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Citations sur L'esprit, l'ordinateur et les lois de la physique (12)

La conscience me paraît si importante que je ne puis tout bonnement croire qu'elle soit simplement apparue « accidentellement » du fait de quelque calcul compliqué. C'est le phénomène par lequel l'existence même de l'Univers se fait connaître. On peut soutenir qu'un univers régi par des lois qui ne laissent aucune place à la conscience n'est pas un univers du tout. Je dirais même que toutes les descriptions mathématiques d'univers données jusqu'à présent ne satisfont pas ce critère. C'est seulement le phénomène de conscience qui peut faire venir un univers « théorique » hypothétique à l'existence véritable ! Certains des arguments que j'ai donnés dans ces chapitres peuvent paraître tortueux et compliqués. Certains sont, je le reconnais, spéculatifs, mais je crois que l'on ne peut vraiment pas échapper à certains autres. Pourtant, derrière tous ces détails techniques, il y a le sentiment bien « évident » que l'esprit conscient ne peut fonctionner comme un ordinateur, même si une bonne partie de ce qui entre en jeu dans l'activité mentale pourrait le faire.
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Je suggère que ce peut être une grossière erreur d'appliquer les règles physiques habituelles pour le temps à l'examen de la conscience ! Il y a en effet quelque chose de très étrange dans la manière dont le temps intervient dans nos perceptions conscientes, et je ne serais pas étonné qu'une conception très différente soit requise là où nous essayons de placer les perceptions conscientes dans un cadre conventionnellement régi par le temps. La conscience est, après tout, le seul phénomène que nous connaissions pour lequel le temps ait besoin de « s'écouler » !
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Je ne pense pas qu'il soit sage, étant donné ce que nous en comprenons pour le moment, d'essayer de proposer une définition précise de la conscience, mais nous pouvons nous appuyer, dans une large mesure, sur nos impressions subjectives et notre bon sens intuitif pour dire quel est le sens de ce terme et quand cette propriété de conscience a des chances d'être présente. Je sais plus ou moins quand je suis moi-même conscient, et je suppose que les autres ressentent quelque chose qui correspond à ce dont je fais l'expérience.
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Un trait remarquable des modèles de pavage quasi cristallins que j'ai décrits est que leur assemblage est nécessairement non local. En d'autres termes, en assemblant les modèles, il faut, de temps à autre, examiner l'état du modèle, très loin en avant du point d'assemblage, si l'on veut être sûr de ne pas commettre une grave erreur en réunissant les morceaux. (Voilà qui paraît proche du « tâtonnement » apparemment « intelligent » auquel je faisais référence en relation avec la sélection naturelle.)
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Peut-être le phénomène de conscience ne peut-il pas être entièrement compris en termes classiques. Peut-être notre esprit, plutôt qu'un simple algorithme mis en œuvre par de prétendus « objets » classiques, est-il une qualité, tirant son origine de quelque caractéristique étrange et merveilleuse des lois physiques quantiques qui gouvernent réellement le monde où nous vivons. Peut-être faut-il voir là, en un certain sens, la « raison » pour laquelle il nous faut, en tant qu'êtres sensibles, vivre au sein d'un monde quantique, plutôt que dans un monde entièrement classique — en dépit de la richesse et du mystère que présente déjà l'univers classique. Se pourrait-il que l'existence d'un monde quantique soit une condition nécessaire à l'émergence de créatures pensantes et sensibles telles que nous, extraites de sa substance même ? Il semblerait que ce type de question nous concerne moins qu'il n'intéresserait le Dieu qui se fixerait pour tâche de construire un univers habité. Pourtant le problème nous concerne également.
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Dans mon argumentation, j'ai essayé de soutenir la thèse qu'il doit effectivement y avoir quelque chose d'essentiel qui manque dans toute vision purement informatisée des choses. Pourtant je m'accroche aussi à l'espoir que c'est par la science et par les mathématiques que des avancées profondes dans la compréhension de l'esprit doivent finalement se faire jour.
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Dans ce livre j'ai présenté de nombreux arguments dont le but était de montrer le caractère inacceptable du point de vue — qui a apparemment tendance à prévaloir dans les milieux philosophiques — selon lequel notre pensée est fondamentalement la même que l'activité d'un ordinateur très compliqué.
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La vérité mathématique n'est pas quelque chose que nous établissons en utilisant simplement un algorithme. Je crois également que notre conscience est un composant crucial dans notre compréhension de la vérité mathématique. Nous devons « voir » la vérité d'un argument mathématique pour être convaincu de sa validité.
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Je suggère donc que, alors que les activités inconscientes du cerveau sont celles qui sont soumises à des procédures algorithmiques, l'activité de la conscience est tout à fait différente, et elle procède d'une manière qui ne peut être décrite par aucun algorithme.
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Si la conscience ne sert aucune fin sélective, pourquoi la nature a-t-elle pris la peine de faire évoluer des cerveaux conscients alors que des cerveaux « automatiques », qui ne sont doués d'aucune sensation, comme les cervelets, auraient fait tout aussi bien ?
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