Une toute petite minute

Pour moi, ce qui fait un des talents de Laurence Peyrin, c'est son don de nous dépeindre des figures féminines magnifiques. Dans toute la profondeur de leur complexité. Avec leurs paradoxes, leurs failles, leurs désirs et leur courage. Elles me bouleversent toutes, ces femmes, car elles sont profondément humaines et pour autant profondément transcendées par leur faculté de résilience. Et Madeline ne déroge pas à la règle, bien au contraire.

Madeline, condamnée à l'âge de 17 ans pour le meurtre de sa meilleure amie, sort à peine de 20 ans de prison. Elle a purgé sa peine jusqu'au bout, a refusé chaque proposition de conditionnelle. Son défi, encore plus grand que de survivre au monde carcéral : réapprendre à vivre dans le monde extérieur. Et avancer.

J'ai adoré son portrait. J'ai adoré, aussi, cette manière que l'autrice a eu de soulever des questions que l'on ne se pose jamais sur ces vies brisées. Sur l'infini difficulté d'arriver à trouver la voie du bonheur quand on a fait du pire sa zone de confort. Mais aussi sur le fait qu'aucune peine purgée ne peut valoir celle qu'on s'inflige à soi-même.

Découvrez ma chronique entière sur mon blog, "Petite métaphysique quotidienne".
Lien : https://www.petitemetaphysiq..