Citations sur Reikiller (14)
Il connaissait son interlocutrice de nom. Elle appartenait à une vieille famille de la région. Des propriétaires terriens qui, au fil des générations , avaient adapté leur exploitation. Certains d’entre eux n’hésitaient pas à se targuer d’avoir remplacé, dans les étables, les cochons par des touristes.
Le deuil se traduit par une période d’abattement, suivi d’une pente que l’on remonte avec le temps. Quand il s’agit de la perte d’un enfant, cette pente se transforme en un mur infranchissable. Et lorsque la mort de l’être aimé est planifiée, imminente, la situation se dissocie de toute logique , flirte avec la démence.
C’était ça, le travail d’artiste, faire rêver, susciter la peur et cultiver les apparences envers et contre tout.
Bien que soumis à une tension permanente, ses muscles ne semblaient fournir aucun effort. C’était là toute l’élégance, toute la magie de la pole dance. Le mariage de l’exercice gymnique et de la danse aboutissait à un résultat incroyablement gracieux.
Didier ne savait plus nuancer, déléguer ou différer. Ses enquêtes étaient devenues l’antidote à son impuissance face à la maladie. Si l’hyperactivité démobilisait ses angoisses, elle n’apportait aucune solution.
Virginie était persuadée que la conscience générait des maladies ou des traumatismes afin de nous interpeller sur les obstacles à notre épanouissement.
Les psys sont souvent plus dérangés que leurs patients. Ils se basent sur des mécanismes qui fluctuent selon la mode et se contredisent tous les dix ans. Ces gens-là sont très forts pour décortiquer, analyser, étaler les difficultés. Par contre, ils sont impuissants à les résoudre. C'est leur faute si nos sociétés occidentales souffrent autant! Tout est somatisé et devient maladie sas remède. Ça nous donne l'impression de contrôler nos vies alors qu'en réalité on les subit comme une fatalité.
Il y a ceux qui ne veulent pas croire, ceux qui ne peuvent pas croire, ceux qui croient mal... Les plus dangereux restent ceux qui font semblant de croire, parfois contre leur gré...
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D’un côté, l’histoire de Joséphine Baker était si exceptionnelle qu’elle ouvrait de vastes champs de réflexion. D’un autre, il était difficile d’associer sa généreuse personnalité à des actes aussi sordides. Elle avait été sur tous les fronts : première danseuse noire accédant au rang de star européenne ; symbole sexuel des Années folles ; agent de renseignement des services français ; militante en faveur des droits civiques… Son style avait éveillé les mentalités et influencé les arts et la mode.
De tous les fanatiques, les pires sont ceux qui ne croient en rien, réduisant la vérité humaine à un hasard biologique agrémenté de vagues dérèglements psychiques.
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