Voici ma première tentative de lecture de
Philippe Djian après
Crocodiles, que je n'avais pas aimé, et
lu il y a bien longtemps.
Et bien, j'ai beaucoup aimé. Ce court roman, qui se lit en quelques heures, a tout d'une nouvelle: la concision, le rythme et la chute, qui rend le titre compréhensible, à rebours - non non, je n'en dirai pas plus!
Le narrateur élève seul sa fille de quatre -cinq ans et vient de sympathiser avec l'institutrice de celle-ci, fraîchement divorcée, mère de deux enfants, dépassée par les événements, le rythme de ses journées, et n'ayant pas encore avalé la pilule de sa rupture.
Les deux petites familles débarquent en retard à l'école maternelle et se retrouvent face à une situation tout aussi inattendue que terrifiante: un homme équipé d'explosifs a pris enfants et adultes en otage.
Le récit est bien mené et la relation entre les deux protagonistes délicatement abordée, avec un narrateur plein d'empathie et d'attirance pour cette femme débordée dont il essaie, doucement, de se rapprocher. Finalement, on s'attache davantage à
lui, même si elle a tout pour émouvoir.
Voici une lecture qui me réconcilie un peu avec
Philippe Djian.