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"Je veux pas y aller ( Pardon Benabar)
Dans cette fusée"

La veille du décollage de Thomas Pesquet, Anne sa compagne et ses amis font la fête. Anne, la voix tremblante au micro; ( Ils n'avaient pas encore fait leur... lune de miel?)
- "Laisse moi partir. Je ne suis pas un héros
Je te laisse partir. Mais tu n'as pas besoin d'être un héros"
(Chanson Héro du groupe Family of the Year)
Thomas avait des étoiles dans les yeux, en l'écoutant...

Heureux qui comme.. Thomas Pesquet va faire un beau voyage... en laissant derrière lui sa Pénélope. Il y a des photos de notre héros dans le livre, mais une seule du couple au Maroc, en 2003...

"J'veux pas monter là-haut
Fini l'Etoffe des héros"
Thomas Pesquet avait mis le paquet lors de la sélection, à l'ESA.
- 8413 candidats et 6 élus par l'Agence Spatiale Européenne, Bonsoir Thomas Pesquet, ( Journal de 20H sur TF1) Vous êtes pilote de ligne, félicitations. Que faut-il savoir pour aller dans l'espace?

- Eh bien, il y a la technologie spatiale, les langues à maîtriser, notamment le russe; Et toutes ces matières..;
Ses amis ne cesseront de se moquer de Thomas:
- Alors pour la salade, on achète du thon, des concombres et toutes ces matières!:)

"Ces filles qui s'inquiètent
Ces mamans qui perdent la tête"
Maman Pesquet ne voulait pas que son fils devienne pilote de ligne:
- Un avion, ça peut tomber par terre...

Thomas Pesquet emmène "De la terre à la lune" de Jules Verne, des médailles et des écussons de " Proxima" ( Thomas a suggéré Proxima pour sa mission ainsi que le graphisme et le logo) à bord de l'ISS.

Mais, pas "Dans la combi de Thomas Pesquet" de Marion Montaigne, il avait sollicité la dessinatrice et participé à la BD...
"Dans la combi de Thomas Pesquet" @https://www.babelio.com/livres/Montaigne-Dans-la-combi-de-Thomas-Pesquet/988612/critiques/2335481
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Je me suis tout simplement régalée, et j'ai l'impression d'être allée dans l'Espace avec un ami bienveillant, qui m'aurait tout expliqué de A à Z en se mettant parfaitement à mon niveau pour que je comprenne l'essentiel, lui le surdiplômé hyperactif hypercompétent et au charisme absolu ! Vous l'avez compris, je suis conquise !

Je ne savais pas grand-chose de lui sauf ce que j'avais vu au journal télévisé, je ne le suivais pas sur les réseaux sociaux, j'ai sûrement raté le partage de ses missions spatiales en temps réel ou presque !
Je recommande cette aventure à tout le monde, impossible de lâcher le livre avant le retour sur Terre...et j'ai adoré ses précisions : la Terre est bien ronde et non plate, et oui, on est déjà allé sur la Lune ! (Ah les théories complotistes et autres Fake News) !

Je vais revoir le film Gravity sans tarder, et découvrir Proxima, pour un peu plus d'imprégnation !



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Je ne suis fan d'aucun humain.
Je suis admirative de nombreuses personnes, mais fan, au sens “d'admirateur inconditionnel” d'après le Larousse, pas vraiment.
Admirative, également, de la patience de ceux capables de faire 6h de queue pour un autographe et un selfie.
Quant à savoir le plat préféré de tel acteur, vraiment, merci-mais-non-merci.
 
Parmi les gens que j'admire, il y a de nombreux scientifiques : ingénieure un jour, ingénieure toujours.
Et évidemment, il y a Thomas Pesquet.
Pas très originale quand on sait que c'est l'une des personnalités préférées des Français.
 
Pour moi, Thomas, c'est un extra-terrestre.
En visite, quand il est sur Terre, et chez lui quand il se trouve dans l'espace.
Alors, quand j'ai vu qu'il sortait “son autobiographie aux allures de roman d'aventures”, ni une, ni deux, je l'ai acheté (pour cela, ouf, pas besoin de faire 6h de queue).
 
Honnêtement ? J'ai dévoré son livre.
On y apprend énormément. Sur Thomas forcément (et même son plat préféré, rapport aux repas à choisir pour l'ISS).
Mais aussi sur les missions spatiales et tout ce qui gravite (vous avez saisi le jeu de mots ?) autour. C'est un formidable pédagogue, même pour les non-férus de l'espace comme moi.
 
Grâce à ce livre, j'ai pu noter que j'avais au moins trois points communs avec notre astronaute préféré : j'ai fait une prépa scientifique, je n'ai jamais eu de carie, j'ai regardé la série the Office (mais depuis mon canapé, pas depuis l'ISS).
Et finalement, c'est toute la beauté de ce livre : l'extraordinaire à portée de main. L'impression de moi aussi avoir décollé pour me rendre sur l'ISS. 
Je m'attendais à apprécier ce livre, mais pas à que ce soit un de mes coups de coeur de l'année.
 
Je ne suis fan d'aucun humain.
Mais d'un extra-terrestre, fan, je le concède, je le suis peut-être !
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Dans son autobiographie "Ma vie sans gravité", (Flammarion, 2023), Thomas Pesquet nous offre un récit qui oscille entre l'auto-célébration et la vulgarisation scientifique. Si l'on peut saluer l'effort de partager une expérience aussi unique que la conquête spatiale, le livre souffre par moments d'un excès de narcissisme qui peut laisser le lecteur sur sa faim.

Pesquet, bien que doté d'une carrière impressionnante, semble parfois oublier que le récit d'une vie n'est pas qu'une succession d'exploits personnels, mais aussi une toile de relations, d'échecs et de leçons universelles. le livre manque de cette humilité qui permettrait de créer un véritable lien avec le lecteur, qui pourrait se sentir étranger face à tant d'autocentrisme.

Cela dit, "Ma vie sans gravité" n'est pas dénué de qualités. le style est accessible et le ton souvent léger, ce qui rend la lecture agréable malgré les passages techniques. Les anecdotes de l'entraînement d'astronaute et de la vie dans l'espace sont fascinantes, bien que l'on aurait aimé que Pesquet partage davantage la scène avec ses collègues et moins avec lui-même.

En somme, le livre est une fenêtre ouverte sur le monde de l'astronautique, mais avec un cadre peut-être trop étroit sur l'auteur. Pour ceux qui cherchent à comprendre l'homme derrière l'astronaute, "Ma vie sans gravité" peut sembler superficiel, mais pour les passionnés de l'espace, il reste un témoignage précieux d'une aventure humaine hors du commun.

Michel.
Lien : https://fureur-de-lire.blogs..
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La photo illustrant la couverture, trop retouchée, donne une image parfaite de cet homme, Thomas Pesquet, dont l'autobiographie est présentée dans Ma vie sans gravité. Cette histoire devrait être assez courte puisque l'homme est âgé de quarante-cinq ans. Mais, comme il est le seul français, et le plus jeune homme, à avoir séjourné dans l'ISS, l'astronaute est une légende vivante. Elle confie son parcours en 400 pages de l'enfance au prochain voyage.

Il faut dire que cet essai rassemble, encore une fois, ce que l'homme souhaite montrer dans les différents médias : son ouverture, son accessibilité et son souci de permettre au plus grand nombre d'appréhender les notions complexes de la conquête spatiale.

Le lecteur comprend rapidement que l'homme aime être à la première place et cherche par tous les moyens à répondre à son idéal. Il vante le travail fournit, les choix faits et sa témérité récompensée par un itinéraire hors norme. Mais, faut-il le préciser, son très fort potentiel est largement au-dessus de la moyenne humaine.

Néanmoins, beau parleur, il essaye de convaincre de sa normalité pourtant incroyable.
Devant sa popularité et ses inconvénients, il téléphone à Stromae pour écouter ses conseils. Comme on sait que ce dernier se relève à peine d'une dépression sévère, des confidences sont attendues…Mais, en vain !

De même concernant sa compagne, Anne, dont il loue l'intelligence, le travail essentiel dans l'agronomie, etc. Comme si le héros ne pouvait qu'être aimé que par une femme remarquable !
Là encore peu de confidences. Thomas Pesquet reste très discret sur ses sentiments, sauf qu'il révèle leurs tentatives difficiles de vie commune.

Les vraies révélations concernent les programmes, les entraînements, les équipages, les essais et le vécu d'un scientifique dans l'espace. Pour les inconditionnels, ceux-ci ne devraient pas être déçus ! Thomas Pesquet raconte ses deux missions en orbite : celle à bord d'une fusée russe Soyouz en 2016, puis en 2021 à bord d'un vaisseau américain de Space X. Une anecdote précise combien Elon Musk est peu adapté aux relations humaines.

Son quotidien, Thomas Pesquet le partage avec son expérience de plus d'une année à 400 kilomètres autour de la terre dans à peu près 400 m2 habitables. Passionnant !

Cette biographie se lit facilement. Elle raconte une histoire de réussite au service de l'espèce humaine, loin des “success-story” habituelle. Ma vie sans gravité est un titre qui convient bien à cet homme extraordinaire qui aspire à être un homme ordinaire.

Sûr que Thomas Pesquet devrait être sous le sapin cette année avec Ma vie sans gravité !
Lien : https://vagabondageautourdes..
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🚀J'ai toujours été attiré par l'espace, les étoiles, la Lune 🌙.
Je fais partie des nombreux personnes à suivre Thomas Pesquet sur les réseaux sociaux.
J'ai également suivi ses deux missions sur l'ISS.
Et bien sûr, lu la BD de Marion Montaigne " Dans la combi de Thomas Pesquet" dont il parle dans ce roman et qui est excellente.

🚀On se rend compte en le lisant, de tous les efforts que doivent faire les astronautes mais surtout de tout ce qu'ils font subir, indirectement, à leur entourage.
Thomas Pesquet met toujours en avant sa compagne, Anne. Il sait qu'elle le porte, qu'elle supporte toutes les contraintes.
Un soutien indéfectible qui l'aide à se réaliser.
J'ai adoré lorsqu'il raconte, alors qu'il revient dans le Soyouz lors de sa première mission, le Président de la République française veut lui parler mais lui veut d'abord parler à Anne et c'est ce qu'il fera.
Ce roman est un peu sa déclaration d'amour publique à sa compagne 🥰.

🚀 On y trouve aussi toutes les informations qui n'ont pas été dévoilées au public lors de ces différentes missions.
Les conflits, les pannes, les alertes incendies ou risque collision, ça fait froid dans le dos 😱.

🚀 Thomas Pesquet qui pouvait sembler surhumain connait lui aussi des moments de doute, d'envie,... pour autant il en veut toujours plus.
Anne n'a pas fini d'avoir peur pour son compagnon.

🚀 de mon côté, mon aîné veut marcher dans les pas de Monsieur Pesquet.
En lisant ce roman, je leur trouve tellement de points communs que j'en tremble.
Compétiteurs, facilité d'apprentissage, envie de tout faire et même ce côté un peu gaffeur.
Mercredi, il a fait son premier baptême de l'air à même pas 15 ans !
Je suis comme la maman de Thomas lorsqu'il est devenu pilote "Ne va pas trop vite" .
Être sur la lune 🌙... l'avenir nous le dira bien assez tôt pour Thomas Pesquet comme pour le mien.

🚀 Je me suis régalée à lire ce roman, même si j'en connaissais les grandes lignes en ayant suivi les deux missions.
J'ai beaucoup rigolé, notamment sur le stage de survie en Sardaigne.
C'est bien raconté, à la portée des novices, intéressant à plus d'un titre.
Le titre dont on peut parler "sans gravité" pour l'impesanteur mais pas sans gravité pour les décisions qu'il faut qu'il prenne en tant qu'homme, compagnon, astronaute et même personnalité.

🚀 Il remercie longuement tous ceux qui ont fait de lui ce qu'il est, qui l'ont aidé sur Terre comme dans les airs, celui qui a écrit ce roman, ceux qui l'ont édité, ceux qui vont le lire, ceux qui le suivent (mais pas dans la rue 😅)...
Une personne chaleureuse qui aime sa planète et qui veut la protéger mais qui a, des fois, besoin de prendre l'air.
Mais parfois, le Thomas, il pousse le bouchon bien loin pour prendre l'air mais tant que ça reste sans gravité 🌃.
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Un titre accrocheur avec un double sens non dénué d'esprit, un personnage brillant qui a vécu par deux fois déjà le rêve inaccessible de bon nombre d'entre nous... voyager dans l'espace, s'approcher des étoiles, découvrir la Terre sous un angle unique, vivre l'impesanteur etc...
Thomas Pesquet, pour moi, est un alien ! Un personnage hors norme, et en même temps quelqu'un qui m'est presque familier grâce non seulement à la forte médiatisation de ses missions mais aussi ses interviews, ses photos postées au fil de l'eau, ses messages... Il a réussi la prouesse de susciter un regain d'intérêt pour l'espace auprès des jeunes, et même des moins jeunes ! Et de nous faire oublier le quotidien, lourd de sa pesanteur.

Après m'être régalée de son ouvrage "Thomas Pesquet raconte notre planète bleue", c'est avec une joie non dissimulée que j'ai ouvert celui-ci pour découvrir son parcours.
L'auteur se livre sans fard et souvent avec humour, comme s'il se racontait auprès de ses amis lors d'un apéro. le ton est frais, les mots sont simples, le propos est assez "nature", parfois surprenant.
Il déroule son enfance, son expérience de pilote, son recrutement à l'ESA, sa scolarité au sein de l'école des astronautes ; il détaille les étapes avant décollage, ses missions, sa vie en orbite, son retour au sol. Il saupoudre une petite part intime dans son récit, sa famille, son amie, ses questions personnelles à certains moments de son parcours.
On le suit presque pas à pas dans son parcours, le passage où il évoque le cérémonial en hommage à Gagarine avant décollage à Baïkonour est juste hallucinant. On se glisse dans sa peau au fil du récit, car il réussit à rendre ce parcours "humain", on se familiarise avec son univers. On apprend plein de choses, on s'ébahit devant tout le savoir qu'un astronaute doit acquérir, on se languit de passer tant d'années au sol avant une mission.
Thomas Pesquet fait un récit simple, sans filtre. A tel point qu'il évoque même la coloscopie sans anesthésie qu'il doit subir pour s'assurer que son colon est exempt de polypes, ou encore la couche qu'il doit porter avant décollage. Et là, le mythe en prend un sacré coup ! Ah bon, les aliens en sont là aussi ?

A chaud, c'est plutôt moyennement conquise par ce récit que j'ai refermé cet ouvrage hier soir, je n'ai pas beaucoup rêvé. Après l'avoir digéré, je lui concède une grande honnêteté et une simplicité qui rendent le propos plus intéressant qu'il n'y paraît, outre tout ce que l'on découvre. Mais il m'aura manqué un je ne sais quoi dans la façon de raconter son parcours, la légèreté du propos m'a parfois déroutée. J'aurais également aimé des passages nature writing, pour satisfaire mon plaisir à observer ce que je ne peux voir de mes yeux. Ma lecture ne répond pas à l'idée que je me faisais de cette autobiographie, je suis passée à côté pour une bonne partie.
Un ouvrage plutôt jeunesse, qui vulgarise le parcours d'un astronaute.
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Ce livre est une autobiographie de Thomas Pesquet, racontée avec beaucoup de simplicité par celui qui est "une des personnalités préférées des Français" comme dit la 4ème de couverture. Et à juste titre.
L'auteur raconte son parcours en commençant par son enfance, ses études, et les différentes étapes qui l'ont conduit à travailler pour L'Agence Spatiale Européenne. Ce n'est pas la partie la plus passionnante, mais ensuite Thomas Pesquet nous raconte les séances d'entrainement dont certaines sont pour le moins surprenantes. On connait le travail en scaphandre dans une piscine pour appréhender l'impesenteur, mais apprendre à poser des collets pour attraper des lapins, c'est assez inattendu. Ça peut servir au cas où la capsule se poserait accidentellement dans un endroit désert et ça fait partie du programme, comme les stages de survie en radeau pneumatique.

Puis l'auteur nous raconte son premier voyage spatial, envoyé par les Russes. Il nous décrit toutes les étapes du voyage, les émotions et la vie quotidienne à bord de la station spatiale internationale qui a un côté russe et un côté américain (Il faut dire que c'est un des seuls endroits où les Russes et les Américains arrivent à s'entendre, ça mérite d'être signalé). Thomas a beau avoir quelques plats préparés par un grand chef cuisinier, les repas, les toilettes, tous ces petites choses insignifiantes sur terre deviennent des problèmes dans l'espace. Il y a des navettes pour apporter le ravitaillement et évacuer les déchets, tout est prévu mais ça ne veut pas dire que tout est facile. J'ai appris qu'on leur infligeait un lavement avant le décollage, histoire qu'ils ne soient pas perturbés pendant le vol. Pas très glamour ... Heureusement les astronautes ont droit à un coup de téléphone tous les jours pour prendre des nouvelles et surtout rassurer la famille.
Ensuite c'est le retour, les sensations perdues, les examens médicaux à n'en plus finir, les sollicitations multiples et la difficulté de vivre normalement quand on est célèbre. Puis la lancinante question : quand vais-je repartir ???

Thomas Pesquet va vivre une deuxième aventure spatiale, envoyé par les Américains cette fois avec le programme SpaceX. Là aussi il nous fournit force détails sur la préparation, le vol, le séjour et les sorties spatiales auxquelles il va participer. Ces sorties sont d'une complexité extrême à cause de l'énorme scaphandre qui gêne les mouvements mais est indispensable pour ne pas mourir de froid. Chaque geste est compliqué, la lecture de ces interventions m'a fait penser à Raymond Devos qui jouait du violon avec des gants de boxe.

Un point qui m'a particulièrement intéressé dans cette partie est la comparaison que fait l'auteur entre les méthodes de travail américaine et russe. Il y a des différences liées à l'histoire, Soyouz est ancien, SpaceX vient d'être construit, mais on en trouve aussi liées aux mentalités. Les Russes ont des cérémoniaux auxquels les Américains ne pourraient même pas penser, il faut passer dans la chambre de Youri Gagarine avant de décoller, il faut également pisser sur la roue arrière droite du bus qui les emmène au pas de tir car ce même Gagarine l'avait fait en son temps. Pas facile avec un scaphandre !
Encore une différence importante : les Américains regardent sans cesse la météo et reportent le vol si la mer est trop forte, au cas où un problème forcerait la capsule à amerrir. Les Russes partent le jour dit quel que soit le temps, et Thomas Pesquet cite un exemple de décollage en pleine tempête de neige. A noter aussi que Soyouz est équipé de commandes manuelles pour prendre la main en cas de problème, ça n'existe pas sur SpaceX ; il y a plusieurs ordinateurs de contrôle, mais aucun moyen de les contourner. On fait confiance à la technologie au pays de l'Oncle Sam. Pour finir une dernière anecdote, au moment du départ Elon Musk en personne vient chaleureusement saluer les conjoints des astronautes américains, puis passe sans s'arrêter devant la femme de Thomas et celle du Japonais qui l'accompagne. "America First" poussé à l'extrême ou juste de la muflerie ? J'aurais tendance à y voir la deuxième explication.

Dans ce livre Thomas Pesquet nous parle aussi de sa vie familiale et des sacrifices qu'implique la vie d'astronaute. Pour lui, mais aussi pour sa femme, et pas seulement pendant les six mois qu'il passe dans la station spatiale internationale. Les périodes de préparation ont lieu en Russie, aux États-Unis ou à Cologne, peu de couples pourraient résister à de telles contraintes pendant des années, le leur l'a fait, et ça rend l'histoire encore plus belle.
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Thomas PESQUET. Ma vie sans gravité.

Après avoir passé 396 jours dans l'espace, dans l'ISS, Thomas PESQUET nous offre le récit autobiographique de son expérience. Avec simplicité, humour il nous décrit son parcours hors du commun, ses attentes, ses déceptions, sa patience, sa vie quotidienne mais également sa vie autour de la terre…. Nous ne pouvons que l'envier. Mais serions-nous à la hauteur afin de lui succéder ? Il a beaucoup travailler et a dignement représenter la France au sein des astronautes et spationautes de monde entier, domaine où prédominent les russes et les américains…. Nous partageons ses attentes, ses envies, ses découvertes et ses sorties extraterrestres afin de réparer la station, de l agrandir pour les futurs habitants….

Thomas a vu son rêve d'enfant se réaliser. Il nous emmène dans son bagage et nous l'assistons dans ses expériences, lui tendons les outils nécessaires aux diverses réparations…. Non je rêve, j'aurais bien trop d'angoisse…. Je ne suis passez courageuse pour quitter la terre ferme, le plancher des vaches…. Avec humour il nous narre ses expériences. Je ne peux que le féliciter et admirer sa compagne Anne. Cette dernière a la boule au ventre, de même que toute la famille et les amis de Thomas lors de la mise à feu de la fusée. Je suis de tout coeur avec eux. C'est avec des mots simples qu'il nous raconte la vie quotidienne, sur l'ISS mais également dans les différents centres d'entraînements préparatoires aux missions extraordinaires qui lui sont confiées. Merci Thomas de nous faire rêver et d'apporter votre pierre, non vos rochers à la science, aux progrès médicaux, agricoles, de préparer pour les futurs spationautes le départ pour la lune et sur Mars. Il y a encore un long chemin à parcourir. N'ayez aucune inquiétude, je ne suis candidate pour aucuns de ces futurs vols. Je vous félicite pour avoir mené à bien vos missions et vous souhaite de poursuivre, de conseiller, d'assister ceux qui candidatent pour aller dans l'espace. Les enfants mais également les adultes ont des étoiles dans les yeux lorsque nous parlons de vous ! J'ai lu avec grand plaisir votre biographie. Je connais et possède la BD de Marion MONTAIGNE tirée de votre première expérience dans les étoiles. Je vous félicite également pour l'album de photographies que vous nous avez fait partager. Superbes photos. Je les recommande, ainsi que ce récit à tous. Bonne journée et belle lecture.
( 22/03/2024).


Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Une couverture qui va immédiatement m'évoquer la renaissance italienne - Lèvre ourlée, la paupière haute, l'oeil symétrique, le sourcil esquissé, la narine discrète… Il s'agit d'un portrait d'une régularité esthétique incomparable - Rien n'encombre la douceur, la sérénité figée et déjà mythologique de ce visage - C'est « La naissance de Vénus », sans le coquillage, mais avec un casque de cosmonaute (4e de couverture) dans lequel Thomas apparaît impassible, ou plutôt dans l'attente d'un décollage devenu addictif.
Ce type est un mystère terrestre. « Ma vie sans gravité » aurait pu être la biographie d'une intelligence artificielle dotée d'émotion, de conscience, celle d'une hypothétique I.A forte, mais contre toute attente, Thomas apprécie la poitrine fumée et le boeuf bourguignon - une ingestion qui validera sa complète appartenance au genre humain du XXIe siècle avec encore toute sa panoplie de fragilité, de paradoxe, de crainte et d'émerveillement. Thomas s'engage pour le climat, mais sait-il qu'en révélant la nature de ses plats embarqués, il cautionne indirectement l'élevage et les pets bovins qui sont en grande partie responsables du réchauffement climatique ? Il aurait sans doute été plus moderne et cohérent de choisir un chef comme Claire Vallée… Mais enfin, nous ne sommes pas à un défaut de communication près, et je ne mentionnerai pas le nombre hallucinant d'invitations à tous ses proches et amis qui traverseront le globe en avion pour venir assister à ses décollages, ni les débris laissés dans l'espace… sinon on ne fait plus rien et on ne fabrique plus de héros. J'ai appelé mon chien « Thomas », car dès le départ, j'aspirais à ce qu'il se faisait de mieux pour lui - Ma boule de poils d'amour, mon ange merveilleux représente toute la beauté, toute la perfection à mes yeux… pourtant je ne peux pas lui reprocher de se jeter sur ses croquettes au poulet - Même si je me suis récemment découvert une aversion pour les poules et les cochons dont la capacité démoniaque à s'entretuer et à se dévorer entre eux m'autorise à les inclure dans une alimentation plutôt saine et sans culpabilité aucune.
En fait, Thomas (l'astronaute) aurait idéalement dû promouvoir le Bucket Tenders de chez KFC et cela m'aurait évité de partir dans une digression de créationniste incompris.
Lire cette aventure finalement si humaine et si extraordinairement spatiale n'a fait que renforcer l'admiration que j'éprouve pour le surhomme… qui, en définitive « n'est qu'une » intelligence parmi tant d'autre, qu'il a suffi d'alimenter, de stimuler ou de provoquer.
Car Thomas (comme mon toutou adoré) ne tient pas en place, il n'a de cesse de vouloir s'activer, jouer, explorer - Tout ce qu'il entreprend est réalisé avec une passion, une volonté et une confiance absolument déconcertantes pour le pleutre névrosé que je suis - Mais là où il diffère des autres gros cerveaux et de la population en général, est que Thomas (tenez-vous bien) n'a jamais eu de caries ! Après tout, peut-être faut-il chercher l'origine de ce destin sans fautes, non pas dans ce cocon familial gluant de jolis principes et de beaux sentiments à faire pâlir de jalousie Caroline Ingalls, mais dans l'absence totale de bactérie buccale ?
On apprend certes beaucoup de choses sur notre héros national, comme cette facilité à nous exposer ses capacités physiques et cognitives d'exception. Il ne cache pas son attrait pour sa propre perfection et refuse l'idée de renoncement, de défaite, hormis une certaine erreur humaine… mais pas trop grosse quand même. Il faut que cette dernière reste pardonnable, voire insignifiante, invisible.
Ce qui va apparaître plus étrangement visible concerne Anne, sa compagne - C'est comme s'il éprouvait également le besoin de louer sa carrière forcément brillante et prestigieuse - plutôt que de l'admiration (même s'il y en a aussi), j'ai ressenti une espèce d'obligation à saluer la force, le courage, l'indépendance, l'abnégation et l'intelligence de dingue de celle qu'il a su choisir. L'insistance avec laquelle il s'efforce de lui donner de la valeur, de la rassurer sur son potentiel intellectuel et de lui démontrer « qu'elle le vaut bien » ou qu'elle le mérite « lui » commence très vite à devenir gênant.
C'est d'ailleurs l'une des excentricités du livre : donner à voir ce qu'on n'osait pas voir soi-même.
Le lecteur (et sans doute encore plus la lectrice secrètement amoureuse de l'auteur et sans doute encore beaucoup, beaucoup et beaucoup plus si je m'étais prénommée Géraldine) devient le témoin d'une autre apesanteur (« pesanteur » serait plus approprié). Un coeur flottant, parfois dans l'incertitude, la crainte, semble vouloir déclencher un signal d'alarme.
Anne ne veut plus supporter l'angoisse d'un deuxième départ en fusée - « tu me laisses une fois de plus tomber » - « Tu me laisses toute seule à tout gérer » - « Tu préfères les inaugurations et les journalistes à moi » - « Tu as changé » … et autres reproches plus invraisemblablement puérils les uns que les autres.
De sagace, on passe à l'agacement - « Enfin ma petite chérie, merde quoi ! » se dit la lectrice (ou Géraldine) déjà affaiblie par la convoitise - Ressaisis-toi ma belle ! Tu es maquée avec le mec le plus charismatique, le plus balaise et le plus ambitieux de la planète et tu oses la jouer Drama queen ?! - Moi, à ta place, je le nourrirais essentiellement d'encouragements et de pâtisseries faites maison. Je collectionnerais toutes les guêpières Wish - Je passerais ma vie à le surprendre, à être reconnaissante, admirative, constamment excitée… et qu'importe si je suis responsable du rayon luminaires chez Leroy Merlin, je ferais tout pour être sa lumière et sa reine.
Cette tournure « confession galactique à Gala » ainsi que le folklore et les petites combines russes auront l'avantage de graviter autour d'un récit à caractère tout de même très technique. J'avais espéré une vulgarisation d'un niveau CM1, mais force est de constater que ce lexique s'adresse à ceux du premier rang.
L'ouvrage reste une aventure fabuleuse parce qu'on se prépare à partir vers les étoiles, à décoller avec lui - Et pour autant, je ne peux que regretter une parole, une description et une émotion plus intimes et spirituelles. Il y a bel et bien une ébauche de retranscription, avec parfois de petites prouesses poétiques, mais j'aurais vraiment aimé qu'elles envahissent un peu plus l'espace, qu'il exprime son silence, que l'on observe avec lui l'immensité, le vide, le mystère pendant plusieurs pages - Que l'on pense ensemble, à rien comme à tout, que je puisse tenter de situer, de comprendre ma vulnérabilité, ma place, mes croyances, à travers l'immense hublot de l'ISS.
Une secousse émotionnelle que je n'ai pas non plus complètement ressentie lors des décollages successifs. Je pensais revivre ce qu'avait parfaitement su imaginer J.R DOS Santos dans son roman « Signe de vie » dont le chapitre sur le départ en fusée m'avait procuré des sensations uniques, une expérience de lecteur absolument démente, irrationnelle!
Mais encore une fois Thomas va trop vite, et le partage de réactions est bien trop frugal - J'avais espéré une virtualité livresque, une mise à feu aussi percutante de réalisme que celle du romancier portugais.
Peut-être qu'un jour, un artiste pourra rejoindre le milieu interstellaire et nous restituer les conquêtes orbitales de son âme.
À moins que Thomas décide de rédiger son prochain livre lui-même (« Ma vie sans Anne » ou « Ma vie avec Géraldine »), à prendre le temps, depuis son vaisseau à destination de mars et de sa seule liberté.
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