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Victoire et Nicolas sont 2 jeunes Français qui se rencontrent lors de la finale de la coupe de monde du foot de 1998. Ils s'aiment, décident de vivre ensemble... Chaque chapitre à tour de rôle raconte la vie quotidienne de l'un ou l'autre: ses faits, ses sentiments, ses réflexions...Victoire et Nicolas ont des envies de changement, mais très vite, une vie plan-plan s'installe et ils s encroûtent la dedans... Pour éviter le risque de tomber dans une colocation plus qu'une vraie histoire d'amour, ils adoptent un chat... Au début ce tiers remet de l'entrain dans leur vie, mais rapidement leur couple s'effiloche jusqu'à la rupture... Mais un lien existe toujours entre eux, des retrouvailles auront lieu avant l'exode de Nicolas...
Ce roman met en évidence les risques de la routine, de l'enfermement sur son couple, mais aussi des rêves tombés à l'eau. Mais même si l'écriture est bien, j'ai eu du mal à partager l'enthousiasme d'autres lecteurs-lectrices pour ce roman...
Je lui ai trouvé des longueurs, des platitudes.. Jamais je n'ai été entraîné dans un tourbillon d'émotions, de sentiments....sauf un peu d'ennui...
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Presque ensemble... il y a dans cet adverbe modalisateur tous les regrets de ce que l'on touche du doigt sans jamais se l'approprier entièrement et l'échec n'en est que plus frustrant et plus douloureusement ressenti. Ensemble, au même moment, dans le même temps et/ou le même espace, à l'unisson en quelque sorte, cet unisson harmonieux qui pourrait être celui d'un amour idéal. Est-ce un leurre ? le roman de Marjorie Philibert finit par nous en persuader à force de ce vide existentiel que rien - ni l'amour mal appris, ni les choses dont la possession ne compense pas le néant, ni les faux-semblants - ne peut combler.
Comme des moules parfois agrippées à leur rocher, parfois malmenées par les vagues, victoire et Nicolas paraissent se laisser porter par les seuls aléas d'un quotidien insipide. Leur existence ne semble se construire que par défaut, sans passion, sans véritable choix, sans conviction. Ils sont là - presque ensemble - mais pourraient aussi bien être ailleurs, avec quelqu'un d'autre. Leurs mésaventures sans flamboyance nous placent à un endroit assez inconfortable finalement : entre un rire (condescendant (moi je ne suis pas comme ça)) et le triste effroi d'un miroir tendu (et si moi aussi j'étais comme ça ?). L'écriture distanciée, peu empathique, reflète à merveille cet état larvaire où le possible n'est envisagé que dans la mesure où les personnages le placent hors de leur portée.
Inconfortable, oui, et pesant quelquefois par l'envie qui nous vient de pousser les personnages à agir, à réagir, à ressentir, à vivre, enfin. le malaise ne m'a pas quittée tout au long de ma lecture. La matière du roman semble si épaisse, si opaque, qu'elle réfère parfois au cauchemar d'un couple sans idéal, sans vision, sans joie, où les personnages s'engluent avec une conscience intermittente. Il s'agit moins, pour moi, du reflet d'un état de notre société - pour cela le Pérec des "Choses" a été bien plus loin et de manière plus percutante et sensible - que de l'histoire d'un couple d'aujourd'hui, avec un homme et une femme qui endossent des rôles comme des habits mal taillés et qu'ils ne peuvent jamais véritablement habiter. Comme s'ils vivaient de vies décharnées et sans saveur.
Oui, je garde l'impression d'un malaise mais c'est probablement l'enjeu de ce roman original et étonnant qui égratigne les certitudes et les belles images que l'on se fabrique. Une lucidité mordante qui va à rebrousse-poil. Sans doute pas un de mes coups de coeur, sans doute pas un roman que je relirai avec plaisir, mais les questions qu'il pose vont probablement continuer d'agacer mes évidences.
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Histoire d'un couple - du couple ? le roman d'une génération ? En lisant ce livre j'étais souvent mal à l'aise tant il me semblait pessimiste - tout me semblait tellement "gris" et pourtant j'ai suivi jusqu'au bout ces 2 personnages ordinaires dans leur quotidien ordinaire. Ecriture juste et fine, précise, anecdotes intéressantes, j'ai vraiment aimé.
Livre sans concessions, amer, qui nous bouscule.
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Victoire et Nicolas se rencontrent dans un bar, en 1998, lors de la fameuse victoire de l'équipe de France en coupe du monde et décident très rapidement de vivre ensemble.
Ce couple lambda de base, sans passion, sans désir autre que le désir charnel du début de leur relation, s'étiole petit à petit. Les relations extraconjugales ne changeront rien. L'impression qu'à part l'appartement et la vie commune, ils ne partagent rien. Leur union est basée, dès le début, sur un malentendu. Ils suivent chacun leur route, avec quelques croisements.
Est-ce cela la génération désenchantée ? Je ne sais pas, mais ils dégagent un tel ennui.
Cette phrase résume mon impression.

"On s'épuisait à se parler sans s'écouter, à s'expliquer sans se comprendre, à souffrir comme si on avait tout le temps devant soi, pour finir par passer sa vie côte à côte comme deux vaches dans un pré."
L'écriture, classique est agréable, mais je n'ai pu résister à l'ennui, au sentiment de vacuité de ce couple de jeunes gens qui ont l'air d'avoir cent ans. Une bonne analyse qui ne m'a pas enthousiasmée du tout. Passer de l'extravagance de Yasutaka Tsutsui à la tiédeur de Victoire et Nicolas était un challenge quasi insurmontable.
Livre lu dans le cadre de l'opération les 68 premières fois. Ce livre va poursuivre sa route vers d'autres lecteurs.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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petite déception. L'auteur nous raconte la rencontre et la vie commune de Victoire et Nicolas. Malheureusement cette vie est terne et ennuyeuse... et moi aussi je me suis ennuyée. L'auteur ne m'a pas convaincue
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J'ai dévoré ce livre alors que j'étais plutôt perplexe en lisant rapidement l'histoire. Certes Marjorie Philibert nous raconte l'aventure au long cours - somme toute assez banale - d'un couple, depuis la rencontre jusqu'à sa dissolution, en passant par les choses les plus banales comme les plus magiques. Mais elle parvient surtout selon moi à capter quelque chose de notre époque, des invisibles noyés dans la masse, des inadaptés à la vie, avec une mélancolie tenace, un souci du détail et une écriture pleine de fantaisie. Si le livre se rapproche parfois un peu trop d'un essai philosophique ou sociologique, il décrit parfaitement la sensation d'abandon qu'on a tous connue un jour et réussit à nous tenir en haleine jusqu'à la dernière ligne.
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Presque Ensemble de Marjorie Philibert.

Passée la joie de recevoir un premier ouvrage dans le cadre des « 68 premières fois », le bandeau et les mots de l'éditeur ne m'attiraient pas outre mesure. Sans doute mon regard ne se serait pas attardé plus de quelques secondes en arpentant les rayons de ma librairie favorite devant la photo d'appel, trop mièvre et publicitaire à mon goût. Nous faire croire ainsi au récit amoureux d'un jeune couple qu'un chat ne suffirait pas à sauver…n'est guère rendre service à ce premier roman pourtant, me semble-t-il, prometteur.
Il s'agit pourtant bien de l'histoire d'un couple mais est-ce seulement une histoire d'amour ?
Nicolas et Victoire se frottent fortuitement dans l'euphorie électrique d'un soir de fête exceptionnel et s'harponnent l'un à l'autre comme à une chance inopinée. Dès le début le désir est absent, le désir amoureux. Bien sûr les corps s'émeuvent mais finalement très vite de l'exploit d'accéder si facilement à un autre et à la jouissance à deux, et non du miracle ou de l'extase d'une passion qui exulte les sensations et sentiments. Nicolas dans les premières heures et jours qui suivent leur rencontre n'aura de cesse de venir vérifier la réalité simple, si simple, de cette jeune femme à ses côtés, dans son lit.
Ainsi nous suivons au fil de la lecture nos deux jeunes ordinaires fonder leur quotidien et bâtir l'un avec l'autre un chemin autour de leur couple qui devient refuge, noyau autour duquel se greffent ce qu'il faut d'ingrédients pour s'inscrire dans le groupe social : les études, les amis, le travail… Ce qu'il faut d'ingrédients pour participer au monde ou tout du moins en posséder les codes et la représentation. Ce qu'il faut d'habitudes aussi pour se « clouer » au sol et prendre corps et poids sur terre.
Les habitudes deviennent remparts indispensables (une « boulimie d'ancrage ») mais de fait enferment et asphyxient.
« La mort, pensa-t-il, remettrait tout en place. Il se dit qu'il arriverait face à elle vierge, enfin débarrassé des débris de sa vie passée, qui n'avait été qu'une accumulation de choses dépourvues de grâce, sottement ordinaires et rassurantes ».
Victoire et Nicolas s'ancrent l'un à l'autre à défaut de s'ancrer dans la vie, dans une vie qui serait leur. Dans l'absence de désirs et de sens, ils déambulent et attendent le signal, le changement qui leur donnera un objectif, une mission et donc un élan pour remplir l'existence et signer leur singularité. Les rares amis sont des gens qu'ils croisent, les emplois sont des opportunités sans investissement. Ils le font bien mais rien n'est animé ni vraiment vivant. Victoire rédige des accroches patinées et vendeuses pour des hôtels luxueux en courant de nombreux pays dont elle ne voit rien d'autres que les aéroports et les suites mirifiques ; Nicolas malaxe des sondages et statistiques pour accoucher d'affirmations journalistiques scientifiquement détournées et accrocher des lecteurs-chercheurs en mal de réponse sur l'humain. Ils participent ainsi à la mascarade des faux-semblants, sans être dupes vraiment, en espérant plus toujours mais sans révolte non plus. Et sans étincelle jamais.
Ce premier livre ne laisse aucune place aux illusions. Marjorie Philibert déploie dans une écriture vive, rapide et incisive une histoire sans rebondissement, sans intrigue, avec des personnages apparemment sans relief mais auxquels on se surprend pourtant à penser, comme une mélodie en sourdine, discrète et morose. Avec une lucidité flamboyante, une conscience aigüe de la réalité d'une génération livrée à un monde de plus en plus creux et gratuit, l'auteure nous interdit le rêve et le leurre et décrit sans fard, sans détour et sans arrangement le réel d'un ennui et d'un vide, souffrance silencieuse et latente de deux êtres évanescents, lesquels pour tenter de faire consistance s'amarrent l'un à l'autre et au moins pensent affronter ensemble le reste du monde.
Si former un ensemble, comme un ensemble géométrique pour se greffer à d'autres grands ensembles, peut aider ou rassurer, il n'en reste pas moins qu'on reste bien seul dans cet espace défini : deux entités insuffisantes à se combler l'une l'autre. Deux brindilles en quête d'elles-mêmes qui trouveraient consistance en s'accrochant l'une à l'autre pour ne pas être dispersées, dissoutes par les vents multiples de l'existence. Presque ensemble
« Ce qui fait penser à Nicolas que l'humanité, dût-elle disparaître, le couple serait encore là, acharné, n'en démordant pas, unissant dans une guerre continue pour être deux qui était plus forte que toutes les peurs qui avaient existé (…) tournoyant sans but dans un brouillard épais et blanc, avançant par deux sans se lâcher dans la grande débandade du ciel ».
Le constat est amer, cynique et triste. Ce roman ne nous embarque pas vers un ailleurs qui envole et fait du bien ; au contraire il nous offre un monde désenchanté, voire pessimiste. Mais parce qu'il est bien écrit et selon moi courageux, sa peinture crue et percutante d'un quotidien sans rêve nous pousse dans nos retranchements. Il m'a mise mal à l'aise par moments, la mélancolie parfois était grise, mais jamais brutale non plus.
Ce livre, premier de surcroît, a déjà ce talent remarquable de ne pas laisser indifférent : avec Presque ensembleMarjorie Philibert donne à voir très précisément des réalités déplaisantes et chagrines dans une langue fine, riche et de grande justesse.
A la fin cette lecture reste, son empreinte flotte maladroitement, on ne sait quoi penser…Sinon que la vie est là, simplement là. « Il y avait eu tout ce temps à tourner en rond, toutes ces journées où ils auraient pu se dispenser de vivre. Il y avait eu l'appartement, les voisins, les sorties, les vacances. Il y avait eu les gens et les villes. Il y avait eu tout ce qu'il y avait partout. A présent, elle s'en rendait compte, leur histoire avait été leur principale aventure de leur vie ».





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J'ai lu ce livre très vite et il ne m'a pas beaucoup intéressée. L'oeuvre aborde la vie amoureuse sous un angle plutôt pessimiste, où le quotidien et ses banalités l'emportent sur la profondeur des sentiments. le couple, Nicolas et Victoire, sans aura particulière, se débattent dans une vie morne et sans ambition, et s'étouffent allègrement l'un l'autre. C'est pas très joyeux à lire. Certes, le but de l'écrivaine était justement de démontrer cette pesanteur du quotidien sur un couple finalement mal fagoté. L'exercice en ce sens est réussi. Mais pas forcément intéressant. le quotidien c'est pénible et parfois tout simplement cruel. Je n'ai pas compris le sens d'écrire 373 pages pour le présenter au lecteur et lui imposer le délitement lent, voire pénible, de la vie à deux de héros mal assortis. Cependant, la langue n'est pas désagréable et certains passages sont réussis. Il m'a semblé également que le déroulement de l'intrigue était assez prévisible, renforcé par le découpage en trois parties dont la troisième ne pouvait être que le naufrage final.
Enfin, le bandeau ajouté au livre, et qui indique "même le chat ne sauvera pas leur amour", c'est exagéré le rôle du noble félidé, qui doit apparaître ponctuellement en tout et pour tout sur cinq pages et pas plus. Bref je suis peu convaincue par cet ouvrage.

Lien : https://lorenaisreadingabook..
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Tout commence le 12 juillet 1998. En pleine finale de la coupe du monde de foot, Victoire et Nicolas se rencontrent dans un bar à Paris. Nicolas, 19 ans, est étudiant en sociologie, c'est un solitaire peu à l'aise avec les filles qui a très d'expérience dans ce domaine. Il profite d'assister à cette finale du Mondial dans un bar pour tenter de se rapprocher physiquement des filles supportrices. Victoire, étudiante en psycho, est née le 10 mai 81, le jour de la victoire de François Mitterrand. Nicolas et Victoire s'installent très vite ensemble.

Ce roman nous raconte leur histoire, c'est l'histoire ordinaire d'un couple ordinaire qui s'installe vite dans la routine du quotidien avec la tendresse qui remplace vite le sexe et l'apparition des pantoufles...

A l'issue de leurs études, ils rentrent mollement dans la vie active, sans vocation et sans ambition, elle dans une agence de communication et lui comme rédacteur dans une revue de sociologie sur internet. Pas du tout investis dans leur vie professionnelle, ils mènent une vie étriquée sur tous les plans et ne parviennent pas à donner un sens à leur vie.
Nicolas et Victoire sont un peu des anti-héros assez médiocres, sans ambition, apathiques qui enchainent frustration et résignation. "Leur couple finit par prendre tout entier la place des idéaux qui leur manquaient tant. Il était devenu un refuge où ils se sentaient à l'abri de la vie."

Mais au delà de l'histoire de Nicolas et Victoire c'est le portrait d'une génération que nous brosse Marjorie Philibert. Une génération qui s'identifie un temps aux jeunes du loft puis qui vit son premier engagement en descendant dans la rue le 21 avril 2002 lorsque le Pen atteint le deuxième tour de l'élection présidentielle, première manif et premier vote pour ces jeunes.

Marjorie Philibert se livre à une sorte d'analyse sociologique de ces jeunes timorés, sans envie, centrés sur eux-mêmes qui lors de la canicule de 2003 imaginent faire des enfants pour ne pas mourir seul comme tant de personnes âgées cet été là "pour avoir quelqu'un qui puisse faire le numéro des pompiers avant qu'il ne soit trop tard." L'analyse psychologique du couple est également assez fine car l'auteure dissèque leurs pensées. "On s'épuisait à se parler sans s'écouter, à s'expliquer sans se comprendre, à souffrir comme si on avait tout le temps devant soi, pour finir par passer sa vie côte à côte comme deux vaches dans un pré."


Je trouve que le bandeau de couverture dessert énormément ce roman qui est moins léger qu'il ne le parait. L'écriture est vive et très agréable à lire. Bourré d'anecdotes, le récit est souvent drôle mais distille un sentiment de tristesse, de pessimisme face à la vie sans consistance de ce couple désenchanté. J'ai été étonnée de prendre autant de plaisir à lire ce livre à la douce mélancolie.

Une surprenante découverte grâce à l'aventure des 68 premières fois.
Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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« Presque ensemble », c'est l'histoire de Victoire et Nicolas, 17 et 18 ans, deux jeunes sans histoires, insouciants, un peu nonchalants, qui se laissent porter par la vie. Malheureux en amour, ils trouvent quand ils se rencontrent, le soir de la finale de la Coupe du monde de foot 1998, un nouveau sens à leur vie. Ils idéalisent alors cette relation, se disent qu'ils seront « différents », différents des autres, différents de leurs parents. Mais le quotidien reprend vite le dessus, et avec lui son lot d'insatisfactions, de déceptions. On s'attache vite à ses deux personnages, avec leurs faiblesses, leurs failles et leurs idéaux, auxquels on peut facilement s'identifier. Et on en vient à ressentir pour eux un pincement au coeur car on devine les désillusions qui les attendent. Un joli premier roman, qui parvient à être à la fois drôle et mélancolique, plein de candeur et de lucidité, d'ironie.
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