Comme le dit si bien Oleg, il n’y a que deux choses certaines dans le spatial : « La date de ton départ, après le départ, et la date de ton retour… après le retour. »
Enfin, il me reste beaucoup de chemin à parcourir avant ma belle aventure…
Comme d’être formé aux soins de premier secours. On m’invite ainsi à m’escrimer sur un mannequin, en apprenant à parer au plus urgent : calcul du pouls, massage cardiaque, intubation… Avec une règle incompressible si la victime est américaine et en capacité de communiquer : lui demander avant d’effectuer le moindre geste si elle m’autorise à la soigner.
On m’apprend que je souffre en réalité d’une double fracture : ma cheville est elle aussi cassée.
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Je consulte un spécialiste en orthopédie. Quand je lui énumère les sports que je pratique, il me demande à quel niveau et je vois bien que si j’avais été sportif professionnel, ç’aurait peut-être été là la fin de ma carrière… Puis – comment ne pas sourire rétrospectivement ? – je lui parle de ma future carrière de pilote et il croit me rassurer en déclarant :
— Ça ira… Si encore vous m’aviez dit astronaute, j’aurais dû vous décourager, parce qu’il n’y aurait eu aucune chance. Mais pilote, ça passe encore.
En route vers le pas de tir no 1, situé à quelques kilomètres et très curieusement nommé le… « Gagarin’s Start ».
Mais les deux bus qui filaient dans l’obscurité ne tardent pas à s’arrêter au milieu de rien. Nos doublures ferment pudiquement les rideaux de leur véhicule. Dernier rituel : il s’agit à présent d’uriner sur la roue arrière droite du bus, comme Gagarine (les femmes sont dispensées, merci pour elles).