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Critique de Sachenka


La littérature jeunesse dans sa forme la plus classique. Itawapa est le titre de ce roman de Xavier-Laurent Petit, c'est aussi le nom d'une forêt en plein coeur de l'Amazonie. Au bout du monde. C'est là-bas que travaille Juana Zabrosky, surnommée «L'India», pour son physique d'Amérindienne mais aussi pour son combat pour la protection des populations aborigènes. Anthropologue, ethnologue et, incidemment, «indianiste» (spécialiste des cultures indiennes). Cette passion passe également par la protection de leur environnement, ce qui risque de la placer dans des situations difficiles face au gouvernement et aux hommes d'affaires cupides….

Mais ce n'est pas elle le personnage principale, plutôt sa fille Talia. Quand la professeure Zabrowsky ne donne plus signe de vie pendant près de deux mois, l'adolescente de seize ans décide de partir à sa recherche. Armée de son courage et de sa détermination, elle convainc son grand-père «Le Vieux», l'inspecteur Agusto et le pilote Tchéco de l'aider. Et d'autres «amis» trouvés en cours de route. Mais tout n'est pas qu'action. le roman prend des accents de mysticisme (je pense à l'épisode où Talia tire les cartes d'un jeu de tarot) et des allures de quête identitaire (secrets de famille à l'horizon), voire spirituelle. Dans tous les cas, écologique.

Itawapa, c'est aussi un voyage à travers l'Amazonie, sa pluie continuelle, sa végétation touffue et étouffante, ses animaux parfois dangereux. Un des derniers endroits sur Terre où l'empreinte de l'homme est presque inexistante (pour le moment). Un lieu fascinant mais isolé, sauvage, un chaos organique hors du temps où des peuples amérindiens ont réussi à développer une culture en symbiose avec la nature.

J'ai mentionné l'action et le dépaysement, mais Itawapa est enfin un récit où priment des valeurs positives comme le respect de l'autre et la protection de l'environnement. Les «bons» qui les incarnent, c'est-à-dire Talia, sa mère Juana et le dernier Amérindien de la vallée, se doivent de l'emporter contre des situations qu'ils dénoncent, comme la déforestation (peu importe l'intérêt économique) et le génocide. En ce sens, et compte tenu que le roman cible un public adolescent, la fin est prévisible. Ainsi message envoyé aux jeunes reste optimiste.

Comme toujours, Xavier-Laurent a réussi à écrire une oeuvre intéressante, pertinente et de niveau. Je n'avais lu que deux romans de cet auteur, je crois que je vais me lancer dans le reste de sa bibliographie !
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