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Critique de Wyoming


Un titre espagnol qui évoque Norman Mailer, mais les chiens de Arturo Pérez-Reverte ne sont pas tous de vrais durs et s'ils sont bien sans loi ni maître, ils dansent bien souvent dans l'arène des combats organisés par les humains.

Negro est le héros narrateur du livre, il se dit peu intelligent, modeste sûrement, car ses analyses sont très réalistes et ses attitudes d'une grande finesse même s'il se présente comme un molosse peu cérébral.

Il a une âme Negro, de l'altruisme et de la compassion pour ses semblables, un goût de la vie inébranlable, même s'il a perçu celui du sang et de la mort. Il démontre beaucoup d'humour tout en traitant un sujet tragique pour la gente canine et ce n'est pas la moindre qualité de ce livre court, tout en densité de muscles et de poils, de canines acérées, de pelages déchirés, de garrots fracassés dans des arènes de sable et de sang.

Les chiennes sont très présentes aussi, le plus souvent en chaleur, demandant à être montées par des mâles paraissant quelquefois indifférents mais finalement disponibles.

On a même un groupe de chiens nazis aux noms évocateurs d'un régime qui les a utilisés de manière aussi dégradante que l'ensemble de son système écoeurant. Arturo Pérez-Reverte les présentent avec humour et le court passage les concernant rappelle très justement tous les dangers d'une idéologie que certains seraient prêts à rétablir sans bien la comprendre.

Les relations canines sont superbement développées, l'amitié, la tendresse et même l'amour entre chiens étoffent ce roman original, bien dans le style de son auteur que les lecteurs qui l'apprécient savoureront une nouvelle fois avec plaisir.
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