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Critique de _glumdalclitch_


20 novembre 1820.

Le navire baleinier "Essex" sillonne les flots depuis le mois d'août 1819 à la recherche de certains cétacés. Leur objectif : récupérer le précieux spermaceti sécrété par l'animal. Il s'agit alors de l'unique ressource sur laquelle se base l'économie de l'île de Nantucket.
Ce 20 novembre 1820 le navire est attaqué par un cachalot. Les chocs sont si puissants que le baleinier est condamné à sombrer avec l'animal.

Les marins sont stupéfaits. C'est la première fois qu'un cachalot fait preuve d'une telle agressivité. Ils sont dans l'obligation de quitter le navire et de s'installer dans les trois canots disponibles, avec peu de vivres et quelques instruments de navigation...

Commence pour eux une longue dérive, qui deviendra un calvaire.

Ils ont la possibilité de se rendre aux îles Marquises, terre la plus proche. Mais craignant le cannibalisme des insulaires, ils préfèrent renoncer à ce projet. Ironie de l'histoire, lorsqu'ils se retrouveront affamés, ils consentiront finalement à dévorer les cadavres de leurs camarades et à tirer à la courte paille pour savoir lequel serait prochainement mangé...

Après trois longs mois de dérive et de privations, les quelques survivants sont finalement recueillis.

Le second du navire, Owen Chase, qui avait survécu, continuera sa carrière de baleinier. Il sera amené à naviguer dans les mêmes eaux où le désastre s'est produit. La rumeur prétendra bientôt qu'il traque inlassablement le terrible cachalot.

Il n'en faut pas plus à Herman Melville, lui-même marin baleinier, pour écrire son fameux "Moby Dick", achevant de mythifier le tragique événement.

Ce livre est édifiant : il nous fournit des renseignements sur la pêche à la baleine, les moeurs des habitants de Nantucket, la place accordée par ces gens-là à la vie en mer. L'auteur tente d'expliquer les raisons qui ont poussé le cachalot à s'en prendre au navire... Loin d'être une lecture assommante, Nathaniel Philbrick parvient à insuffler à son récit une touche romanesque, maintenant ainsi le lecteur en éveil.
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