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Les Malaussène tome 4 sur 9
EAN : 9782070403004
644 pages
Gallimard (03/10/1997)
4.01/5   2903 notes
Résumé :
Et si pour une fois, la tribu Malaussène s'agrandissait par le fils, et non par la mère ? Et si Malaussène, rescapé, recousu, réanimé d'un précédent épisode (La Petite Marchande de prose) décidait de sauter le pas avec sa Julie d'amour, revenue elle aussi d'encore plus loin (La Fée carabine) ? C'est vrai que d'habitude, dans la tribu, on fête une naissance à chaque fois que la mère est amoureuse : elle part vivre son amour loin des yeux mais jamais loin du cœur, et ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (82) Voir plus Ajouter une critique
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Cher Benjamin Malaussène,

J'espère tout d'abord que vous me pardonnerez mon impertinence, mais j'avoue que je préfère vous nommer par vos prénom et nom plutôt que de vous donner de l'obséquieux « Monsieur ». Pas que je ne vous estime pas assez respectable que pour ne pas mériter ce titre, mais, pour avoir lu vos précédentes (més)aventures avec la Fée Carabine et la Petite marchande de prose, j'ai l'impression de bien vous connaître, et j'ai trop d'affection pour vous pour y mettre la distance et l'impersonnalité d'un « Monsieur ». Foin de civilités entre nous, nom d'un zèbre ! Et puis d'ailleurs, vu votre ribambelle de frangins, ce costume de "Monsieur" Malaussène est susceptible d'être porté – certes tout aussi mal que par vous – par d'autres mâles membres de votre tribu, ce qui serait sans doute vexant pour tout le monde, étant donné que vous êtes, tout un chacun, un spécimen dans votre genre.

Après ces préliminaires, venons-en au fait, et parlons-en, de votre famille. Comment allez-vous après tout ce temps passé loin de mes yeux de lectrice éblouie par votre ramage bellevillois? J'apprends que vous allez être père? La smala Malaussène s'agrandit? Mais quel bonheur pour les ogres lecteurs que nous sommes! Avouez, Julie et vous commenciez à vous ennuyer, n'est-ce pas ? Ou à vous y sentir à l'étroit, dans cette famille, ou au contraire, au large ? Et qu'à défaut pour votre mère de pouvoir y ajouter un petit dernier, vous avez pris les choses en main (si je puis dire), et décidé de passer à la génération suivante, nous assurant ainsi une suite à vos épouvantablement délicieuses (ou divinement effroyables) histoires ? le comble, c'est que vous en êtes tellement conscient, de cette tragi-comédie qu'est la vie, que vous culpabilisez tous azimuts à l'idée de jeter votre futur rejeton en pâture à ce « meilleur des mondes ». Heureusement pour nous (moins pour vous...), les 640 pages ne se contentent pas d'effeuiller vos états d'âme, d'une lucidité toute malaussénienne, de futur paternel. Vous êtes décidément incorrigible et vous ne semblez pas (pour notre plus grande joie de bibliovores) retenir grand-chose de vos erreurs passées. Il faut toujours qu'on en revienne à votre quintessence, votre tache originelle, j'ai nommé votre statut de Bouc Emissaire devant l'Eternel, vous que l'auteur de vos jours (non, pas le Grand Patron là-haut, ni votre créateur biologique, soldat inconnu au bataillon de Belleville, mais celui qui vous donne vie sur papier) ne se refuse jamais à sacrifier sur l'autel d'une bonne histoire à écrire (vous n'avez jamais pensé à vous révolter, au fait?). Et pour le coup, quel cinéma vous nous faites! Et je ne croyais pas si bien dire, puisqu'on va célébrer à Belleville le centenaire du cinématographe, avec un événement unique et secret, qui ne manque pas de déchaîner les passions. Au centre du tourbillon : vous évidemment, cher Benjamin, qui vous retrouvez accusé de 21 meurtres. Bagatelle, pour un bouc émissaire professionnel, mais quand même, on en a guillotiné pour moins que ça...

Difficile de résumer l'acte d'accusation, l'affaire est aussi emmêlée dans vos histoires de famille que la toison d'un mouton pourrait l'être dans une pelote de barbelés. Qu'il me suffise de dire qu'au départ, il y a des meurtres de prostituées placées sous la protection d'une bonne soeur enceinte du Saint-Esprit (faute d'autre coupable auto-dénoncé), elle-même affublée d'une garde rapprochée en partie double, l'une officielle, l'autre un peu mafieuse, mais toutes deux efficaces (enfin presque, sans quoi vous n'en seriez pas à vous chercher un avocat). Pourquoi tuer des prostituées? pour leurs corps, pardi, ou en tout cas pour leurs tatouages, c'est-à-dire que le tueur, amateur éclairé de peinture et de scalpel, a le bon goût de revendre au plus offrant les peaux de ces dames chapelle-sixtinisées par la grâce d'un Michel-Ange de l'aiguille à tatou. Après, à l'arrivée, il y a aussi les meurtres d'une série de personnes liées à l'événement filmesque du centenaire. Mais pourquoi vous, Benjamin, pourquoi ? Une sombre histoire de vengeance ? On a du mal à y croire, vous connaissant, et pourtant, faut-il que vous soyez animé (ou plutôt Julie, mais au final c'est pareil) d'une folle furie enragée pour que vous quittiez Paris pour un endroit aussi exotique que le Vercors, vous qui n'aviez jamais baladé vos savates hors de Belleville. Enfin, quoi qu'il advienne du verdict, vous avez trouvé un biographe à la hauteur de la tâche, en la personne de votre frangin Jérémy. Tellement investi dans son rôle, celui-là, qu'il réussit à nous faire tomber dans le panneau d'une autre fin de l'histoire. Comprenne qui pourra, mais on ne peut nier qu'il a le sens du spectacle et du rebondissement. Dans le genre extravagant, il a de qui tenir, comme le reste de la tribu, qu'on a tellement de plaisir (sadique, certes) à voir emberlificotée dans ces improbables invraisemblances.

Vous m'épatez encore et toujours, cher Benjamin, vous et votre clan: dans ce gouailleur et solidaire Belleville en triste voie de disparition, votre tendresse et votre sens de l'humour auto-dérisionnel ne sont point de pacotille. Et puis quelle classe, quel style vous y mettez, on peut dire que vous payez de vos personnes pour nous faire suivre vos péripéties avec la larme (de fou rire) à l'oeil, même si cette fois on en verserait bien une pour de vrai, de larme, tant on vous a senti nostalgique, voire effondré, parfois... Mais la vie arrive, et elle veut une suite! Et sachez bien, cher Benjamin, même si je vous l'ai déjà dit, que je vous aime toujours, et qu'il me tarde de vous retrouver au fil d'autres pages.

J'espère que vous ne m'en voudrez pas de la longueur de cette lettre, mais en tant que malaussénophile invétérée, je ne pouvais pas faire moins pour tenter de me hisser (en vain) à la hauteur de ce rocambolesque morceau de bravoure qu'est votre vie.

Malaussènement vôtre (si je puis me permettre),
Viou
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Ouais, je sais… J'avais annoncé que je faisais une pause dans la lecture des aventures des Malaussène. Mais demande-t-on à un alcoolo de renoncer à la bouteille ?

Et je n'ai pas regretté d'avoir repiqué au truc.

‘'Monsieur Malaussène'' est un bon cru:
- élégant, comme le discours rassurant de Matthias (obstétricien) à Ben, futur père inquiet
- limpide, comme le cours sur la reproduction chez les humains de Petit à son ado de frère Jérémy
- franc, comme la lettre de Clément à ses parents
- charpenté, comme l'organisation des saisies de justice par Cissou La Neige
- profond, comme la foi de Gervaise

C'est même un excellent cru car il n'est pas :
- éventé, comme le divisionnaire Legendre
- acide, comme les discours du Professeur Berthol
- pourri, comme l'huissier La Herse
- déséquilibré, comme Marie-Ange

Bien sûr, les problèmes ne manquent pas mais ce clan a « une aptitude à la digestion des pires vacheries, comme disait Thian »



PS - J'ai commencé à écrire cette critique en ouvrant le livre. Et j'ai halluciné, en arrivant au chapitre 29, avec Julie et Ben décidant de faire la route des vins, parcourant la Bourgogne et le Jura et multipliant les dégustations avec les commentaires d'une Julie oenologue très experte.
De deux choses l'une : soit je me suis imprégnée de Pennac au point de deviner ses trouvailles littéraires avant de les découvrir, soit (et ça m'inquiète beaucoup) je me suis trop imprégnée de Thérèse, la devineresse de la tribu…
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Ça faisait longtemps que je n'avais pas rejoint Belleville et le clan Malaussène.
Le roman commence doucement mais longuement au sein de la famille Malaussène. Une roman familiale drôle et théâtral. Ce n'est qu'avec la mort d'un des personnages principaux que le roman policier s'annonce. Un nouveau tueur en série, de nouvelles accusations qui se referment sur Benjamin. de drames en catastrophes, une mise en abyme qui prend le lecteur en otage. Ce qui fait que l'enquête s'étire et garde longtemps tous ses mystères. Ça perturbe un moment car trop de personnages parmi les vilains.
Un bouquet final digne d'un feu d'artifice.
Daniel Pennac sait utiliser les mots, il joue avec la langue française pour donner une belle prose à ses romans. L'humour est toujours au rendez-vous du début à la fin.
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Retour de lecture sur "Monsieur Malaussène" , roman policier de Daniel Pennac publié en 1995. Il s'agit du quatrième tome de la saga Malaussène qui en compte sept. J'avais lu deux précédents tomes il y a très longtemps, j'avais beaucoup aimé et retenu que c'était une lecture très originale, distrayante et très bien écrite. Pour ce nouvel épisode j'ai eu un peu de mal à m'acclimater à nouveau à l'univers de cette tribu Malaussène et de ses personnages loufoques, la présentation des personnages historiques étant limitée au minimum. Même si globalement Pennac a fait en sorte que ce livre soit compréhensible sans avoir lu les épisodes précédents, il est à éviter par ceux qui ne connaissent pas encore cette tribu. En tout cas, ce n'est clairement pas le roman avec lequel il faut commencer cette saga. La famille Malaussène, pour ceux qui ne la connaissent pas, est composée de la mère et de ses sept enfants, tous d'un père différent, et vit dans une ancienne quincaillerie à Belleville. Dans cet épisode, qu'il est presque impossible de résumer, Benjamin, le fils aîné de la famille, dont le métier est bouc émissaire, attend un enfant, son amie Julie étant enceinte. Celle-ci hérite grâce à son père spirituel, d'une collection de films qui devra servir à sauver un cinéma de quartier au bord de la démolition, le Zèbre, mais elle hérite surtout d'un film très particulier et unique qui suscite énormément d'envies dans le monde du cinéma. le couple sort pour une fois de Belleville et se déplace alors dans le Vercors récupérer tout cela. Ils tombent dans un piège et sont accusés de plusieurs meurtres. Parallèlement à cette histoire de films et à son attente angoissée d'un enfant, Benjamin est également impliqué dans une affaire criminelle, l'assassinat en série de prostituées qui ont en commun d'avoir l'épiderme tatoué de tableaux de maîtres. Comme à son habitude Pennac nous emmène dans une histoire complètement folle et rocambolesque, entourés de personnages totalement déjantés et hauts en couleur. En plus de toute la famille Malaussène, apparaissent également dans cet épisode: Gervaise, une religieuse, enceinte, inspectrice de police qui s'occupe de prostituées repenties, Cissou la neige, qui a troqué son ancien bar pour de la drogue et qui est maintenant serrurier pour un huissier, Suzanne, qui s'occupe du cinéma le Zèbre, Barnabooth un artiste escamoteur qui efface tout, et bien d'autres. Certains personnages existent déjà dans des épisodes précédents comme Sinclair l'ancien patron de Benjamin, Lehman son ex-collègue, et la reine Zabo sa nouvelle patronne. On retrouve donc ici les ingrédients habituels de cette série, c'est drôle, tendre, loufoque et le récit a beaucoup de rythme. On ne s'ennuie pas un instant. J'avais trouvé les romans précédents de Pennac très divertissants car relativement courts. Ce qui surprend avec celui-ci, c'est qu'il est beaucoup plus long et approche des 600 pages. Alors que le format précédent était parfait, on a ici l'impression que Pennac s'est un peu pris les pieds dans le tapis avec une histoire bien trop compliquée. le fait qu'il soit plus long lui donne un côté plus sérieux, l'écriture est toujours aussi agréable, cela reste amusant, mais c'est trop chargé, confus, on a vraiment du mal à suivre toutes ces histoires qui s'entremêlent. On a dans ce roman une overdose de Pennac, un peu trop de tout et on finit par s'en lasser. Il y a beaucoup trop de personnages, certains apparaissent comme un cheveu sur la soupe. Dans tout ce foisonnement, on a du mal à s'attacher à ceux qui portent vraiment ce récit. Il y a aussi beaucoup de références qu'on ne saisit pas forcément si on n'a pas les épisodes précédents en tête, ce qui est un peu désagréable. C'est donc un livre qui reste de grande qualité, mais qui est à conseiller surtout aux fans de la saga qui la lisent dans l'ordre et qui ont lu et apprécié les épisodes précédents. Une lecture à aborder en étant également conscient que ce n'est pas forcément le meilleur de la série.
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Un petit bijou-Pennac de plus. On ne s'en lasse pas. On admire, comme toujours, les trouvailles sémantiques et les formules inédites qui surgissent sans flonflon, même quand l'action ne mérite pas un effort littéraire particulier. Un exemple parmi des centaines, extrait de la page 609 de l'édition Folio :
"l'éternité est ainsi faite que les morts et les zanaître ne se causent pas. Ils communiquent par les prières des vivants. le chagrin creusé par ceux qui partent fait le nid de ceux qui arrivent dans le coeur de ceux qui espèrent."

Comme j'espère moi que l'éducation nationale fait découvrir cet auteur aux classes laborieuses...
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Citations et extraits (110) Voir plus Ajouter une citation
D'où ça te vient, cette religion de l'amour, Benjamin? Où est-ce que tu l'as chopée, cette vérole rose? Petits coeurs qui puent la fleur, Ce que tu appelles l'amour.. au mieux, des appétit. Au pis, des habitudes. Dans tous les cas, une mise en scène. De l'imposture de la séduction jusqu'aux mensonges de la rupture, en passant par les regrets inexprimés et les remords inavouables, rien que des rôles de composition. De la trouille, des combines, des recettes, la voilà la belle amour... Cette sale cuisine pour oublier ce qu'on est; Et remettre la table tous les jours; Tu nous emmerdes, Benjamin Malaussène, avec l'amour; Change tes yeux; Ouvre la fenêtre; offre-toi une télé; lis le journal; Apprends la statistique; Entre en politique; Travaille; Et tu nous en reparleras de la belle amour......
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En évoquant le bonheur des femmes, je contourne mes légitimes inquiétudes de père, nuance ! Parce que le bonheur , le bonheur, il n'y a pas que le bonheur dans la vie, il y a la vie ! Naître, c'est à la portée de tout le monde ! Même moi, je suis né ! Mais il faut devenir, ensuite ! devenir ! grandir, croître, pousser, grossir (sans enfler), muer (sans muter), mûrir (sans blettir), évoluer (en évaluant), s'abonnir (sans s'abêtir), durer (sans végéter), vieillir (sans trop rajeunir) et mourir sans râler, pour finir.......un gigantesque programme, une vigilance de chaque instant.... c'est que l'âge se révolte à tout âge contre l'âge, tu sais! Et s'il n'y avait que l'âge........mais il y a le contexte ! Or, le contexte, mon pauvre petit......
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[Benjamin Malaussène parle:] Parce que le bonheur, le bonheur, il n'y a pas que le bonheur dans la vie, il y a la vie! Naître, c'est à la portée de tout le monde! Même moi, je suis né!Mais il faut devenir, ensuite! devenir! grandir, croître, pousser, grossir (sans enfler), muer (sans muter), mûrir (sans blettir), évoluer (en évaluant), s'abonnir (sans s'abêtir), durer (sans végéter), vieillir (sans trop rajeunir) et mourir sans râler, pour finir... un gigantesque programme, une vigilance de chaque instant... c'est que l'âge se révolte à tout âge contre l'âge, tu sais!
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le bonheur, le bonheur, il n'y a pas que le bonheur dans la vie, il y a la vie! Naître, c'est à la portée de tout le monde! Même moi, je suis né! Mais il faut devenir ensuite! devenir! grandir, croître, pousser, grossir (sans enfler), s'abonnir (sans s'abêtir), durer (sans végéter), vieillir (sans trop rajeunir) et mourir sans râler, pour finir... un gigantesque programme, une vigilance de chaque instant... c'est que l'âge se révolte à tout âge contre l'âge, tu sais!
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- Pas que ce soit un mauvais bougre, notez, mais c'est, comment dire ? un fonctionnaire irréprochable. Dépourvu de romanesque à un point que vous n'imaginez pas.
Ses yeux planent un instant sur la verte prairie de son maroquin.
- Le romanesque, monsieur Malaussène... la morale de tous les possibles. Une aptitude à ne pas préjuger du crime d'après la gueule, à ne pas prendre des présomptions pour des preuves, à ne pas considérer que dix coupables en liberté valent mieux qu'un innocent en prison...
Il lève sur moi un regard de fin de carrière.
- Très controversé, chez nous, le romanesque.
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Vidéo de Daniel Pennac
À l'occasion de la 19ème édition du salon "Lire en Poche" à Gradignan, Daniel Pennac vous présente son ouvrage "Le cas Malaussène Vol.2 : Terminus Malaussène" aux éditions Gallimard.
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