avec un directeur de prison qui a trois fois son âge, mais le prétendant est retrouvé assassiné le jour des noces dans sa prison modèle. Il se dispute aussi avec sa chérie Julie qui claque la porte, furax, et la reine Zabo, sa patronne, lui propose un deal totalement loufoque mais très lucratif : devenir l'image publique de JLB, un auteur célébrissime et prolifique dont personne ne sait rien.

Bien entendu, la surprise et la fantaisie seront au rendez-vous et rien de ce que vous pourrez imaginer dans votre petite tête de lecteur n'aura lieu dans ce roman, la troisième aventure de la famille Malaussène.

J'aime absolument tout dans cette saga : les personnages improbables, Belleville, la drôlerie, la fantaisie et par-dessus tout la plume si vivante et si fleurie de Daniel Pennac.
La petite marchande de prose est pour moi une déclaration d'amour au roman, à l'imaginaire et au lecteur
Commenter  J’apprécie          395
On ne change pas une équipe qui gagne, dit-on. Et l'équipe Malaussène est une équipe gagnante au jeu de la vie… Oh ! pas sans mal ! Elle essuie tacles, coups bas, penaltys et même quelques défaites mineures. Mais elle a un atout énorme : elle est soudée, très soudée.
Dans ce 3e opus de la saga Malaussène, le match est difficile. Car Ben a changé de maillot et celui qu'il a endossé n'est pas à sa taille. le match va tourner au désastre…

‘'La petite marchande de prose'' m'a moins emballée que les deux opus précédents : l'invraisemblance y prend trop de place à mes yeux. A contrario, la Reine Zabo me plaît de plus en plus ; ainsi que Julie…

Suite au prochain numéro, même si j'ai l'intention de faire une pause dans le suivi des aventures du clan Malaussène.
Commenter  J’apprécie          380
Alors que Benjamin Malaussène croit que tout va pour le mieux, sa soeur Clara âgée d'à peine 19 ans lui annonce qu'elle va épouser un maton de plus de 40 ans son aîné. Mais le jour de la noce, le futur marié est retrouvé assassiné dans son bureau et c'est pas beau à voir. Si Clara a l'air de bien prendre la chose, Benjamin est sur les fesses quand celle-ci lui apprend qu'elle est enceinte. Parallèlement, son boss la reine Zabo, éditrice, lui propose d'incarner l'écrivain mystérieux JBL, qui a fait en sorte jusque-là de rester anonyme malgré les millions d'exemplaires vendus...

Découverte de Pennac, découverte d'une saga et surtout d'un auteur dont la plume me correspond bien : de l'humour bien pensé, des reparties intelligentes, des jeux de mots savoureux, un rythme bien tenu, un sujet prenant, une intrigue savamment menée. J'ai commencé avec très grand enthousiasme ce tome que je ne savais en être un et me suis complètement laissé embarquer dans l'aventure avec Malaussène qui rencontre JBL. le personnage de la reine Zabo est également délicieux, la situation cocasse mais pourtant tellement crédible.
Cependant au tiers du récit, quand un très grand et très inattendu moment se produit (foutrement bien fait quand même), l'impression change car l'histoire devient une sorte d'enquête policière et surtout une chasse au méchant avec des flingues, de la revanche, du sang et des cibles. de quoi vraiment avoir l'impression de ne plus avoir le même livre entre les mains pendant un bon gros tiers, de quoi dégrader l'attention qui en voulait juste plus sur la mise en scène de la maison d'édition. Dommage, ai-je pensé. Seulement à l'approche de la fin, la course poursuite de la deuxième partie prend enfin sens et on découvre un personnage et des explications qui ne sont pas désagréables. On retrouve l'univers du début de livre, ainsi que l'attrait de lecture qui avait tant surpris au départ.
Je reprocherais néanmoins quelques petites choses à ce livre : si je n'ai pas boudé mon plaisir les 2/3 du temps, les prénoms attribués à certains personnages m'ont carrément gênée, certains faisant carrément augustes et maniérés, donnant un côté pédant à la langue française en général (je pense aux noms "Verdun", "C'est Un Ange", "le Petit"). Je ne comprends pas cette espèce d'affectation dans les noms qu'on peut trouver parfois (souvent en fait) dans la littérature française.
Aussi, la fin laisse grandement à désirer, même si elle a un côté "magique ridicule" qui paraît (j'espère) assumé.
Malgré ces défauts, on ressort quand même conquis par Pennac ; sa prose moderne fait du bien aux neurones et y a de quoi en redemander.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
Commenter  J’apprécie          311
Livre prêté par une amie, de même que le reste de la trilogie, mais allez savoir pourquoi, j'ai commencé par la fin.

Je n'en suis pas mécontente. C'était un bon petit moment de lecture, comme un bonbon acidulé (ce sont ceux-là que je préfère), quelques heures de pure détente, avec beaucoup de sourires à la clé. Que demande de plus le peuple en ces temps de confinement. de là à lire les deux premiers, je ne pense pas, ne fût-ce que parce que l'histoire est à présent connue et que l'auteur utilise quand même beaucoup le ressort d'un certain suspense pour tenir son lecteur en haleine. Mais aussi, je pense que je me serais lassée en cours de route et j'aurais alors été privée du plaisir de découvrir la prison modèle de Clarence de Saint-Hiver. Je plaisante. Quoique.
Commenter  J’apprécie          260
Beaucoup d'humour pour la première partie, je me réjouissais à l'avance pour la suite, bien que les personnages soient assez nombreux et que j'ai eu un peu de mal à les situer. La deuxième partie m'a fort surprise car l'histoire s'est muée en un très bon scénario, plein d'originalité et de rebondissements. Malheureusement, la dernière partie et surtout les 50 dernières pages ont été un flop pour moi. Je l'ai trouvée assez tirée par les cheveux, allant un peu dans tous les sens, comme si l'auteur n'a plus su comment terminer ce roman avec toutes les pistes qu'il a semées.
Il m'est difficile de résumer ce livre, aussi je reprends une partie de la quatrième pour vous donner une idée de quoi il est question :
« Transformé en objet d'adoration universelle par la reine Zabo, éditeur de génie, Benjamin Malaussène va payer au prix fort toutes les passions déchaînées par la parution d'un best-seller dont il est censé être l'auteur. »

Je l'aimais bien Benjamin. Dommage.
Commenter  J’apprécie          2512




Lecteurs (12137) Voir plus




{* *} .._..