Je pense que c'est par peur qu'on fuit les handicapés. Ils nous déstabilisent, car on ne sait jamais à quoi s'attendre. Pour nous, les émotions et la compréhension vont ensemble. Avec eux, il faut apprendre à décomposer. (p.71)
L'attente, le doute, l'espoir, la crainte ne sont pas des événements, juste un lent supplice que je ne voulais pas endurer. Sans doute espérais-je que Xavier serait mort. Ou sorti du coma, intact, comme avant. (p.18)
C'était sans doute ça, le plus difficile : comprendre ce qui avait changé et ce qui n'avait pas changé chez lui. (p.71)
Il n'avait pas le droit de me faite un coup pareil. De me lâcher et de redevenir bébé. Bébé à jamais. (p.54)
J'essayais de m'imaginer qu'il était né ainsi. Il m'aurait été bien plus facile de l'aimer, de le choyer, de le protéger. (p.54)
Comment gronder un frère retombé en enfance ? Comment trouver le ton ? (p37)
Mon grand frère était devenu un attardé mental. Un anormal. Un débile. (p.24)