En 1791, Nella, une apothicaire londonienne décide d'aider les femmes à sa manière. Elle fournit, à celles qui en font la demande, du poison. À la seule condition, que cette mixture mortelle soit administrée à des hommes.
En parallèle, durant notre époque, on suit les aventures de Caroline, une américaine, qui voyage en solo à Londres.
Cette escapade aurait dû se faire avec son mari pour leurs dix ans de noce, avant qu'elle ne découvre qu'il lui était infidèle. La parenthèse anglaise de Caroline va prendre un tournant inattendu, au moment où elle va découvrir une fiole et remonter le cours de l'Histoire.
Dans ce roman j'ai beaucoup aimé la relation qui se crée entre Nella l'apothicaire et Eliza Fanning, une jeune fille curieuse qui est entrée dans son officine pour le compte de sa maîtresse de maison. Il est difficile pour Nella de laisser entrer cette fille dans sa vie alors même qu'elle en ressent le besoin.
De retour dans un Londres contemporain, Caroline à travers ses choix, incarne la résilience, mais aussi la découverte et l'amour de soi.
Paradoxalement c'est le personnage avec lequel j'ai le moins accroché. Certains de ses choix paraissent incohérents bien qu'ils soient nécessaires pour établir un lien avec les années 1790.
Le premier roman de
Sarah Penner est très instructif sur l'usage de certaines plantes et a eu le mérite de me transporter dans une autre époque, une époque assez sombre pour la liberté des femmes. La double temporalité de l'intrigue m'a particulièrement plu, ce qui n'est pas toujours le cas.