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3,64

sur 66 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Recueil de dix-huit lettres adressées à ses trois enfants. Pourquoi pas à son compagnon et père des enfants ? Bien sûr, je me suis reconnue dans la description des joies, des tracas, des peines que cette mère et femme active a rencontrées.
Je n'aimerais pas être un de ses enfants, après tout, ils n'ont pas demandé à venir au monde, pourquoi leur imputer les difficultés de sa vie d'adulte,
D'un point de vue de lectrice, je n'ai pas vraiment apprécié cette longue litanie de plaintes et cette recension des inconvénients de la maternité. Je crois que toute femme qui a le sens des responsabilités, sait à peu près ce qui l'attend quand elle choisit de devenir mère. A l'heure actuelle, contrairement aux générations précédentes, c'est un choix.
De plus elle n'a pas l'air de crouler sous les problèmes matériels dont une bonne partie de ses congénères souffrent, et en plus elle déclare avoir beaucoup de satisfactions dans sont espace professionnel, ce qui n‘est pas non plus usuel pour la plupart des femmes souvent contraintes d'accepter un gagne-pain.
J'ai eu l'impression de lire l'autofiction d'une « pauvre » femme privilégiée.
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En juin, j'étais dans ma librairie préférée, et le libraire discutait de la rentrée littéraire prochaine. Je laissais traîner mon oreille, mine de rien, et j'ai entendu des mots qui m'ont accrochée : « maternité », « crise de la quarantaine », « remise en question », « vie de femme et de mère ». le libraire m'a gentiment noté le titre en question, et j'ai passé l'été à guetter sa sortie.

Et le voici. Un roman (d'autofiction ?) sous forme de lettres qu'une mère adresse à ses trois enfants. Des lettres pour leur dire « ce qui gronde » sous la vie de famille : sa vie de femme. La femme qu'elle était avant eux, et qui s'est retrouvée ensevelie sous la routine, la charge mentale, le quotidien et son « monstre domestique ». Ce monstre ne la laisse jamais en paix, il y a tant à faire et à penser.

» Je vous écris à tous les trois depuis que vous êtes nés. Je vous écris mes actes de résistance.

Comment ne pas se retrouver dans ce portrait de femme et de mère, un peu dépassée, qui tente de ralentir le temps, qui dit les frustrations, la fatigue, la vie domestique, les interrogations, la peur. Beaucoup de passages m'ont touchée. J'ai corné des pages qui résonnaient dans ma propre vie de mère. Les grossesses, les accouchements, la petite enfance, la fratrie, la vie de couple, de famille, les week-ends qui filent comme une flèche, l'école, les disputes, le besoin de calme et de solitude.

La plume est intime. Les lettres sont sans fard, c'est brut et violent parfois. La narratrice ne cache rien de ses doutes, de sa fatigue, de ses peurs, de sa lassitude parfois.

J'ai corné bien des pages, mais, vers la moitié du livre, cela m'a semblé trop. Trop de tristesse, trop de désenchantement, trop de poids. Pourquoi est-ce si compliqué d'être mère ? Si ambivalent ? Les mères d'autrefois se posaient-elles toutes ces questions ?

J'apaise peu à peu le monstre domestique qui s'agite encore, qui ordonne, qui aboie, qui écume. Il est trop tard, le week-end s'éteint. J'essaie de faire la paix avec le temps. J'essaie de respirer le silence. Mais j'ai le coeur qui se fissure. Un week-end de plus. Un week-end de moins dans votre enfance.

Marie Petitcuénot n'a pas peur de dire ce qui gronde, de dire tout haut la dictature que la société renvoie aux femmes : la maternité comme accomplissement, et tant pis pour tes rêves et ta vie de femme. Son livre est grave, intime mais universel, et son écriture prend aux tripes.

Peut-être qu'il m'a manqué un peu de légèreté, un peu de joie, une petite lueur dans cette vie de mère …

« Ce qui gronde », Marie Petitcuénot, Flammarion, 182 pages, 2021
Lien : https://histoiresdenlire.wor..
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Je viens de terminer ce livre, et je n'arrive pas à savoir si j'ai adoré ou détesté... il m'a autant dérangée qu'attiree. Dès le début, l'écriture ne m'a pas vraiment plu, ce sont des phrases longues, sans ponctuation classique, jetées sur le papier, un peu comme si elles étaient criées, pour se libérer. Et en même temps, le fond m'a touchée, j'ai retrouvé plein d'émotions que je vis aussi. J'ai été tentée d'abandonner la lecture de nombreuses fois, sans jamais pouvoir le faire... Ce qui est sûr, c'est que ce livre m'a touchée, et qu'il ne peut peut être oublié quand les pages sont fermées. Je ne vous le cache pas, j'ai détesté la fin, qui m'a laissé un goût amer, qui efface presque tout le reste...
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J'ai beaucoup aimé le thème et l'écriture de ce premier roman. Toutes les mères se reconnaitront à priori dans l'enfermement, la culpabilité, la fatigue qui accompagnent tant de moments de joie et de fusion. Malgré tout, j'ai trouvé la fin un peu déceptive, un peu rapide, le tout un peu répétitif et "plaintif". On peut demander à son mari de s'investir davantage, on peut décider de ne pas se sentir si coupable, de s'octroyer du temps et de faire un peu plus de place à la joie à défaut de nourrir "le monstre domestique" qui empêche de savourer le temps présent. Je regrette qu'il manque cette étincelle dans ce roman qui a pourtant beaucoup de délicatesse et de sincérité.
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"Ce qui gronde" de Marie Petitcuéno était dans ma wishlist depuis 1 an ! et c'est malheureusement une grosse déception pour moi.

cette histoire se présente sous forme de lettre d'une mère à ses enfants.
Pour leur expliquer que "être parent, devenir une famille, on n'est jamais vraiment préparés"... C'est sûr : pas de mode d'emploi livré avec l'enfant et on n'est pas toujours prêt à l'envers du décor en effet...

Mais du coup j'en ai trouvé cette lecture triste et déprimante.

Peut-être que je n'ai pas sû percevoir ce texte à sa juste valeur !

J'ai trouvé quelques passages très justes mais je n'ai malgré tout pas accroché... (bien que je soies allée jusqu'au bout de ma lecture !)
Les phrases sont courtes et percutantes. Je m'y suis parfois perdue.

J'ai eu le sentiment de lire un texte qui ne recense que toute la charge que représente la parentalité.
Le stress, la fatigue, la vie domestique, la pression sociale...
Je n'ai pas trouvé en quoi ce livre "prend des allures d'un manifeste plaidant pour une autre façon d'être mère, lucide et libre" que vend la quatrième de couverture.

dommage...
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CE QUI GRONDE de Marie Petitcuénot

Marie Petitcuénot a une jolie plume même si elle recherche les effets de style pour justifier le fait qu'elle écrit des lettres sans grand intérêt, à part pour elle-même, afin de se disculper, semble-t-il, de se montrer déçue de ne pas se sentir libre comme femme alors qu'elle a trois enfants et un conjoint. Alors, le propos est un peu mince.

«On est toujours libre au dépens de quelqu'un», écrivait Albert Camus



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Marie Petitcuénot nous dévoile ici les ressentis d'une mère tiraillée entre son indéfectible amour pour ses enfants et le poids toujours plus lourd de sa condition de mère de 3 enfants. Entre pensées déplacées et vérités pas bonnes à dire, elle révèle la pression sociale qu'endossent les mères. Cette obligation de savoir et pouvoir tout faire en même temps, tout gérer, et maîtriser le « monstre domestique », comme elle aime à nommer cet état. Vie privée, vie professionnelle, vie familiale, les lignes se brouillent et le répit tant attendu n'arrive jamais. Je coule, tu coules, nous coulons…

Le mari, l'épuisement, les enfants, l'agacement, le désarroi point. Pour y faire face, les étreintes, les câlins, les baisers qui, par la douceur de ses enfants, lui redonnent la force d'affronter ses journées.

Ce qui gronde, c'est aussi ces phrases tirées de la réalité de chaque mère, et criantes de vérité, qui nous poussent à l'identification. Chacune se reconnaîtra dans ce témoignage, qui n'a d'ailleurs pas grand-chose à voir avec un roman. Et c'est peut-être là, mon bémol, car je m'attendais à une histoire, avec une intrigue. Il n'en est rien, cette lecture s'apparente plutôt à un essai.
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