La mort d'un homme arrange toujours quelqu'un, souvent plusieurs personnes.
Du romarin, du marrube, de la saxifrage, le tout pilé dans un peu d'huile de lin, dilué dans du vin rouge fait avec des cerises et leurs noyaux. Tu verras, ça leur fera du bien aux yeux et à la tête, et même s'ils toussent, ça les soulagera.
Du romarin, du marrube, de la saxifrage, le tout pilé dans un peu d'huile de lin, dilué dans du vin rouge fait avec des cerises et leurs noyaux.
Tu verras, ça leur fera du bien aux yeux et à la tête, et même s'ils toussent, ça les soulagera.
Un matin du début de décembre 1138, frère Cadfael arriva au chapitre, l’âme sereine, décidé à se montrer tolérant pour la façon banale et pédante dont frère Francis faisait la lecture et pour les filandreux radotages juridiques de frère Benedict, le sacristain.
- On me dit que vous avez perdu un cheval pendant que vous étiez sur les marches, dit Beringar.
- Mea culpa ! admit Cafdael. Je n'ai pas fermé l'écurie à clé.
- A peu près au même moment où le tribunal perdait son homme, observa Hugh.
- Je suppose, qu'il vont vous faire payer ce cheval, d'une manière ou d'une autre ?
- On mettra sûrement cette histoire sur la tapis au chapitre de demain. N'importe dit Cafdael tranquillement, tant qu'ils ne me harcèle pas pour me faire payer l'homme.
.../...
il nous arrive presque chaque jour un miracle du pays de Galles . Pas plus tard qu'hier, on m'a fait savoir de Chester qu'un cavalier qui n'a pas donné son nom est arrivé dans l'une des granges du monastère de Beddgelert, et qu'il a laissé son cheval, en demandant aux moines qu'ils le mettent à l'écurie jusqu'à ce qu'ils puissent le rendre aux Bénédictins des bergeries de Rhydycroesau où il l'avait emprunté.
- Le shérif a dû se rendre au sud pour faire la foire avec le roi, dit Cafdael, très satisfait. Enfin, Dieu est avec nous. Ce n'est pas Gilbert Prestcote, mais son adjoint, Hugh Beringar de Maesbury.
A l'intérieur des murs, il avait, pratiquement seul, fait ce jardin clos où poussaient de petites plantes fragiles. A l'extérieur, sur les terres qui descendaient jusqu'à la Meole, dont les eaux faisaient tourner la roue du moulin, il avait ses légumes, choux, haricots et lentilles. Mais maintenant que l'hiver s'approchait doucement, que la terre commençait à s'endormir, et que les hérissons se roulaient paresseusement en boule, blotissant leurs piquants dans un coussin de paille, d'herbe et de feuilles mortes, on ne lui avait laissé qu'un novice pour l'aider à faire mijoter ses potions, préparer ses pilules, broyer les ingrédients de ses cataplasmes pour soigner non seulement les moines, mais ceux, nombreux, qui venaient chercher secours à leurs ennuis depuis le ville et la Première Enceinte, et parfois même des villages disséminés dans les environs.